La division du travail et sa critique
Publié le 28/04/2024
Extrait du document
«
La division du travail et sa critique
1.
De Smith à Taylor et l’Organisation Scientifique du Travail (OST)
Traditionnellement on fait remonter division du travail à Taylor, mais on
peut remonter plus loin dans le temps.
Déjà dans construction des
pyramides il semble qu’il y avait eu de la division du travail.
Adam SMITH et la manufacture d’épingle : il souligne que l’on peut
découper le travail en 18 opérations et ainsi travailler de façon plus
efficace et rapide et donc de faire baisser le coût de production.
L’intérêt
pour la division du travail s’est amplifié avec la rev industrielle.
Il prend l’exemple des épingles car un seul homme pourrait le faire.
TAYLOR (1856-1915)
Américain, ingénieur (par formation continue, a été ouvrier pendant un
court lapse de temps).
Ingénieur dans entreprise de la métallurgie (Midvale Steel Corp), où il va
essayer d’améliorer la productivité.
Il va en tirer la théorie de l’OST.
IL
n’est pas le seul à se poser la question mais il va en tirer une théorie et
est le plus célèbre (car va être convoqué devant commission
parlementaire, lui donne de la pub…).
Taylor veut lutter contre la « flânerie ouvrière » dont il considère qu’elle
représente 50% du temps de travail.
Flânerie à deux sens :
Sens propre : se promener : car les machines sont séparés, outils
sont à divers endroits… Donc doivent se déplacer.
Au sens figuré : car ne travail pas aussi vite qu’ils le pourraient.
Deux raisons de cette flânerie pour Taylor :
La peur du chômage : si travail plus vite à besoin de moins de
personnels.
REMARQUE (pas de Taylor) : crainte des machines aussi
au moment de la rev industrielle, car diminuerait la quantité de
travail humain.
Révolte ouvrière (ludistes en angleterre) : ont cassé
des machines du textile.
Les Canus lyonnais aussi.
=> Taylor n’a
pas pour ambition de résoudre ce prob de la peur du chômage
Mauvaise organisation du travail : 2 aspects :
o « volontaire » : d’après Taylor les directions des entreprises
ne savent pas trop comment le travail est organisé, ils ont une
vision arbitraire.
Lorsque travail est plus rapide ils ont
tendance à baisser le salaire -> désincitatif ! Donc ouvriers
n’ont pas intérêts à travailler +.
o Tradition : à cette époque les ouvriers sont des ouvriers de
métiers.
Tradition est qu’on laisse les ouvriers organiser le
travail en fonction de leurs habitudes.
Objectif est d’apprendre
le métier, mais pas d’être le plus rapide.
Plusieurs étapes donc :
Diagnostic (on vient de le voir) : la « flanerie ouvrière »
Solutions :
Séparer la conception et l’exécution : des personnes réfléchissent à
comment mettre le travail en œuvre et des exécutants.
Va modifier
la définition d’ « ouvrier ».
Appropriation/systématisation des savoirs ouvriers
Taylor propose un bureau des méthodes qui a pour objectif de
trouver méthode la plus efficace et la plus rapide : font des fiches
qui décrivent comment le travail doit être fait pour être le plus
efficace.
Vitesse d’exécution ET régularité des résultats.
Rq : groupe de consultant qui vérifie ISO 9001 de nos jours : font
fiches pour recommander, etc…
Ouvriers doivent appliquer la fiche à la lettre comme des robots.
« On ne vous demande pas de réfléchir mais d’appliquer ce qu’il y a
dans la liste » TAYLOR (citation à vérifier).
Parcellisation du travail : Ouvriers Spécialisés (différent d’ouvriers
de métier) = personnes spécialisés dans une catégorie de tâche
simple.
Ils sont donc moins qualifiés que les ouvriers de métier.
Leurs connaissances sont plus restraintes.
Si on reprend la
nomenclature PCS : OS = ouvriers non qualifiés.
C’est l’ouvrier
d’industrie, il est lié à l’usage d’une machine.
Vu que tout ceci n’est pas très agréable, il y a une carotte : le
salaire aux pièces, càd le salaire en fonction de la quantité produite
(travailler + pour gagner + : wunderbar !).
Ceux qui font mieux que
la norme fixé gagneront +.
Il y a aussi une carotte collective : à la
commission parlementaire il dit que c’est aussi un moyen de lutter
contre le paupérisme : car avec le même nombre d’ouvrier on va
produire + (productivité augmente) ; production de masse, donc les
prix vont baisser et vont devenir accessible aux personnes les plus
modestes.
La conséquence en termes d’organisation du travail (OT) : hiérarchie
pyramidale : fonctionnelle.
D ire
ctio
n;
fo n c
tio n
d'a d
In g én
ieu r:
m in
fo n ction
istr de
con ception
er
C on trem aîtres: fon ction de
su rveiller
O S : fo n ction d'exécu tion
REMARQUE :
a) Taylorisme VS Fordisme
Fordisme :
Prolongement du Taylorisme : travail à la chaîne.
