Grand Oral du Bac: L'entreprise
Publié le 08/11/2018
Extrait du document
PRODUIRE POUR CREER DE LA VALEUR
Dans la vie en société, la satisfaction de la plupart des besoins individuels et collectifs passe par des activités de production, de consommation et d'échanges. En système capitaliste, l'entreprise est au cœur de ces processus. Elle peut représenter l'action d'une personne seule comme celle d'une multinationale aux nombreux salariés et aux multiples filiales : ce qui définit l’entreprise, indépendamment de sa taille, c'est la production de biens ou de services dans le but de les vendre et de dégager différentes formes de profit.
QU'EST-CE QU'UNE ENTREPRISE ?
LE BUT DE l'entrePRise
Une entreprise a un but lucratif : elle doit faire du profit qui se caractérise notamment par un bénéfice annuel. Ce dernier est déterminé par la valeur ajoutée, qui est dégagée du processus de production. La valeur ajoutée est calculée en déduisant de la production (destinée à la vente) les consommations intermédiaires, c'est-à-dire les achats de biens et services entièrement utilisés pour produire (matières premières, électricité, services de transport, etc.).
Avec cette valeur ajoutée, après que l'entreprise en a conservé une partie pour ses besoins matériels, elle rémunère son personnel (salaires) et ses actionnaires (dividendes) et s'acquitte de ses charges auprès de l'État (impôts et taxes), des organismes collecteurs (charges sociales) et des prêteurs (intérêts d'emprunt).
Entreprises individuelles
ET SOCIÉTÉS
L'entreprise se définit par son but, par ses bénéfices, bien plus que par une forme juridique particulière. Cependant, c'est d'après cette forme juridique, généralement déterminée par la nature et le nombre des investisseurs, qu'on distingue les différents types d'entreprises.
• L'entreprise peut être individuelle : elle est alors gérée par une personne, le patrimoine de l'entreprise et celui du chef d'entreprise étant confondus. C'est fréquemment le cas pour le petit commerçant ou l'agriculteur
• Pour que l'entreprise puisse se développer, elle a besoin de capitaux qui imposent la mise en commun de moyens provenant de plusieurs personnes. Elle prend alors la forme d'une société. C'est une personne morale (par opposition à la personne physique que représente chaque individu) créée par un contrat entre plusieurs associés, qui décident de mettre en commun des ressources (les capitaux) afin de réaliser des activités productives et commerciales et d'en partager les bénéfices.
Les cormes juridiques des sociétés De nombreux types de sociétés sont envisageables. Cependant les deux formes les plus répandues sont la société anonyme (SA) et la société à responsabilité limitée (SARL), qui ont un point commun essentiel : le risque ne porte que sur les sommes apportées à l'entreprise. En clair, en cas de faillite de l'entreprise, les associés ne sont pas automatiquement contraints de payer les dettes de l'entreprise, le seul risque étant de perdre l’argent investi.
Une SARL peut être créée par au moins deux personnes, avec un capital total minimal de 7 500 euros. Chaque associé fait un apport en capital à l'entreprise et reçoit des parts sociales correspondant à la fraction du capital lui appartenant Ce type de société est dit «à responsabilité limitée » parce que les associés ne sont responsables que dans la mesure de leur propre apport. Une SA doit avoir au moins sept associés et un capital social beaucoup plus élevé : 37 000 euros (225 000 euros si la société fait appel à l'épargne publique). Le capital est réparti en actions représentant des fractions égales de celui-ci ; les associés sont appelés actionnaires. Leur responsabilité est, comme pour la SARL, limitée à leurs apports. Chaque actionnaire, qui reçoit une partie du bénéfice appelée dividende, participe à la gestion de la SA lors des assemblées générales des actionnaires. Son droit de vote est proportionnel à la part du capital qu'il détient.
Les actions des sociétés anonymes se vendent et s'achètent à la Bourse, à un prix (cote) plus ou moins élevé, déterminé par la loi de l'offre et de la demande.
«
par exemple la direction des achats, qui se fournit en matières premières, et la direction technique , qui assure la qualité des machines ; • des directions transversales assurent des missions générales de l'entreprise .
C'est d'abord le cas de celle des ressources humaines, qui gère le personnel de l'entreprise, ainsi que de la direction juridique, qui assure la conformité de l'action de l'entreprise par rapport à la loi et la protection de ses intérêts, ou encore de la direction informatique.
Toute entreprise est libre de son organisation interne, qu'elle adapte à ses besoins.
l:ORGANISATION DU TRAVAIL Avec la révolution industrielle, l'organisation du travail a séparé la conception de l'exéc ution :c'est la division du travail appelée taylorisme, du nom de l'ingénieur américain F.
