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La remise en cause 11. de la croissance

Publié le 16/09/2014

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Au nom d'un néo-bucolisme à la Gandhi, de faibles esprits préconisent une politique de non croissance (...) la persistance de continents et d'îlots de misère requiert pourtant une distribution toujours plus généreuse de biens de première nécessité. Des centaines de millions d'êtres humains disposent d'un revenu annuel inférieur à 100 dollars par an soit la moitié du S.M.I.C. mensuel français.

 

A ne considérer que les mauvais usages et les périls de l'industrialisation à jet continu, nos jeunes générations seraient incitées à bannir le progrès technique. Aussi finiraient-elles par préférer l'artisanat à la série industrielle, les rebouteux aux antibiotiques, les horoscopes aux statistiques, et même la violence à la démocratie.

On constate actuellement une remise en cause de la croissance. Tout en explicitant les motifs de cette remise en cause, vous examinerez si l'on doit réellement estimer que l'impératif de croissance peut être éliminé comme objectif économique fondamental du monde contemporain.

Depuis quatre ans environ, le thème de l'environnement envahit colloques, publications et devantures de librairies. Or, loin d'avoir épuisé l'attention... l'écologie voit naître spontanément un peu partout de nouveaux adeptes-, l'on passe aujourd'hui à une phase nouvelle : celle de la remise en cause radicale ici ou là, pour des raisons écologiques, des objectifs que, d'un seul élan, les pays industriels ou en voie d'industrialisation s'étaient donnés depuis la deuxième guerre : en faire toujours plus.

 

Le Monde, 6 mai 1972.

« LA REMISE EN CAUSE DE LA CROISSANCE !05 2° l!volution de la population dans le Monde (en millions d'habitants).

1930 (11 1940 !H 19!,i5 (11 1967 j1) 197212) 2000 2 218 , ..

, 3 421 387& (l) D'après Piettre, Pour comprendrf'! fu vie ictmomique, p.

76, Dallôz 1970.

(2) Images icontJmiques du Monde, 1973, p.

16.

3° Réserves mondiales de pétrole et de gaz.

- Le recensement des réserves totales de pétrole et de gaz est beaucoup plus difficile que celui du charbon ...

la possibilité de production mondiale ultime de pétrole est estimée entre 216 et 336 milliards de métres cubes ...

Avec 336 milliards de mètres cubes le maximum de consommation aurait lieu vers l'an 2000, 80 ~~ du pétrole disponible étant consommé sur une période d~environ soixante-quatre années 1 période dans laquelle nous venons d'entrer.

M.

GRENJN, Pour wte politique de l'énergie, p.

42, Marabout Université, 1972.

m t• Il ne fait aucun doute que la phase de croissance exponentielle est déjà tenninée.

Quoiqu'on fasse, la nature reprend ses droits.

La pénurie de ressourees n'est qu'un aspect, relativement simple à résoudre, du problème.

La désintégra­ tion du corps social due à l'encombrement, l'engagement si vous voulez, est un aspect auquel il est plus difficile d'échapper.

Interview de Monsieur FORESTIER, professeur au M.I.T., Le Momie, 1u août 1972.

2" Depuis quatre ans environ, le thème de l'environnement envahit colloques, publications et devantures de librairies.

Or, loin d'avoir épuisé l'attention ...

l'écologie voit naître spontanément un peu partout de nouveaux adeptes,., l'on passe aujourd·hui à une phase nouvelle : celle de la remise en cause radicale ici ou là, pour des raisons écologiques, des objectifs que, d'un seul élan, les pays industriels ou en voie d~industrialisation s'étaient donnés depuis la deuxième guerre : en faire toujours plus.

Le Monde, 6 mai 1972.

3° En se mettant « de l'autre côté du miroir» qui reflète l'extraordinaire développement de nos sociétés, que voit-on? Essentiellement quatre tares.

..

: a) Le développement des maladies nerveuses en milieu urbain...

Inutile d'insister sur les servitudes des horaires, des transports, de nombreux postes du cycle industriel, des échéances pour le paiement des biens achetés à crédit, des besoins irrépressibles d'évasion poussant les jeunes vers la drogue.

b) L'inflation dont la toile de fond paraît bien être cette boulimie de la société de consommation rendant désuets, à toute vitesse, objets et machines.

c) Le bouleversement de l'emploi, dans la mesure où la productivité est le sous-produit de la croissance rapide.

Sans doute l'irruption de technologies. »

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