La réduction du coût du travail peut-elle permettre de réduire le chômage des travailleurs peu qualifiés ?

Aussi, l'allégement des cotisations sociales a des effets négatifs directs sur l'emploi. Tout d'abord, nous remarquons qu'en 1993, l'État décide de réduire les charges patronales sur les bas salaires, il était conscient que cela devrait permettre de réduire le chômage des travailleurs peu qualifiés. Depuis 1993, les charges sociales ont baissées de 20% pour le SMIC, cela est un avantage non négligeable pour l'employeur. Durant cette même année, le taux de chômage des peu qualifiés s'élevait à 15,3%. Nous constatons aujourd'hui que les résultats de cette baisse des coûts furent négatifs. En effet, le chômage des actifs peu ou pas qualifiés est dorénavant de 50% plus élevé que celui de l'ensemble des actifs, puis les entreprises ont profiter de cette diminution des coûts pour recruter au SMIC des travailleurs diplômés. Ainsi, les individus peu diplômés restent toujours à l'écart, et les travailleurs possédant un diplôme sont sous payés et exercent des activités ne correspondant pas à leur qualifications. D'ailleurs, en 2000 il y avait environ 10% de bac+2 embauchés en tant qu'ouvriers ou qu'employées peu qualifiés, malgré une conjoncture économique favorable. Il est surprenant de voir que même en sortant des plus grandes écoles, il existe toujours un risque de se retrouver avec un emploi qui n'est pas à la hauteur des qualifications. La part des diplômes nouveaux arrivants dans le monde du travail, ayant un emploi d'ouvriers ou d'employés peu qualifiés dépassait 9% en 1999.