L'âge industriel en Europe et en Amérique du Nord du milieu du XIXe siècle à 1939 - Histoire
Publié le 18/08/2012
Extrait du document
Pour fonctionner d'après les penseurs du libéralisme économique, l'activité économique doit être le moins possible entravée par une intervention de l'Etat. C'est le règne absolu de la liberté d'entreprendre, du marché, de la loi de l'offre et de la demande que ce soit pour les prix et les salaires. Les entreprises, mues par la recherche du profit se font concurrence. La théorie libérale n'admet aucun marché protégé, chaque pays doit se spécialiser dans les productions où il s'avère être le plus rentable, de là naît la division internationale du travail. Le libéralisme rejette toute intervention de l'Etat dans l'économie. L'Etat dans le cadre de cette théorie ne doit pas jouer le rôle de producteur (il concurrencerait les entreprises privées), ni celui de régulateur (en vertu des principes supposés d'autorégulation du marché). Il ne conserve que les fonctions régaliennes : la mission d'ordre public, la justice, le financement des grandes infrastructures collectives. Par extension, le libéralisme est hostile à toute politique sociale, notamment d'aide aux plus démunis. 3 p. 45, La lutte des classes vue par Karl Marx Les socialistes quant à eux au XIXe siècle se définissent par leur souhait d'une réforme radicale de la société (sortie du système capitaliste) et leur désir d'opérer une répartition plus équitable des richesses entre les hommes. - Pourquoi la lutte des classes est-elle inévitable selon Marx ? Biographie de Marx p. 381. Dans l'histoire de l'humanité, Marx repère trois périodes : l'ère esclavagiste (les citoyens exploitent les esclaves), l'époque féodale (les seigneurs exploitent les serfs), l'époque contemporaine (les bourgeois exploitent le prolétariat). Selon Marx, la lutte des classes est inévitable car la misère des prolétaires s'accroît de jour en jour au même rythme que les potentats bourgeois, à la recherche du seul profit, augmentent leur oppression. Or, la classe des oppresseurs diminue en nombre du fait de la concentration des capitaux entre les mains de quelques-uns, alors que le nombre de prolétaires ne cesse de grossir ; ces derniers prennent conscience de leur pouvoir, se disciplinent et s'organisent. Marx pensait ainsi que le capitalisme allait s'autodétruire, mourir de ses contradictions.
«
industrielle.
L'Europe ne dispose pas de pétrole, Russie exceptée, relever l'hégémonie des Etats-Unis (leur rattrapage en matière de production d'acier, ils ont dépassél'Allemagne), et enfin la présence du Venezuela dans la production de pétrole.
En parallèle est fourni un graphique présentant l'évolution de la consommationd'énergie dans le monde de 1868 à 1938.
- Pourquoi ce graphique est-il adjoint à la légende du document ? Ce graphique est destiné à attirer l'attention surl'extraordinaire croissance des volumes consommés : la corrélation avec l'industrialisation est évidente.
Apparition de l'hydroélectricité, augmentation sensible de laconsommation d'hydrocarbures.
Volume total multiplié par 17 ou 18 en moins de 80 ans : une croissance vertigineuse.
- Où l'industrie s'est-elle diffusée de 1850 à1938 ? Au cours de cette période, l'industrie s'est principalement diffusée en Europe de l'Est (en Russie notamment), au Japon et aux Etats-Unis (remarquer la part dela production mondiale d'acier et de pétrole et la réalisation du premier chemin de fer transcontinental), mais aussi dans des foyers dispersés d'Amérique latine, del'Inde, de la Chine, de l'Australie et de l'Afrique du Sud.
De manière globale, le Royaume-Uni et la France connaissent une diminution de leur part dans l'économiemondiale de 1870 à 1938 tandis que le Japon, qui entame un processus de modernisation économique et politique à partir de l'ère Meiji à partir de 1868, les Etats-Unis et la Russie occupaient une place de plus en plus importante.
Selon les pays, les caractéristiques et les rythmes d'industrialisation ont différé.
Du milieu à la findu XIXe siècle, l'avance anglaise initiale s'amenuise dans plusieurs secteurs.
Entre les décennies 1880 et 1900 les productions américaines et allemandes d'acier et defonte dépassent celles du Royaume-Uni.
L'industrie cotonnière s'essouffle et la chimie britannique, dominante en termes de production, n'occupe plus en 1913 que latroisième place derrière les Etats-Unis et l'Allemagne.
