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LA REDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL

Publié le 11/03/2011

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De même, on constate, dans la plupart des pays (doc. 1), une réduction de la durée du travail entre 1955 et 1970.  • Pour expliquer cette évolution entre en jeu un autre facteur qui complète l'action de la croissance de la production : la productivité. Ce rapport entre la production et la quantité de travail nécessaire pour obtenir cette production a très fortement augmenté à cause du progrès technique, des modifications de l'organisation du travail et de la substitution du capital au travail. Si la productivité augmente presque aussi vite que la production, la demande supplémentaire de travail ralentit et favorise une réduction de la durée du travail, sans baisse de niveau de vie, ni chômage, puisque la croissance se maintient (doc. 3).     

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« • A long terme, la hausse considérable de la productivité a permis de réduire la durée du travail sans réduire laproduction et donc la consommation.

Mais en période de crise, les gains de productivité constituent une contraintesupplémentaire. B.

Une évolution devenue nécessité 1) Les effets de la crise sur la durée du travail • Le ralentissement de la croissance depuis les années soixante-dix a provoqué une hausse du chômage.

Mais lemaintien du progrès de la productivité a amplifié ce phénomène. En effet, depuis le début de la crise, non seulement les taux de croissance de la production baissent, mais laproductivité continue à croître rapidement.

La quantité de travail nécessaire pour produire tend donc à diminuer.

Enmême temps arrivent chaque année sur le marché du travail de nouvelles générations.

Aussi, les prévisions dechômage pour l'ensemble de l'Europe, fondées sur ces estimations, sont-elles pessimistes. • Comment réduire le chômage? Espérer une croissance plus rapide de la production, c'est compter sur une reprisemondiale qui mettrait fin à la crise. Peut-on envisager de ralentir la hausse de la productivité si l'économie mondiale reste déprimée? Cela signifierait neplus moderniser les entreprises, cesser de substituer le capital au travail.

Il est évident que ce choix est impossible,puisqu'il ruinerait la compétitivité de la production nationale face aux produits étrangers importés.

Augmenter laproductivité est une contrainte d'une économie ouverte sur le monde. • Une fois la production et la productivité étudiées, il ne reste qu'une seule variable : la quantité de travail.

Pourque la baisse de cette dernière ne provoque pas une hausse du chômage et la diminution du nombre d'emplois, ilfaut réduire la durée de travail de chaque emploi et partager le travail pour en donner à un nombre plus grand detravailleurs (doc.

3).

Le choix entre chômage et baisse de la durée du travail semble ainsi se poser clairement.

Lecoût économique et social de l'exclusion de millions de salariés est très élevé.

La solution de la réduction de la duréedu travail paraît s'imposer, mais sa mise en œuvre est difficile. 2) Les difficultés d'application • Pour avoir des effets positifs sur l'emploi, la réduction de la durée du travail doit s'effectuer plus rapidement qu'enpériode de croissance.

Elle doit non seulement compenser la croissance de la productivité, mais aussi leralentissement de l'expansion et l'arrivée de nouveaux jeunes chômeurs. Le seuil psychologique des 35 heures a déjà été franchi par certains pays européens (Belgique et Danemark).

Et lacrise a accéléré dans tous les pays la baisse de la durée hebdomadaire du travail (doc.

1). • Si au niveau macro-économique d'une économie nationale, la diminution du temps de travail paraît une solution, auniveau micro-économique de chaque entreprise, sa mise en pratique est difficile.

L'organisation du travail devientplus complexe.

Les coûts de gestion du personnel augmentent, même si la réduction du temps de travails'accompagne d'une baisse proportionnelle des salaires.

Les employeurs craignent donc un alourdissement de leurscharges, quand la crise diminue déjà la rentabilité de leur entreprise. • Les organisations syndicales, en principe favorables à la baisse du temps de travail, acceptent mal une réductiondu temps de travail qui provoquerait une baisse du pouvoir d'achat.

Déjà, la croissance du pouvoir d'achat s'estfortement ralentie et même arrêtée dans certains pays au début des années quatre-vingts.

Il devient alors difficilede signer des accords nationaux ou par entreprises, qui en réduisant le temps de travail, diminueraient le pouvoird'achat des salariés.

La question de la compensation salariale est la pierre d'achoppement de toutes lesnégociations sur la réduction du temps de travail. • Ainsi se trouvent confrontées les données d'un problème dont la solution n'est pas aisée.

La réduction du tempsde travail en période de crise doit être accélérée ; mais en même temps, les difficultés économiques et socialesprovoquées par la crise rendent sa mise en œuvre encore plus ardue.

La recherche des conditions d'efficacité serévèle donc indispensable. Deuxième partie : les conditions d'efficacité • Les expériences de réduction de la durée du travail en France ou dans d'autres pays européens ont montré quelsétaient les écueils de ces politiques.

Elles nous renseignent sur les conséquences des différentes modalités et de lacompensation salariale. A.

Les modalités de la réduction de la durée du travail 1) L'intensité de la baisse • Pour maximiser les effets positifs de la baisse de la durée du travail sur l'emploi, il paraît logique d'effectuerbrutalement une réduction importante.

L'impact psychologique sur l'opinion est plus fort et son intensité peutmodifier durablement des comportements pendant le travail et hors du travail par l'accroissement conséquent des. »

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