La croissance économique nuit-elle à la préservation de l’environnement ?
Publié le 26/04/2020
                            
                        
Extrait du document
La croissance économique conditionne le monde, elle est l’accroissement sur une longue période des quantités de biens et services produites dans un pays. Cette croissance se traduit par une forte empreinte écologique, c'est-à-dire la mesure de la pression qu’exerce l’homme sur l’environnement, par la mesure de l’épuisement du capital naturel qu’entrainent nos activités économiques. En effet en 2007 plus de la moitié de la surface de la mer d’Aral a été perdu par cause d’une surexploitation de coton. Cette perte de ressource naturelle est le résultat d’une modification du mode vie d’une population et permet de prendre conscience des limites de la croissance économique. Ce qui nous amène à la problématique suivante : Est-ce que l’accroissement sur une longue période des quantités de biens et services produites nuit à la préservation de l’environnement ? Afin d’y répondre nous allons tout d’abord voir que la croissance économique nuit à la préservation de l’environnement, puis qu’il est possible de concilier les deux par l’intermédiaire de certaines conditions.
Tout d’abord la croissance économique est un phénomène quantitatif, ce phénomène annuel est créer pour augmenter les niveaux de vie des populations et favoriser une hausse de la richesse. Toutefois du fait que la croissance ne prend pas en compte la préservation de l’environnement et des ressources qui l’habitent sur un long terme, permet de mettre en évidence la prise en compte des limites écologiques de la croissance économique sur le monde. En effet ces limites écologiques apparaissent notamment par cause des pays développés qui depuis les années 70, sont dans un système de surexploitation des ressources naturelles dans le but de satisfaire la demande global des consommateurs. Ce système productiviste peut avoir pour conséquence la disparition définitive de certaines espèces animales, d’où le cas de la Mer d’Aral (document2) à cause de la perte de plus de la moitié de sa surface cela à « réduit la faune sauvage, mais également l’élevage ». Cette disparition d’espèce animale est due par la disparition de l’environnement de ces espèces par la déforestation notamment la forêt d’Amazonie, ou encore les marées noires etc. De plus ce système entraine pour conséquence la pollution de la planète, due à la dégradation des sources d’eau potable, notamment dans le document 2 où : « l’emploi excessif de pesticides et d’engrais a pollué les eaux de surfaces et souterraines », bien sûr conduisant à une multiplication de maladies pour les populations de la région.
Ensuite l’appauvrissement des sols a un impact sur les rendements car les aires de pâturages peuvent diminuer et donc entrainer une forte diminution des récoltes. Et sans oublier que la croissance repose surtout sur l’exploitation de ressources non renouvelables, comme le pétrole, le gaz, ces ressources s’épuisent ce qui n’est pas positif pour les générations futures, car les industries des pays développés les exploitent en pensant au temps présent et non au temps qui suit, et les exploitent de manière excessif et non raisonné ce qui conduit donc à perte définitive.
«
                                                                                                                            de R&D relatives à la protection de l’environnement en France entre 2006 et 2015 de base indice 100.
On   peut   constater   que   les   dépenses   nationales   en   R&D   en   matière   d’environnement   ont   été   plus
conséquentes.
  La croissance est donc compatible avec l’épuisement des ressources naturelles étant pas positif pour
les   générations   futures,   la   notion   de   soutenabilité   c'est-à-dire   la   capacité   de   la   croissance   à   être
maintenu dans le temps, n’est donc pas prise en compte ou plus tôt difficilement applicable.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les effets
néfastes de la croissance sur l’environnement donnent lieu, au cours des années 1980, à la définition
de   la   notion   de   développement   durable   par   la   commission   Brundtland   :   «   Un   développement   qui
répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux
leurs.
                                                            
