L'activité et l'économie portuaires

« est adapté il son propre « métier • (espèces recherchées, lieux de pêche, techniques de pêche utilisées) .

• Les filets : 70% des navires sont des chaluts équipés de filets en forme d'entonnoir terminé par une poche.

Les chaluts de fond sont utilisés pour capturer les espèces vivant en profondeur (merlan, merlu, langoustine), tandis que les chaluts pélagiques sont adaptés pour la pèche en pleine eau (thons, anchois, sardine, etc.) grâce il la senne coulissante, un filet tournant les filets droits sont constitués de nappes rectangulaires tendues vers le haut par une corde munie de flotteurs et vers le bas par une corde lestée.

Ils servent il pêcher les espèces migratrices Oingue, lieu jaune, etc.).

• la ligne : c'est la technique de pêche la plus simple et la plus ancienne .

Elle consiste il capturer le poisson avec un hameçon garni d'un appat ou d'un leurre.

la ligne peut être manipulée à la main ou traînée derrière le navire.

les palangres sont des lignes de pleine eau garnies d'hameçons sur toute leur longueur.

•le casier : pour pêcher tourteaux.

homards, étrilles, crevettes et on utilise des atiSses ou casiers .

De forme trés variée et constitués d'un treillis végétal, métallique ou plastique, ils sont munis d'entrées coniques par lesquelles le crustacé pénètre dans la nasse.

• La drague : c'est un engin métallique traîné sur le fond pour capturer les coquillages (coquilles Saint-Jacques, pétoncles) .

LAsull'kHE On parle de surpêche lorsque l'espèce est péchée plus vite qu'elle ne se reproduit Cela entraîne une diminution du nombre de têtes, donc de prises.

la croissance incontrôlée de la pêche et des flottes vient d'une surcapitalisation de l'Industrie dont les performances ont dépassé l'optimum.

la pêche technologique a entraîné une productivité importante mais également du gaspillage : 25% des poissons péchés sont rejetés il la mer morts car ils n'appartiennent pas aux espèces souhaitées.

la raréfaction des ressources pousse les grandes firmes il pêcher dans les eaux des pays du Sud.

les navires-usines exploitent de plus en plus de zones O'ouest de l'Afrique, l'océan Indien, le sud-est de l'océan Pacifique, etc.) et pêchent toujours plus profond, capturant de nombreuses espèces et endommageant des écosystèmes .

la FAO (organisat ion des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation) estime il 77% la proportion d'espèces commerciales de poissons menacées dont 8% épuisées, 17% surexploitées et 52% exploitées à leur maximum.

Selon, un rapport scientifique publié dans la revue américaine Science, la quasi-totalité des espèces de poissons et de crustacés pêchées pour la consommation auront disparu des océans avant 2050 si les tendances actuelles se poursuivent A titre d'exemple, sont concernés par la surpêche la sardine en Californie, l'anchois au Pérou, la morue (cabillaud) il Terre-Neuve, le hareng en mer du Nord ou encore l'esturgeon en mer caspienne .

les populations de flétan et de thon rouge ont diminué de 90% .

En France, le thon méditerranéen est en difficulté, à Concarneau, le maquereau de ligne est devenue une activité confidentielle, alors qu11 faisait autrefois l'objet d'une vente spéciale à la criée.

le lieu jaune et même la sardine sont devenus une denrée rare.

!:anchois est en grand danger dans le golfe de Gascogne.

la Commission européenne a imposé la réduction de 15 à 20% en 2007 des captures de cabillaud dans la mer Baltique et l'Atlantique afin de sauver l'espèce .

LA LÉGISUITION EUIOPÉENNE la Politique commune de pèche (PCP) se compose de plusieurs volets : réglementation de la production, labels de qualité, calibrage, emballage et étiquetage, soutien aux organismes de protection des pêcheurs contre les aléas du marché, fixation de prix minimaux et rachat des invendus, négociation avec les pays tiers.

Aprés une longue période de course à la productivité, dévastatrice pour certaines espèces, Bruxelles réoriente depuis 1998 sa politique vers la protection de la ressource et se montre de plus en plus impitoyable.

les principales mesures sont les suivantes : •la PCP fixe les volumes (quotas) de prises disponibles pour chaque espèce et secteur de pêche qui seront alloués aux États membres.

les prises totales disponibles sont fixées chaque année au conseil des ministres de l'Union européenne, sur la base des recommandations de la Commission.

