La position de l'État dans les pays occidentaux n'a cessé de se renforcer depuis le début du XXème siècle. Ce processus semble, depuis peu, marquer le pas alors qu'une crise d'une exceptionnelle gravité affecte les économies occidentales. Analysez cette évolution à travers les économies française, britannique, et des États-Unis.
Publié le 24/09/2013
Extrait du document
Ce qui se passe en France depuis quelques mois confirme
cette analyse.
Les dépenses pour les logements sociaux sont en forte
diminution, les dépenses pour l'éducation, la recherche et,
surtout, pour l'université sont stagnantes, voire en régression
si l'on tient compte de l'inflation. Les différents ministères
voient leurs crédits de fonctionnement soigneusement contrôlés
et examinés du point de vue de leur rentabilité
supposée (en fonction des objectifs du pouvoir). L'exemple
le plus probant est toutefois celui de la sécurité sociale. Le
déficit auquel elle doit faire face est financé par une
augmentation des cotisations des salariés et des employeurs,
ce qui revient à diminuer les salaires sans que le budget de
l'État soit grevé d'une façon ou d'une autre. Cette évolution
est d'autant plus frappante que la politique du gouvernement
Barre est rien moins que rigoureuse en matière financière.
En 1978, le déficit budgétaire de l'État est de l'ordre de
30 milliards de francs et les aides gouvernementales aux
grandes entreprises ne sont pas du tout en voie de
diminution, comme un examen superficiel pourrait le laisser
croire. Le régime néo-libéral du président Giscard d'Estaing
fait ainsi preuve d'une sévérité sélective et ne dédaigne pas
de faire quelques faveurs aux sociétés multinationales
d'origine française.
Sa technique d'intervention s'est d'ailleurs perfectionnée
à la lumière de l'expérience. Aux procédés désordonnés et
incohérents des débuts, se traduisant par des contrôles
directs toujours désagréables aux assujettis et souvent peu
efficaces, il préfère maintenant des moyens d'action indirects
et globaux, fondés sur une meilleure connaissance du revenu
national : politique rationnelle du crédit, politique monétaire,
voire politique fiscale. Bien plus, il n'hésite pas à prendre
en charge la gestion d'importants secteurs de l'économie et
à peser sur son orientation par des plans prévoyant les
étapes de son développement.
L'État gendarme a fait place à l'État providence, et
même, selon l'expression de Jean Marchal, à un État
faustien. Mais l'établissement d'une économie concertée
entre représentants de l'État et représentants des entreprises
semble, dans les années récentes, constituer l'aboutissement
le plus original et le plus efficace de cette évolution du
néo-capitalisme.
«
Baccalauréat Sport-Études 89
DOCUMENTS ANNEXES
1
Le capitalisme du milieu du XX' siècle est sensiblement
différent de celui du siècle précédent.
(.
..
) La position de l'État vis-à-vis de l'économie s'est modifiée
en conséquence.
(.
..
)
Sa technique d'intervention s'est d'ailleurs perfectionnée
à la lumière de l'expérience.
Aux procédés désordonnés et
incohérents des débuts,
se traduisant par des contrôles
directs toujours désagréables aux assujettis et souvent peu
efficaces,
il préfère maintenant des moyens d'action indirects et globaux, fondés sur une meilleure connaissance du revenu
national : politique rationnelle du crédit, politique monétaire,
voire politique fiscale.
Bien plus,
il n'hésite pas à prendre
en charge la gestion d'importants secteurs de l'économie et
à peser sur son orientation par des plans prévoyant les étapes de son développement.
L'État gendarme a fait place à l'État providence, et
même, selon l'expression de Jean Marchal, à un État
faustien.
Mais l'établissement
d'une économie concertée
entre représentants de l'État et représentants des entreprises
semble, dans les années récentes, constituer l'aboutissement le plus original et le plus efficace de cette évolution du
néo-capitalisme.
J.
LAJUGJE, Les systèmes économiques, Que sais-je ?
II
Puissant, diversifié ...
et discuté : tel se présente le secteur
public britannique.
Puissant il l'est sans aucun doute
puisqu'employant plus de JO OJo de la population active,
contribuant à la formation de plus de
10 OJo du produit
national brut et à 25 OJo des investissements industriels.
En
Europe, il n'y a guère qu'en Autriche que la part du
secteur public dans l'économie soit supérieure..
»
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