Introduction aux théories économiques
Publié le 06/11/2019
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c – La modification de la structure du prix des biens
Que se passe-t-il quand les prix changent sans changer le revenu ?
Le revenu ne change pas, mais l’un des prix est modifié. Le rapport des prix bouge, et donc la droite de revenu change de pente. En revanche, le niveau de revenu est le même, et on ne peut pas changer de niveau d’utilité ! On change de panier de biens,
mais l’utilité reste la même. On ne pouvait pas atteindre M' avant, mais après le changement de revenu on le peut, et ce panier est indifférent à M. C’est ce qu’on appelle l’effet-substitution : il mesure l’impact des variations d’un prix sur l’optimum du consommateur.
L’effet prix est la combinaison de l’effet revenu et de l’effet substitution.
D’abord, on part de M. On va chercher à atteindre M’’ en décomposant en effet de substitution et en effet revenu. Tout d’abord, le revenu augmente. On change de niveau d’utilité. Puis, les prix changent, et la pente de la droite de revenu va changer, et on va passer à M’’.
c – La fonction de la demande
L’agrégat demande est la somme des comportements individuels des consommateurs. La courbe de la demande va découler du comportement individuel. Il faut rappeler que changer de niveau de demande (changer d’utilité), ce n’est pas changer de position sur la courbe de demande (neutre au niveau de la satisfaction, même niveau d’utilité).
II – La théorie de l’offre
1 – La nature de l’Entreprise
A – L’organisation
Les marginalistes définissent l’entreprise comme une entité organisée. Ils sont fondateurs des sciences de gestion. Ils constatent très tôt qu’il y a des modes d’organisation différente d’une entreprise à l’autre, et ce sera repris dans les années 1960 par des ingénieurs américains, et cela aboutira à une branche très importante des sciences de gestion.
L’offre est totalement indépendante de la demande. On part de l’offre
globale, et l’entreprise achète un ensemble de facteurs de production qu’elle fait travailler pour aboutir à un produit fini. Les marginalistes voient l’entreprise comme une équipe qui travaille dans le but commun de transformer des inputs en outputs via une technologie donnée. Les gens s’organisent car l’union fait la force : un individu isolé est moins rentable qu’un ensemble de personnes avec des tâches séparées.
Dans une entreprise, il y a une hiérarchie, et par convention, on admet que le supérieur hiérarchique a plus de pouvoir de décision que ses inférieurs. En revanche, quand il sort de l’entreprise, il n’est qu’un citoyen normal. L’entreprise est une sorte de monde à part avec son protocole et sa hiérarchie. Cette procédure qui rigidifie les relations humaines au sein de l’entreprise a pour but de faciliter la prise de décision.
B – L’hypothèse de maximisation du profit
L’hypothèse de maximisation du profit trouve facilement sa place. Chez Marx, le profit est la preuve de l’exploitation des ouvriers par le capitaliste, tandis qu’il est légitime chez les marginalistes. Le profit découle de la bonne organisation et de l’efficacité de l’entrepreneur à organiser sa production. Le revenu de l’entrepreneur n’est donc pas condamnable et est la preuve qu’il fait bien son travail.
La maximisation du profit se fait sous contrainte des ressources (travail, capital, input, c'est-à-dire matières premières). Le producteur maximise son profit en fonction du prix des facteurs de
production. On maximise sous contrainte de coût.
2 – Calcul économique du producteur
Le producteur dispose de deux facteurs de production : le capital et le travail, qu’il combine aux moyens d’une technologie, ce qui donnera le produit fini qui sera vendu sur le marché. On suppose que l’entreprise est mono-productrice (un seul produit fini/output). On aura des fonctions de production qui associeront toujours une certaine quantité de travail et une certaine quantité de capital. Le choix de la technologie est une question qui ne se pose pas toujours : c’est à ce niveau là que l’on trouve la différence entre court, moyen et long terme. A court terme, on n’a pas le choix de la technologie (pas de temps pour chercher mieux), tandis qu’à long terme, on peut développer des technologies plus efficaces.
Quel niveau de production doit-on choisir pour maximiser son profit ? Cela dépend des fonctions de production : produire plus n’est pas nécessaire le moyen de maximiser son profit. Ici aussi, on doit distinguer le court terme du long terme. A court terme, les capacités de production sont données, et ne sont pas dépassables. A moyen ou long terme, on peut améliorer ses capacités de production.
On est donc obligés de préciser si l’on raisonne à court terme ou à long terme. A court terme, la seule question qu’on se pose est : combien des deux facteurs de production dois-je utiliser ? La réponse à cette question nous donne le niveau de production atteint.
Q=f(L, K)
A chaque niveau de
production correspond une et une seule technique optimale. Il n’existe pas une seule technique : il y en a une infinité. Mais, si l’on doit produire 100 épingles, il y a une seule technologie optimale. SI l’on passe à 1000 épingles, une nouvelle technologie devient optimale.
Le but n’est pas de maximiser la production mais le profit. Choisir le niveau de production que l’on souhaite revient à choisir la technologie qui lui est associée. Les marginalistes supposent sur les facteurs de production sont parfaitement divisibles et substituables. La technique optimale est la technique qui maximise le profit.
A – Les isoquantes
Tous les points représentés sur cette courbe d’iso-produit (isoquante) permettent d’atteindre un niveau de production Q = 3. La productivité marginale d’un facteur est le supplément de production qui découle d’une unité supplémentaire du facteur de production. Cela se traduit mathématiquement par des dérivées premières positives et des dérivées secondes négatives.
