La Déflation en économie

« 5 Dans la période de l'entre-deux-guerres et jusqu'à la popularisation des idées de Keynes, l'accent était mis principalement sur la défense de la monnaie, sur le main­ tien absolu de sa valeur.

Les problèmes de production et surtout leurs aspects sociaux étaient négligés.

Depuis cette époque, la théorie keynesienne s'est répandue.

Les politiques de déflation pure ont pratiquement disparu ; elles ne pouvaient tenir compte de l'expansion écono­ mique qui nécessite une meilleure utilisation des moyens matériels et humains dont dispose un pays.

6 En 1925, en Grande-Bretagne, le Gold Standard Act de Churchill (alors chancelier de l'Échiquier), en mettant fin au cours forcé et en rétablissant la convertibilité du sterling à la parité de 1913 par de massifs retraits de signes monétaires, a cassé le mouvement de reprise qui s'amorçait (mouvement induit par la libération de l'épargne accumulée pendant les hostilités).

En France, Pierre Laval fut de tous les chefs de gouvernement le plus déflationniste.

La " médication de cheval ..

qu'il vou­ lut infliger aux Français fut pour beaucoup dans la vic­ toire de la gauche .aux élections législatives de 1936.

' 7 Dans les économies développées modernes, où la protection sociale et le droit au travail tendent à être réglés sur le rythme de la croissance économique, la déflation directe n'a plus guère de partisans.

Même lorsque l'inflation pose de très sérieux problèmes, les dirigeants politiques manipulent avec une extrême pré­ caution les mesures déflationnistes.. »