La Courbe De Phillips
Publié le 11/11/2012
Extrait du document
de l’inflation, le chômage a augmenté dans les plupart des pays développés. Par ailleurs la « tentation de
la courbe de Phillips « est encore très présente puisque de nombreux responsables politiques craignent
encore la réapparition de l’inflation avec une politique de lutte contre le chômage.
Aussi le débat reste ouvert et vif concernant le court terme car il traduit l’opposition traditionnelle entre
classiques et keynésiens, les premiers prônant le non-interventionnisme, tandis que les seconds plaident
pour des interventions dans l’économie. Dès lors, la question présente est finalement de savoir quelle
inflation est acceptable pour une économie et pour l’emploi ?
Face à la difficulté d’interprétation de la courbe de Phillips, certains économistes s’attachent à une
analyse plus simple mais tout aussi pertinente selon laquelle la relation chômage/inflation ne serait
finalement que le reflet du rapport de force ou pouvoir de revendication entre employés et employeurs en
fonction de la situation de l’emploi.
«
B_ Taux de chômage naturel
D’autre part dans son analyse, il existe un taux de chômage naturel qui correspond au plein emploi et
dont on ne peut durablement s’éloigner.
Ainsi tout politique qui vise à faire
baisser le chômage au dessous de ce seuil conduit à terme à relancer l’inflation.
En effet, si dans un
premier temps la relance entraine de la part des entrepreneurs une certaine embauche pour produire plus
car les profits augmentent, du fait d’une inflation plus forte que celle anticipée par les salariés, cela ne
peur durer.
Les salariés se rendent compte que l’inflation est plus foret et réclament des hausses de
salaires qui augmentent le coût d’embauche et conduit une baisse de celle-ci et donc un retour au
chômage naturel, avec un niveau d’inflation plus élevé.
Toute politique de relance ne fait donc
qu’accentuer l’inflation sans faire baisser le chômage.
La CdeP sur le long terme est verticale, et
correspond à ce taux de chômage.
Milton Friedman : pour lui, il existe un taux de chômage naturel (qui correspond au taux du modèle en
équilibre général si on tient compte des imperfections, ie des rigidités structurelles et institutionnelles).
En
revanche, il admet que sur le court terme, les anticipations des agents sont fausses, ils sont victimes
d'illusion.
C'est pourquoi la courbe de Phillips existe à court terme.
Mais lorsque les individus se rendent
compte qu'ils se sont trompés, ils corrigent leurs anticipations, et ils "sautent" à une courbe plus haute
(sur le graphique), qui prend
en compte le fait que l'inflation est supérieure à leurs prévisions.
C_ Différence au CT et au LT amène à une conception de la courbe tel qu’elle est aujourd’hui
CT différent LT
Pour Friedman, il existe un taux de chômage naturel.
Sur le long terme, la courbe inflation -chômage est
verticale, et le chômage est égal à ce taux « naturel ».En revanche, il admet que sur le court terme, les
anticipations des agents sont fausses, ils sont victimes d'illusion.
C'est pourquoi la courbe de Phillips est
valide sur le court terme.
Lorsque les individus se rendent compte qu'ils sont victimes d'illusion, ils
corrigent leurs anticipations (on parle alors d'anticipation adaptative), et ils « sautent » à une courbe plus
haute (sur le graphique), qui prend en compte le fait que l'inflation est supérieure à leurs prévisions.
Il
s'agit du phénomène de « stagflation » ou en cas de « slumpflation ».
Sur le long terme, la relation est
verticale, et correspond au NAIRU.
La courbe de Phillips aujourd’hui
La pertinence de la courbe de Phillips a donc été sérieusement remise en cause par les Monétaristes et il
existe aujourd’hui un consensus selon lequel l’arbitrage chômage/inflation est toujours temporaire et
disparaît à long terme.
Néanmoins il est intéressant de noter que depuis la disparition quasi-totale
de l’inflation, le chômage a augmenté dans les plupart des pays développés.
Par ailleurs la « tentation de
la courbe de Phillips » est encore très présente puisque de nombreux responsables politiques craignent
encore la réapparition de l’inflation avec une politique de lutte contre le chômage.
Aussi le débat reste ouvert et vif concernant le court terme car il traduit l’opposition traditionnelle entre
classiques et keynésiens, les premiers prônant le non-interventionnisme, tandis que les seconds plaident
pour des interventions dans l’économie.
Dès lors, la question présente est finalement de savoir quelle
inflation est acceptable pour une économie et pour l’emploi ?
Face à la difficulté d’interprétation de la courbe de Phillips, certains économistes s’attachent à une
analyse plus simple mais tout aussi pertinente selon laquelle la relation chômage/inflation ne serait
finalement que le reflet du rapport de force ou pouvoir de revendication entre employés et employeurs en
fonction de la situation de l’emploi..
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