Keynes et la théorie générale de l'emploi
Publié le 11/11/2012
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de revenu et de l’épargne. C’est ainsi l’investissement qu’il faut favoriser et non l’épargne, puisque
l’épargne résultera et de la consommation et de l’investissement.
En effet, admettons que pour augmenter leur épargne, les agents consomment moins. Cela aura pour
effet de diminuer le revenu, et donc l’épargne via la réduction de l’investissement. En effet, les
entrepreneurs anticiperont une diminution de la consommation et diminueront l’investissement, ce qui
aura pour effet de faire baisser le revenu et par la suite l’épargne.
Par conséquent, en période de crise, l’effort des individus pour épargner afin de se protéger face à un
avenir incertain aggrave la crise. Ainsi il faut selon Keynes favoriser la dépense/la demande. Or, celle-ci
dépend des investissements envisagés (demande anticipée) par les entrepreneurs. C’est là qu’intervient
le principe du multiplicateur des dépenses ou multiplicateur d’investissement.
En effet, en combinant les relations (1) et (2), on peut écrire :
Y = c.Y + I (3) ou Y = I x ( 1 / 1-c ) (4)
«
l’offre de capital.) La demande globale se décompose donc en consommation et en investissement.
Dans ce cadre qui est celui de la courte période marshallienne, une situation d’équilibre concurrentiel
stable est compatible avec du chômage involontaire.
En d’autres termes, il existe des situations durables
de sous emplois.
En effet chez Keynes, c’est la demande effective, c’est à dire espérée ou anticipée par les entrepreneurs,
dans un univers incertain qui détermine le niveau global de la production et de l’emploi.
Selon le principe
de la demande effective les entrepreneurs vont choisir le niveau de production donc d’emploi, qui rend le
profit maximal.
Or selon Keynes, c’est la demande effective (au sens d’efficace) c’est à dire le niveau de recette attendu,
prévu (face à un avenir incertain) par les entrepreneurs qui va décider ces derniers à mettre en œuvre le
volume de production donc d’emploi correspondant (à la demande effective).
La demande effective est
donc une demande d’équilibre, puisque par définition les prévisions des entrepreneurs y sont réalisées.
Les prévisions jouent donc un rôle essentiel dans la demande effective.
A des prévisions différentes
correspondent des demandes effectives et donc une embauche différente, d’où l’existence d’équilibre de
sous emploi.
Or, dans un univers d’incertitude
radicale, il n’y a aucune raison pour que les anticipations des entrepreneurs conduisent d’avantage à une
situation de plein-emploi ; celle-ci étant une situation possible particulière parmi tant d’autre.
Par
conséquent, chez Keynes le sous-emploi sera la règle et le plein-emploi une situation d’exception.
Le principe de la demande effective s’oppose donc à la loi des débouchés de J-B.Say.
Celle-ci stipule
que toute offre crée sa propre demande, c’est à dire que l’offre génère toujours une demande suffisante
pour absorber l’offre.
Le principe de la demande effective inverse la loi des débouchés, car selon ce
principe c’est la demande anticipée, escomptée par les entrepreneurs qui va déterminer l’offre.
En outre,
derrière la loi des débouchés, il y l’idée que la production et l’emploi ne peuvent pas être limités par des
débouchés.
Au contraire, chez Keynes se pose un problème de débouché, et c’est précisément pour
cette raison, que les quantités produites par les entreprises se fondent sur des anticipations de demande,
sur une demande escomptée, et qu’il existe des situations d’équilibre de sous-emploi.
1.
2.
La logique d’ensemble de la théorie générale
Les grandes lignes de la théorie générale peuvent être résumées de la façon suivante : le niveau de la
production est déterminé par celui de l’emploi, par conséquent lorsque l’emploi croît/augmente le revenu
global augmente.
Or, en raison de ce que Keynes appelle
la loi psychologique fondamentale, la consommation globale augmente également mais dans une
proportion moindre ; les entrepreneurs réaliseraient donc une perte si les emplois supplémentaires ainsi
créés étaient entièrement consacrés à la production de biens de consommation immédiate.
Pour qu’un certain volume d’emploi soit justifié, il faut donc qu’existe un certain volume d’investissement
courant, suffisant pour absorber l’excès du volume de la production totale sur celui que la communauté
désire consommer.
Or la décision d’investir résulte de la comparaison du taux d’intérêt qui représente le
coût financier de l’investissement (i) et de ce que Keynes appelle l’efficacité marginale du capital (e), c’est
à dire du rendement anticipé de l’investissement.
(i) et (e) résultent tous deux de l’état des anticipations,
c’est à dire du degré d’incertitude qui caractérise l’avenir..
»
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