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Keynes confronté à la crise

Publié le 07/04/2019

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Keynes confronté à la crise

 

Le krach de Wall Street, en octobre 1929, est le point de départ d'une grave crise économique, révélatrice de l'importance des liens financiers entre les économies occidentales. Cette crise gagne l'Europe en 1931, atteignant dans un premier temps les pays germaniques. L'Allemagne, lourdement endettée, ne peut faire face au retrait massif des capitaux américains. La propagation de la crise semble donner raison aux analyses de Keynes qui, dès 1919, jugeait que le montant élevé des réparations imposées à l'Allemagne faisait courir un risque à la stabilité des relations internationales. Afin de tenter d'endiguer la crise économique, la plupart des gouvernements appliquent des politiques interventionnistes. Les politiques du New Deal et du Front populaire participent, aux côtés du keynésianisme, de ce mouvement de revalorisation du rôle de l'Etat, notamment dans les situations de crise.

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« La crise vue par Marx et Keynes Au cours de l’histoire, les crises économiques se succèdent.

Certains économistes pensent qu’il s’agit d’un passage obligatoire, inéluctable, un cycle répété et nécessaire lié au fonctionnement du système et, d’autres penchent vers un dérèglement accidentel.

Karl Marx et John Maynard Keynes ont une vision différente de la crise ainsi que des solutions pour y faire face.

Laquelle de ces deux idéologies doit-on adopter ? L’origine de la crise diverge selon l’économiste (I) Cependant, contrairement à Keynes, Marx ne propose pas de réelle politique pour remédier à la crise (II) Chacun des deux économistes à une vision particulière sur l’origine de la crise.

(I) Marx identifie la substitution de la machine à l’homme comme la source du problème.

« Si par suite d’une circonstance ou d’un concours de circonstances quelconques, les prix courants de l’ensemble ou de la plus grande partie des marchandises tombent très au-dessous de leurs prix de production, la reproduction du capital se trouve réduite au minimum (…) Les achats et les ventes se bloquent mutuellement, et le capital inoccupé prend la forme d’argent sans emploi ».

La baisse des prix générée par la surproduction, entraine un blocage de l’investissement, ce qui généralise la surproduction étant donné que l’épargne n’est plus réinvestie.

Le mode de production capitaliste, en effet a pour finalité d’extraire de la force de travail des salariés un « surtravail » que s’approprient les détenteurs du capital.

Ce surtravail c’est la plus-value.

Elle est égale à la différence entre la valeur marchande créée par le travail et le coût de reproduction de la force de travail, le salaire.

Seul le travail vivant (les heures fournies par les salariés) est susceptible de créer de la plus-value.

Selon Marx le travail vivant est issu de la force de travail qu’il appelle le capital variable. Sauf que les salariés ont besoin de consommations intermédiaires : énergie, matières premières…, le capital constant.

Seulement du fait du changement de méthode, de l’évolution des techniques de production, il faut de plus en plus de capital constant pour faire travailler le capital variable.

Le but du capitaliste c’est le rendement de son investissement, c’est-à-dire le taux de profit.

Le rapport entre une plus-value constante et un capital croissant ne peut aller qu’en diminuant.

Conclusion, la masse de travail vivant diminue continuellement par rapport aux moyens de production consommés de façon productive.

La part non payée de ce capital vivant (travailleurs) matérialisée dans la plus-value décroit par rapport à la valeur du capital total investi.

C’est-à-dire que les hommes sont délaissés au profit des machines.

Or ce rapport entre la plus-value et la valeur du capital total investie est le taux de profit.

Il est donc voué à continuellement baisser.

Selon lord Keynes, c’est « la chute soudaine de l’efficacité marginale du capital qui fournit l’explication la plus normale et souvent l’explication essentielle de la crise » (La Théorie générale).

C’est-à-dire le rendement des nouveaux investissements.

Keynes ajoute que « puisque les marchés financiers organisés sont soumis à l’influence d’acheteurs qui ignorent pour la plupart ce qu’ils achètent et de spéculateurs qui s’intéressent plus à la prévision du prochain changement de l’opinion boursière qu’à l’estimation rationnelle du rendement futur des capitaux , il est normal, lorsqu’une déception frappe un marché surévalué et trop optimiste, que les cours baissent d’un mouvement soudain et même catastrophique ».

Complètement accaparés par des transactions rentables à court terme, les milieux d’affaires, en période de croissance et de profit, investissent de plus en plus.

Mais à un moment donné, l’efficacité marginale de ces investissements est inférieure aux attentes des marchés.

Cette déception renverse le mécanisme, les marchés perdent confiance et l’investissement diminue, entrainant une baisse des revenus et donc une hausse du chômage, qui pour Keynes est le pire mal dont peut souffrir une économie.

La crise est donc liée à un phénomène psychologique qui affecte les acteurs des marchés. Cependant, sans toutefois proposé de politique adéquate, contrairement à Keynes, Marx tire des conclusions.

(II) Pour Marx, les crises sont inévitables.. »

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