                                                                                
                                                                    » Cette définition consensuelle a pour mérite de montrer la nécessité de concilier croissance et
préservation de l’environnement.
En principe, l’analyse économique montre qu’il faut combiner quatre types de capital pour assurer le
bien-être des populations : physique désignant un bien produit et utilisé comme moyen de production,
naturel   c'est-à-dire   les   différentes   ressources   de   la   nature   qui   peuvent   être   utilisées   pour   produire,
humain   qui   est   le   stock   de   compétences   individuelles   valorisables   économiquement   et   institutionnel
étant   l’ensemble   de   réseaux   sociaux   et   institutions   permettant   d’augmenter   la   confiance   entre   les
acteurs.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les dommages causés à l’environnement réduisent le stock de capital naturel, car celui-ci est
constitué   par   les   ressources   naturelles.
                                                            
                                                                                
                                                                      Dès   lors,   selon   une   vision   forte   de   la   soutenabilité   de   la
croissance,   la   diminution   du   stock   de   capital   naturel   ne   peut   pas   permettre   aux   générations   futures
d’assurer leurs besoins essentiels.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pour produire, il faut disposer de ces différents types de capitaux car
si   l’un   disparaît   ou   diminue   il   devient   difficile   de   produire   plus,   ce   qui   rejoint   la   thèse   de   la
soutenabilité   forte   qui   considèrent   que   les   dégradations   du   capital   naturel   sont   irréversibles   et   que
certaines ressources épuisables sont irremplaçables.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il faut donc maintenir le niveau de chaque type de
capital.
Pour   déterminer   si   nos   modes   actuels   de   consommation   et   de   production   sont   soutenables,   il   faut
raisonner   sur   le   solde   flux   positif   –flux   négatifs.
                                                            
                                                                        
                                                                      Si   ce   solde   est   supérieur   à   0,   le   stock   de   capital
augmente, s’il est égal à 0, le stock de capital est stable   : dans ce cas le développement est soutenable,
cependant si ce solde est inférieur à 0, le stock de capital diminue   : dans ce cas le développement n’est
pas soutenable.
                                                            
                                                                                
                                                                    
La   soutenabilité   du   développement   suppose   donc   une   projection   dans   le   temps,   des   perspectives
d’évolution du niveau de bien-être et de ce qui sera nécessaire pour l’atteindre.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Il   est   également   possible,   sous   certaines   conditions,   de   concilier   croissance   et   préservation   de
l’environnement.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pour cela il peut être possible de substituer certains éléments du capital naturel.
                                                            
                                                                                
                                                                    Si
certains économistes   défendent une vision forte de la soutenabilité, d’autres sont convaincus qu’il est
possible   de   maintenir   la   croissance   tout   en   préservant   l’environnement,   on   parlera   alors   de   faible
soutenabilité, dont les partisans estiment que la nature est un capital comme les autres, c’est dire que le
capital   naturel   est   substituable   et   les   agents   économiques   s’efforceront   de   trouver   les   technologies
productives qui utiliseront davantage des types de capitaux devenus relativement moins chère.
En   effet   certaines   ressources   naturelles   peuvent   être   remplacées   par   d’autre   par   exemple   le   charbon
remplacé   par   le   pétrole,   mais   le   pétrole   va   également   disparaître,   pouvant   être   remplacé   par   des
énergies renouvelables comme par exemple le soleil, vent etc.
                                                            
                                                                                
                                                                    
La hausse des profits des entreprises leur permet d’investir dans le financement d’innovations visant à
freiner   la   perte   de   capital   naturel   afin   d’assurer   un   développement   durable.
                                                            
                                                                                
                                                                      Prenons   le   cas   du
document 4, qui est un tableau statistique concernant la production et l’emploi dans les éco-activités et
dans l’ensemble des branches d’activités en France en 2016 selon Datalab essentiel.
                                                            
                                                                                
                                                                    On peut constater
que   les   éco-activités   concernant   la   protection   de   l’environnement   ont   une   production   de   42.65
milliards d’euro et 267850 emplois.
                                                            
                                                                                
                                                                    De plus il y a une augmentation annuelle ce ces éco-activités entre
2004   et   2016   en   France   ce   qui   montre   donc   une   volonté   française   de   concilier   environnement   et
croissance économique..
                                                                                                                    »
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