En France, c'est au cours de la seconde moitié du XIXe siècle que l'industrie prit véritablement son essor : à une phase d'industrialisation intense jusqu'au début desannées 1870 succéda un net ralentissement jusqu'au début de la dernière décennie du siècle.
Puis, la France put participer pleinement à la deuxième révolutionindustrielle.
L'expansion industrielle allemande s'accéléra au cours du dernier quart du XIXe siècle dans de nombreux secteurs.
L'Allemagne se trouvait alors aupremier rang mondial des industries électriques et de la chimie, à la seconde place, derrière les Etats-Unis pour la production de fonte de fer, et d'acier.
- Quels sontalors les pôles industriels majeurs à l'échelle mondiale ? L'Europe de l'Ouest, l'URSS dans sa partie occidentale (c'est-à-dire européenne), les Etats-Unis et le Japon…un constat qui nous offre un aperçu des futurs pôles contemporains des centres d'impulsion de la mondialisation (la Triade : Europe occidentale, Japon, Etats-Unis).
I.
3.
De profondes transformations économiques 1 p.
24, Les progrès techniques à la fin du XIXe et au début du XX siècle - Lier ces inventions à des secteursindustriels et à des sources d'énergie.
Les innovations reflètent le poids croissant du pétrole et de l'électricité comme sources d'énergie, tandis que la chimie - grâce àl'usage du pétrole notamment - s'impose comme un secteur de pointe, les transports connaissent une véritable révolution.
Notons enfin que bien des innovationstransforment le mode de vie des populations dans des domaines variés (culture, santé, transports, mode…) : photographie, cinéma, radio, automobile, avion, textileartificiels et synthétiques comme le nylon, nouveaux médicaments, appareils électroménagers… En somme, c'est toute la civilisation des pays industrialisés qui a étébouleversée.
- Que déduire de leur origine géographique par rapport à la première révolution industrielle (cf.
document 6 page 17) ? Par rapport à la premièrerévolution industrielle, il y a recul relatif, dans l'innovation technique, du Royaume-Uni, mais progrès de l'Allemagne et des Etats-Unis.
3 p.
20, Le taylorismeappliqué par André Citroën - Quel définition donner du taylorisme d'après la conception du constructeur automobile André Citroën ? Il s'agit d'organiser de manièrescientifique le travail des ouvriers, ce qui implique d'après A.
Citroën d'aménager l'usine (par la présence de chaînes de montage), d'étudier et de décrire les travaux àexécuter (en vue de leur parcellisation), « d'étudier physiologiquement et psychologiquement l'ouvrier » (pour mieux lui imposer des cadences travail élevées ?…).
-Quel est l'objectif global de Citroën ? A.
Citroën cherche à accroître les rendements.
Les OS, ouvriers spécialisés, connaissent un processus de déqualification.
Dansle cadre du taylorisme, ils accomplissent des tâches répétitives et parcellisées sous la surveillance du contremaître.
Nous avons là le prolétariat industriel exploité,mal rémunéré qui épisodiquement conteste sa domination par de grandes grèves.
- Qui est Taylor ? Charles Taylor : ingénieur américain promoteur de l'organisationscientifique du travail à laquelle son nom reste attaché.
Le taylorisme correspond à des méthodes de travail fondées sur l'analyse comparée des mouvements et destemps exigés par chaque outil et par chaque procédé de travail.
Ainsi, pour une opération donnée, un procédé type, un outil type et un temps ‘‘normal'' peuvent êtreimposés aux ouvriers qui doivent accomplir un minimum de gestes dans un minimum de temps.
4 p.
23, La politique salariale de Ford - Qui est Henry Ford ?Ford T, 1915
Industriel américain (1863 – 1947) qui construisit lui-même sa première automobile en 1892 – 1893, fonda en juin 1903 la Ford Motor Company et vendit le moissuivant sa première voiture.
Après avoir produit huit modèles, il mit au point, en 1908, son célèbre modèle T que les usines Ford devaient produire jusqu'en 1927.
Ces voitures ne se distinguaient pas de leurs concurrentes par des qualités techniques particulières.
L'originalité de Ford fut ailleurs : alors que l'automobile étaitencore considérée comme un objet de luxe, il voulut en faire un objet de nécessité pour tous et mettre « l'Amérique sur des roues ».
Il fut, au milieu de ses confrères,le pionnier de la production en série qui permettait de fabriquer des automobiles standardisées à bon marché.
De 1908 à 1927, ses usines sortirent plus de 15 millionsde Ford T.
De plus, il appliqua dans ses usines une politique sociale hardie pour l'époque.
