La réduction du coût du travail permet-elle de réduire le chômage des travailleurs peu qualifiés ?

Mais alors, quelles politiques pourraient permettre de réduire le chômage des travailleurs peu qualifiés ? Tout d'abord, une politique d'augmentation des salaires. Selon Kaynes, en augmentant le pouvoir d'achat des salariés, ceux-ci consommeront plus et donc les entreprises, en réponse à cette forte demande, devront augmenter leur production et embaucher. De même, en fixant le salaire au-dessus du salaire d'équilibre, c'est-à-dire en mettant en place le salaire d'efficience, on évite le coulage, la démotivation et les comportements opportunistes. Aussi, on peut utiliser d'autres formes de flexibilité. Par exemple, une politique de formation, c'est-à-dire une flexibilité interne qualitative, permettrait aux ouvriers non qualifiés d'acquérir une qualification pour trouver un emploi dans un autre domaine. « Fixé à un niveau pas trop élevé, le salaire minimum constituerait un instrument de protection des salariés les plus vulnérables sur le marché du travail, sans nuire à leur emploi. Il permettrait aussi d'inciter les entreprises à accroître la productivité de leur main-d'oeuvre par un effort de formation, de réduire le « turn over « et de motiver les salariés. « En effet, le salaire minimum interprofessionnel de croissance peut petre considéré comme une protection pour que certains salariés ne se fassent pas exploités comme les ouvriers des pays ateliers.