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LA MOBILITE PROFESSIONNELLE ET SOCIALE DANS LES ANNEES 80.

Publié le 11/03/2011

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Les possibilités de promotion des femmes dans la vie professionnelle se révèlent beaucoup plus limitées que celles des hommes, en particulier dans l'industrie où n'est enregistré aucun flux supérieur à 10 000 (seuil réduit de moitié par rapport à celui des hommes) vers la catégorie des techniciennes. Dans le secteur tertiaire, où les femmes sont plus nombreuses, les flux ascendants se raréfient au-delà des cadres moyens. Même si les mouvements ascendants dominent pour les deux sexes, les femmes sont cependant pénalisées dans leur situation professionnelle dont les perspectives d'amélioration sont beaucoup plus faibles.   

« 2) Les limites de l'interprétation de la mobilité professionnelle • La répartition de la population active par niveaux de qualification n'est pas identique dans toutes les entreprises.Des différences peuvent apparaître pour classer un même travail. Dans certaines entreprises, l'octroi d'une qualification supérieure, sans changer le poste de travail, permetd'augmenter plus rapidement les salaires que ne l'autorisent des accords nationaux.

En sens inverse, lors dedécentralisation, certains postes de travail sont déqualifiés sans être modifiés.

La grille de classification selon laqualification est donc souvent discutable et il est difficile de tirer des conclusions claires des flux ascendantsobservés entre catégories voisines. • Par ailleurs, la mobilité professionnelle ne signifie pas toujours une transformation de la position sociale.

Pour cesjeunes actifs, au début de leur vie professionnelle, ces changements de qualification peuvent signifier l'acquisitiond'une expérience de quelques années avant de se stabiliser à un niveau précis de qualification.

Il est donc normalqu'ils se situent en période ascendante sans pour cela modifier leur statut social.

La période étudiée, de 1976 à1981, a été marquée par un fort taux de chômage (surtout chez les jeunes et les femmes) et la fréquence desemplois à durée déterminée amplifie la mobilité professionnelle. A contrario, des flux horizontaux entre secteurs peuvent signifier une amélioration du statut social d'un individu.

Lesmétiers du tertiaire ont la réputation d'être moins pénibles et moins salissants que ceux du secondaire.

Le passaged'un secteur à un autre, au même niveau de qualification, par exemple d'ouvrier qualifié à employé qualifié,représenterait une promotion sociale.

La mobilité professionnelle, elle-même difficile à interpréter, ne s'ajuste pas àla mobilité sociale qui requiert une analyse plus fine que celle des changements de métiers.

B.

La mobilité sociale 1) Viscosité et mobilité selon les catégories socioprofessionnelles (doc.

3 et 7) • Une première approche de la mobilité sociale peut être réalisée à partir des comparaisons des catégoriessocioprofessionnelles des fils et des pères. Si l'on prend, comme référence absolue, l'égalité des chances, les deux séries de chiffres en caractère gras (ladiagonale et la dernière colonne) devraient coïncider.

Or, les fils se retrouvent toujours dans la catégoriesocioprofessionnelle de leurs pères, dans une plus forte proportion que celle qui correspondrait à une parfaite égalitédes chances.

Par exemple, 47,3 % des ouvriers sont fils d'ouvriers, alors que seulement 31,8% des hommes actifsfrançais de 40 à 59 ans sont fils d'ouvriers.

Les fils d'ouvriers sont sur-représentés dans la catégorie ouvriers.

Maiscette constatation est valable pour chaque catégorie socioprofessionnelle, mais à des degrés divers.

La viscosité,inverse de la mobilité, varie selon les catégories socioprofessionnelles. • Dans le secteur primaire, les pourcentages de fils d'agriculteurs exploitants et de salariés agricoles sont beaucoupplus élevés que pour l'ensemble.

Diverses explications peuvent être formulées dans une première approche : déclinde ces catégories, mode spécifique de travail dans l'agriculture, rôle de l'héritage et de l'apprentissage. Ces remarques pourraient s'appliquer aussi à la catégorie des patrons de l'industrie et du commerce, bien que l'écartsoit moins marqué.

Aussi en déclin, cette catégorie comprend des proportions élevées de fils d'ouvriers etd'agriculteurs exploitants.

Une autre catégorie à forte viscosité est observée : celle des professions libérales et descadres supérieurs.

Ce phénomène ne peut être expliqué par le déclin de cette catégorie, en forte progression aucontraire.

Cette catégorie hétérogène, dans laquelle les cadres supérieurs ont surtout augmenté, se caractérise parun niveau plus élevé d'instruction.

Le rôle de l'école doit sans doute être examiné pour comprendre cette faiblemobilité. • Au fur et à mesure que l'on descend dans la hiérarchie des salariés, on constate une diminution de la viscosité.Les mouvements ascendants et descendants sont plus nombreux entre ouvriers, employés et cadres.

Ces catégoriesen augmentation brassent des origines sociales différentes, mais les déplacements se font surtout entre catégoriesvoisines.

Cette plus grande mobilité correspond à des trajectoires assez limitées entre deux niveaux hiérarchiques desalariés.

La mobilité sociale semble varier selon les catégories socioprofessionnelles.

Mais ces statistiques sont trop globalespour donner des indications précises sur les variations de positions sociales. 2) Les limites de l'interprétation de la mobilité sociale • Il est difficile de comparer, à une génération de distance, les catégories socioprofessionnelles du père et du fils.25 à 30 années se sont écoulées en modifiant la structure sociale de la France.

Certaines catégories ont régresséet leurs enfants ont quitté ces métiers en déclin ; d'autres ont augmenté et accueilli des enfants d'autrescatégories.. »

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