• Au niveau national, chaque navire se voit alors attribuer un quota précis de pêche, les prises devant être enregistrées .

la PCP réglemente le type de matériels utilisables et ferme occasionne llement l'accès il certaines zones afin de permettre aux populations de se renouveler .

les poissons trop petits pour être vendus étaient auparavant rejetés il l'eau, morts ; la réglementation européenne a changé cette pratique en modifiant la taille du maillage, permettant ainsi aux jeunes d'échapper à la capture (différents poissons ayant différentes tailles, il en résulte que les filets doivent être changés en fonction du poisson visé) .

• On peut noter également un soutien plus marqué il l'aquaculture, la mise en place du principe du • pollueur­ payeur • et le renforcement des contrôles, l'octroi d'aides afin de restructurer la flotte européenne et en diminuer ses capacités .

En parallèle, la commission a durci son attitude vis-à-vis des Etats qui n'appliqueraient pas les règles communes .

En 2005 pour avoir longtemps fermé les yeux sur des pratiques de pêche « sous taille •.

la France a été lourdement condamnée : outre une amende effective de 20 millions d'euros soit le budget annuel qu'elle consacre à la pêche, elle est menacée d'une pénalité de 58 millions d'euros par semestre en cas de manquement il ses obligations de contrOle des pêches.

Cette épée de Damoclès incite la direction des pêches, qui dépend du ministère de l'agriculture, à surveiller de très près le respect des quotas.

L'AQUACUIJUIE Premier producteur d'hu îtres de l 'Union européenne, la France est le troisième producteur mondial de truites après le Chili et la Norvège .

!:aquaculture assure aujourd'hui 24% de la couverture du marché national de produits aquatiques (saumon, truite, moules, hultres, crevettes tropicales) et génère 10900 emplois en 2006.

la France se place au second rang de l'Union européenne pour l'ensemble de l'aquaculture derrière l'Espagne et devant l'Italie.

LiJ condlylimHure Activité traditionnelle, la CDIIchyliculture concerne la culture des coquillages : hultre creuse, hultre plate , moule et, dans une moindre mesure, palourde.

Elle s'exerce essentiellement sur des parcelles concédées par l'État sur le domaine public maritime.

la France est le premier pays conchylicole en Europe .

les principales régions productrices sont le Poitou -Charentes (44% des ventes à la consommation d'hultres et 13% de celles de moules) et la Bretagne (21 % d'hultres et 35% de moules).

la France exporte plus d'hultres qu'elle n'en importe (6 100 tonnes contre 3100 tonnes en 2001), ce qui dégage un solde positif de 12 millions d'euros .

En revanche, les importations de moules (58 500 tonnes en 2001) dépassent très largement les exportations {6200 tonnes) faisant apparaltre un déficit commercial de 62 millions d'euros .

LiJ pisdcuHure marine Apparue au début des années 1970, la pisckulture marine regroupe aujourd'hui une cinquantaine d'entreprises réparties sur 52 sites et emploie 512 personnes qui assurent une production d'environ 6000 tonnes .

le chiffre d'affaires s'élève à 46,8 millions d'euros .

Ce secteur est très concentré car les 8 plus grosses entreprises réalisent les trois quarts des ventes .

les exploitations sont généralement spécialisées soit dans la production d'alevins, soit dans le grossissement des poissons .

les trois principales espèces élevées sont le bar {3 600 tonnes), la dorade royale (1 400 tonnes) et le turbot {950 tonnes).

les entreprises de pisciculture marine exportent en moyenne la moitié de leur production .

les poissons d'élevage marins sont carnivores et consomment des aliments fabriqués à partir de farines et d'huiles de poissons.

!:arrêté du 14 novembre 2000, interdisant l'utilisation des farines contenant des animaux terrestres, s'applique également à ce secteur.

Différents signes de qualité ont été mis en place : un label rouge a été obtenu pour le bar (en Méditerranée) et le turbot d 'élevage, les professionnels de la filière ayant également élaboré un cahier des charges qui a abouti il la mise en place d'une démarche qualité • Qualité-Aquaculture de France •.

destinée il identifier et valoriser les produits de l'aquaculture marine.