PmL=fL'=∂f(K, L)∂L
PmK= fK'=∂f(K, L)∂K
B – Taux de substitution technique
On tire de ce résultat le taux marginal de substitution, aussi appelé Taux de Substitution Technique. C’est le rapport des productivités marginales.
TST=Pm(L)Pm(K)=fL'fK'
3 – Fonction de Coût
Comment déterminer la meilleure combinaison de travail et de capital, parmi toutes celles de la droite d’iso-produit, puisqu’elles donnent toutes le même niveau de production ? On introduit la contrainte du coût des facteurs de
production (au même titre que le revenu pour le consommateur). Les prix ne sont pas décidés pas le producteur et sont donc bien des contraintes.
A – Droite d’iso-coût
CT=LPL+ KPK
La droite d’iso-coût représente la contrainte du producteur. C’est la limite des combinaisons accessibles pour le producteur compte tenu des prix des facteurs de production.
B – Optimum du producteur
L=PfK, L+ λT-KPK- LPL
∂L∂K=PfK'-λPK=0
∂L∂K=PfK'-λPK=0
fK'fL'=PKPL
Ici, P est le coût de la production.
Le producteur maximise son profit quand le rapport des productivités marginales et égal au rapport des prix des facteurs de production.
C – Sentier d’expansion
D – Effet revenu et effet de substitution
4 – De coût à l’offre
Pour passer du coût à l’offre, les marginalistes vont devoir approfondir la nation de coût. C’est dans l’analyse du coût que se fonde la gestion.
Le coût de production est l’ensemble des dépenses qu’il a fallu effectuer pour arriver à un niveau de production donné. La fonction de coût est reliée à la fonction de production en fonction des quantités produites dans des conditions optimales.
«
l’allocation des ressources dans un univers de rareté.
Cette définition met l’individu au cœur de l’étude.
Une autre définition moins libérale est : « l’économie politique est la science des rapports sociaux de production ».
Là, on ne voit pas l’individu, mais seulement les rapports sociaux de production.
Ils naissent
dans une collectivité, et doivent satisfaire des besoins collectifs.
La société s’auto -transforme en même temps que
ses besoins.
Ce n’est pas l’individu qui crée le général mais le général qui crée l’individu.
Dans cette optique, la
production crée le besoin contrairement à la définition de Robbins.
Dans cette définition, la science économique a
un champ plus restreint.
D’après cette définition, on ne peut pas faire d’économie sans faire de social.
Les économistes se sont beaucoup disputés sur la notion de la valeur d’un bien.
Qu’est-ce que la valeur d’un
bien ? Répondre à cette question revient à déterminer les mécanismes du marché.
Les économistes s’accordent à
dire que le marché est un lieu où l’on échange des biens.
Il y a deux natures de prix : le prix absolu et le prix
relatif.
Le prix absolu correspond au prix monétaire (en € par exemple).
Le prix relatif d’un bien est exprimé par
rapport au prix d’un autre bien.
C’est là qu’apparaît le problème de valeur.
Le prix relatif est plus important que le
prix absolu, car c’est lui que l’on compare réellement au revenu, à d’autres prix, etc.
Le prix absolu n’est qu’un
chiffre sorti de son contexte.
Chapitre 1 : La pensée classique
I – Les physiocrates
Généralement on pense au premier des physiocrates, à savoir Quesney, qui est le plus important certes, mais on
oublie souvent, c'est-à-dire Turgot (ministre sous Louis XVI), qui s’est beaucoup inspiré des travaux de Quesney et
va développer un traité de politique économique.
On
peut citer aussi Mirabeau, Dupont de Nemours, etc.
Les physiocrates sont des économistes qui ont assumé des responsabilités importantes.
Economiste à cette
époque, mais une activité de culture générale.
Quesney était médecin-chirurgien, Turbot était l’équivalent de
préfet.
Quesney en 1758 publie son tableau économique qui fondera les principes de comptabilité nationale.
Pour
les physiocrates, la nature fait partie d’un ordre immuable décidé par dieu.
La nature est connaissable.
Leur
définition fait de l’économie une science exacte, tout étant voulu par Dieu.
Les problèmes moraux sont totalement
exclus du sujet.
Quesney ne cherche pas à cerner les fondements moraux de la société.
Il est un empiriste,
contrairement aux économistes britanniques Locke et Hobbes (l’Angleterre n’était plus catholique) qui se posaient
ces questions.
Il prend l’homme tel qu’il est et le droit naturel est le droit de vie et de propriété.
Le partage de la
propriété permet l’exploitation des terres, qui permet à l’homme de vivre.
La nouveauté chez Quesney (particulièrement nouveau dans la société de l’époque) est que l’agriculture est mère
de toute richesse.
Hors, à cette époque, l’ouvrier agricole est méprisé dans la société.
Petit à petit, les gens vont
vivre de leurs productions agricoles, mais l’accumulation va aussi arriver avec le temps, et le paysan pourra vivre
de son activité si l’on fait en sorte que ses produits se vendent à un prix qui le rémunère correctement.
Cette idée à
l’époque est révolutionnaire.
Lorsque l’agriculteur a un fond de départ qui lui permet d’acheter du matériel performant, le revenu qu’il tire de la
terre est supérieur (si l’on plante une graine, une plante poussera et donnera plusieurs graines).
On est dans une
logique de circuit, om la production agricole va ensuite servir à faire vivre les nobles et les artisans.
La nation est
réduite à 3 classes de citoyens : la classe productive (paysans), les propriétaires, et la classe stérile (artisanat,.
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