Objets se déplacent
et ouvriers restent statiques : baisse encore + la flânerie.
De plus il y a
un contrôle automatique : si pas réalisé le suivant va être embêté :
autocontrôle.
Théorie de la régulation : parle de « compromis fordiste » : salaire
moyen doit augmenter en fonction de la productivité.
: 5$/day.
Sous la
pression syndicale s’est développé aux autres entreprises.
Ford était
conscient que travail à la chaîne était pénible ; les payer plus
permettait de stabiliser la main-d’œuvre car ils quittaient son
entreprise.
b) L’ergonomie = science de l’adaptation du poste de travail (par
exemple : plier genoux quand porte charges lourdes, etc…).
c) Henri FAYOL (1841-1925) : français.
C’est le Taylor français… C’était un
ingénieur dans les mines : s’est intéressé à l’OT en France.
A écrit :
Administration industrielle et générale où il y donne des principes d’OT :
plus ou moins proche de Taylor.
Mais il se distingue de lui car il s’intéresse
aux RH.
2.
La critique de la division du travail
2.1.
MARX
Il critique l’OT, et non l’OT de Taylor, il ne l’a pas connu !
Dans le capital il distingue différents stades :
L’artisanat (pas de division du travail) :
Maîtrise d’un métier
Propriétaire (l’artisant n’est pas salarié mais propriétaire).
Manufacture :
Réunion d’ouvriers de métier : qui se spécialisent → spécialisation
progressive
Salariat : dépendent d’un patron : lien hiérarchique de subordination
(ça définie de le salariat).
La fabrique :
OS : définie par la machine
Salariat
Aliénation : l’ouvrier devient aliéné : le travail devient extérieur et
étranger à l’ouvrier.
Ce n’est pas lui qui est à l’origine du travail.
C’est la machine qui est à l’origine du travail.
Le machinisme
produirait donc ce caractère aliénant du travail.
« dans la
manufacture ou dans l’artisanat l’ouvrier se sert de l’outil qui est
donc le prolongement de l’ouvrier, dans la fabrique l’ouvrier sert la
machine » MARX.
Le rapport est donc inversé.
La sociologie du travail à beaucoup utilisé le concept d’aliénation.
« La facilité même du travail devient une torture en ce sens que la
machine ne délivre pas l’ouvrier du travail mais dépouille le travail
de son intérêt.
» MARX.
La machine ne laisse à l’ouvrier que des tâches qui ne sont pas
intéressantes.
Quand Smith dit qu’on peut diviser le travail en 18
opérations, il montre que le travail perd de son intérêt.
Cela va avoir
une grande postérité.
2.2.
L’école des relations humaines
Sociologue de référence : Elton MAYO (comme la mayonnaise) (1880 –
1949) ; a été appelé pour mené expérience à Western Electrics dans la
banlieue de Chicago.
2.2.1.
L’expérience
Dans cette entreprise : fabrication d’appareils électroniques de téléphonie.
On y appliquait les concepts de Taylor.
Les ingénieurs avaient pour idée
que la luminosité avait un impact sur le travail.
On pris un groupe d’ouvrière et mis dans une salle où on variait la
luminosité.
S’imagine que si améliore luminosité la productivité est
meilleure.
Mais quelque soit la luminosité le travail était plus efficace que
dans le reste de l’usine, y compris lorsque la luminosité était équivalente à
celle de la « pleine lune ».
2.2.2.
Les enseignements
Contrairement à la vision purement technique du taylorisme, il y a des
aspects humains : 2 enseignements :
Quelque soit les circonstances, les sujets humains modifient leur
comportement quand on sait qu’on les étudie (marche quelque soit le
type d’étude).
Aspects humains du travail : lié aux relations, l’ambiance, la
satisfaction… Qui sont au moins aussi important que les aspects
purement physiques et techniques dont s’intéressait TAYLOR.
2.2.3.
Les prolongements
A donné naissance à 3 écoles :
La démocratie « industrielle » (entre guillemet car traduction de
l’anglais américain ; aux US parle de relation industrielles car concerne
l’industrie, mais aux US c’est surtout dans les industries où il y a des
syndicats), traduction plus exacte : démocratie professionnelle.
S’intéresse à la participation des salariés aux décisions.
Pour que
ambiance soit bonne, meilleurs satisfactions, etc…
Dynamique des groupes (LEWIN (1890-1947)) : étude psychologique
sur la façon dont les groupes fonctionnent.
Ne concerne pas seulement....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- DIVISION DU TRAVAIL SOCIAL (DE LA), 1893. Émile Durkheim - résumé de l'oeuvre
- division du travail de Durkheim - Fiche de lecture
- La division technique du travail et ses effets
- Critique de la glorification du travail chez F. NIETZSCHE
- La division du travail accroît la productivité d'A. SMITH