LES ACTIVITÉS PORTUAIRES MAIEYAGE ET TRANSFOIIMATION le mareyage Chaînon indispensable de la filière, les mareyeurs achètent il la criée le poisson qui, après avoir été nettoyé, trié, étêté, fileté, est conditionné et emballé pour partir sur les étals des poissonniers, des grandes surfaces ou dans les cuisines des restaurants.

Près de 4 500 personnes travaillent dans le secteur du mareyage.

On compte 365 entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires de 1,91 milliard d'euros.

les entreprises de mareyage, pour la plupart de petite taille, sont principalement implantées sur les façades de la Manche et de la Bretagne .

LiJ transformation l'industrie de transformation des produits de la mer regroupe les entreprises dont l'activité concerne le filetage (qui est donc il la frontière entre mareyage et transfo rmatio n), le conditionnement sous atmosphère modifiée, la cuisson, la surgélation, la saurisserie Oieu où les poissons sont fumés) et la fabrication de conserves.

130 entreprises de transformation ont employé, en 2000, 12 700 salariés et ont réalisé un chiffre d'affaires de 2,73 milliards d'euros .

lE FlET les ports maritimes français traitent annuellement environ 340 millions de tonnes de fret par an dont la moitié sont des vracs liquides (essentiellement du pétrole), un quart des vracs solides (céréales, charbon, minerais) et un quart des marchandises diverses dont une part croissante est conteneurisée .

la plupart des navires de commerce transite par l'un des six grands ports de la métropole (du nord au sud : Dunkerque, le Havre, Rouen, Saint­ Nazaire, Bordeaux.

Marseille) .

Ensemble, ils réalisent plus de 50% des échanges extérieurs de la France (75% avec les pays hors de l'Union européenne).

Avec 96,6 millions de tonnes de fret en 2005, Marseille reste le premier port de France, mais aussi de la Méditerranée .

les marchandises (surtout des hydrocarbures , des céréales en vrac, des produits divers et des conteneurs) sont ensuite acheminées dans toute l'Europe grace à un excellent réseau de raccordement aux grandes voies routières et ferroviaires.

De même, tous les ans, 34 millions de passagers entrent en France ou en sortent par une douzaine • ports d'intérêt national, répartis sur tout le littoral.

Plus de 20 millions d'entre eux passent par Calais sur la mer du Nord.

LA CONmUCTJON NAYALI l'industr i e navale française doit faire face il une concurrence intense des pays asiatiques, qui concentrent près des trois quarts de la production mondiale.

Ces pays, grace il une main­ d'œuvre moins coOteuse et à des aides gouverne mentale s, proposent leurs bateaux à des prix inférieurs de 10% à 15% de leurs coOls réels.

la commission européenne accorde des subventions pour les navires porte­ conteneurs, les transporteurs de produits pétroliers, chimiques et de gaz naturel liquéfié .

l'industrie française s'appuie sur des innovations en matière de construction et fabrique des bateaux en série, ce qui lui permet de réduire les coOls .

le secteur de la constructlon et de la réparation navale est fortement concentré sur la façade atlantique, avec les Pays de la loire, qui regroupent plus de la moitié des effectifs, suivis par la Bretagne (11,3%} et la région Poitou­ Charentes, avec 9,6%.

le deuxième pôle d'activité se situe en région Provence-Alpes -Côte d'Azur, qui emploie 6% des salariés .

Si les bateaux de commerce sont en général construits il l'étranger, les entreprises nationales disposent d'atouts remarquables dans la fabrication de navires de haute technologie .

les Chantiers de l'Atlantique se sont orientés, dans les années 1980 , vers la construction de paquebots et de méthaniers.

Ils ont, par exemple, livré le plus grand paquebot du monde, le Queen Mary 2 en 2003 .

De son côté, le groupe DCN est le pr~mier constructeur européen de navires de guerre.

Il est l'un des rares industriels du secteur il développer une approche globale du navire armé et des services associés.

Installées à Cherbourg, les Constructions mécaniques de Normandie détiennent depuis plus de 30 ans une position de leader mondial sur le marché des batinients rapides : patrouilleurs, frégates lance-missiles, superyachts, voiliers de compétition ..

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