-Quelle idée défend-il en matière salariale, et comment la justifie-t-il ? Ildéfend une politique de hauts salaires et la justifie en avançant l'idée que des ouvriers bien payés travaillent mieux et dépensent davantage.
De hauts salaires sontfavorables à la production et à la consommation, ce qui en dernière analyse, est bénéfique pour l'ensemble de l'économie.
Un tel langage n'est pas courant parmi lespatrons de l'industrie davantage portés, pour améliorer leurs profits, à baisser les rémunérations du personnel.
Il n'est pourtant pas inspiré par des sentimentsphilanthropiques.
Selon Ford, c'est son propre intérêt qui le conduit à augmenter ses ouvriers.
En 1914, alors que l'ouvrier gagnait en moyenne 11 dollars parsemaine, il payait les siens au moins 5 dollars par jour ; il leur assurait en outre une participation aux bénéfices et de larges possibilités d'achat grâce à un système decrédit à long terme.
En revanche, il contrôlait la vie morale de ses employés et se montrait résolument opposé à toute organisation syndicale.
Ses idées singulièresexercèrent leur influence en Europe à partir de 1918 et encouragèrent les producteurs européens de voitures.
5 p.
25, L'essor de l'automobile aux Etats-Unis dans lesannées 1920 - Quelles mutations entraîne la diffusion de l'automobile aux Etats-Unis dès les années 1920 ? Expliquer l'expression « un sang spartiate dans les veines».
Ce texte reflète la transition entre l'âge de la vapeur (symbolisé par le train) à celui de l'automobile symbolisé par la vitalité des villages situés le long de lamythique route 66 traversant les Etats-Unis sur près de 4 000 kilomètres de Chicago à Los Angeles.
Ces progrès de l'automobile s'appuient, au-delà destransformations des méthodes de production, sur l'existence d'infrastructures plus fiables (ateliers de réparation et stations service), des systèmes mécaniques plus sûrset plus robustes, un niveau de confort accru (la conduite intérieure protégeant des intempéries et du froid, d'où le fait qu'il ne faille plus avoir « un sang spartiate dansles veines », les citoyens de Sparte étant réputés dans l'Antiquité pour leur austérité…), et une esthétique améliorée à la portée de tous et non plus seulement des élitesfortunées (des carrosseries de couleur).
Extraits du film Les Temps modernes (18 premières minutes) Le taylorisme qui donna des résultats remarquables sur le plantechnique reste fort contestable sur le plan humain comme l'illustre le film de Charlie Chaplin.
Quand ce dernier réalise Les Temps modernes en 1936, il est déjà unevedette mondiale.
Il a imposé au cinéma son personnage de Charlot.
- Quelle critique est formulée par Chaplin sur le mode satirique ? Dans la scène d'ouverture,notez l'association par juxtaposition entre les ouvriers se rendant à l'usine et un troupeau de moutons.
Dans les premiers plans, le président de l'entreprise assemble unpuzzle, lit un comics (en somme Chaplin dresse le portrait d'un patron oisif exploitant la sueur de ses ouvriers), surveille la chaîne de montage grâce à des écrans eten fait augmenter la cadence (le contremaître autoritaire est chargé du respect de la cadence).
Charlot est ouvrier et travaille à la chaîne dans une usine où il doitresserrer inlassablement les deux mêmes boulons sur les pièces détachées d'un produit non identifié qui défilent devant lui sans interruption.
Sa pause cigarette dansles sanitaires est interrompue par le patron qui le surveille et le rappelle à l'ordre via un écran, passage prémonitoire qui immanquablement fait penser au Big Brotherdu roman d'Orwell 1984, publié en 1948.
Chaplin dénonce ici les stricts règlements d'usine alors en vigueur dans le cadre de la mise en place du taylorisme.
On ledésigne ensuite comme cobaye pour tester une machine destinée à faire manger les ouvriers sur la chaîne afin qu'ils n'aient plus besoin d'interrompre leur travail,même pour le déjeuner.
Cette machine à manger, une machine « folle » , véritable instrument de torture finalement, a pour but d'améliorer davantage la productivité,une manière de railler les excès du taylorisme.
Dans les scènes suivantes, Charlot est un ouvrier que son travail à la chaîne, monotone et inhumain, a rendu fou.
Laparcellisation du travail, le chronométrage des tâches déshumanisent l'ouvrier, l'aliènent en le transformant en simple rouage de la machine industrielle, ce quedénonce ici Chaplin en intégrant son héros aux rouages de l'usine où il travaille.
Atteint d'une sorte de transe, il se met à asperger d'huile ses compagnons de travail et.
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