W.
Taylor (1856-1915), qui a théorisé la parcellisation des tâches (un mouvement répétitif par ouvrier) sur une chaîne de montage (travail à la chaîne).
Cette organisation est plutôt adaptée aux industries de masse .
l:ENTREPRISE ET SES SALARIÉS C'est Les relations entre le chef de l'entreprise pourquoi on et les salariés sont régies par le droit du l'a aussi travail, qui peut être précisé au niveau appelée d'une branche professionnelle par une fordisme, convention collective, au niveau de du nom du constructeur automobile l'entreprise par un accord d'entreprise Henry Ford (1863-1947) qui le premier et enfin, au niveau du salarié lui-même, l'a systématisée dans ses usines .
Le pari par son contrat de travail.
fordiste est double : d 'une part, La vie de l'entreprise implique l'emploi parcelliser au maximum le travail afin de salariés.
Le droit du travail fixe les de faire des gains de productivité règles d'entrée et de départ de ces (absence de temps mort) , d'autre part , salariés.
redistribuer aux salariés une part • La règle d'emploi des salariés est le importante de ces gains de productivité CDI, contrat à durée indéterminée .
Pour (sous forme de salaire), afin qu'ils rompre ce contrat et donc licencier le puissent accroître leur consommation.
salarié, il faut entamer une procédure Cette organisation convient moins aux qui peut se révéler assez longue et nouvelles formes d'entreprises , qui coûteuse pour l'entreprise , assurant des requièrent souplesse et initiative.
indemnités au licencié .
Celles-ci visent plutôt à enrichir les • Pour pouvoir embaucher, même en tâches de leurs salariés et à les motiver .
cas d'incertitude sur la santé future de Dans l'industrie même , le travail en l'entreprise, de multiples possibilités sont équipe est de plus en plus introdu it, offertes à l'entreprise , regroupées sous visant à diversifier les tâches des le terme de flexibilité: contrats à durée salariés, ce qui leur permet de plus déterminée (ou COD; pas de procédure s'impliquer dans leur travail et donc de départ à l'issue du contrat d'en améliorer la productivité .
indemnités moins importantes, mais versement d'une " prime de précarité »), temps partiel, intérim, annualisation des horaires (permettant de travailler plus dans les périodes de pointe et moins dans les périodes creuses) ...
Les représentants des salariés jouent un rôle important.
Les délégués du personnel sont élus par l'ensemble du La voie a été ouverte par les entreprises personnel des entreprises de plus d e 10 salariés : porte-parole des salariés , ils peuvent saisir l'Inspection du travail, qui contrôle le respect des règle s légale s.
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Le comité d'entre-prise (CE) joue, pour les entreprises de plus de 50 salariés, un double rôle : promotion des activités sociales et culturelles , mals aussi information en matière économique ; il est ainsi consulté en cas de plan social prévoyant des suppressions d'emplois.
Les syndicats sont également un interlocuteur de l'entreprise important et peuvent avoir un représentant, appelé délégué syndical, dans les entreprises de plus de 50 salariés.
Ils peuvent agir par la négociation , mais aussi par le déclenchement et l'organisation de grèves ou par des actions en justice.
japonai ses, notamment parT.
Oh no, le fondateur de Toyota ; c'est pourquoi on appelle toyotisme une organisation responsabilisant les s a la ri és qui exécutent un travail plus diversifié et sont incités , à travers les « cercles de qualité >>, à proposer des améliorations de cette organisation.
GESTION OE l:ENTREPRISE
GESTION ADMINISTRATIVE, COMPTABLE ET FINANCIÈRE Fondement et bases comptables La comptabilité constitue la base de pilotage de l'entreprise , dans son écriture, ses exigences et ses obligations.
Pour l'entrepreneur comme pour ses interlocuteurs (actionnaires, fisc, banques) , c 'est l'outil indispensable pour avoir une vue claire de la situation de l'entreprise.
Les règles de la comptabilité sont constituées par le code de commerce et par le plan comptable général (PCG), qui détermine notamment la terminologie, la classification et le libellé des comptes, la méthode d'enregistrement des écritures, la présentation des documents de synthèse .
récriture comptable !:enregistrement des opérations de
l'entreprise au jour le jour s'effectue selon les règles de l'écriture comptable .
La comptabilité enregistre l'ensemble des opérations de l'entreprise sous forme de flux, avec une origine qui constitue la ressource et une destination qui constitue l'emploi .
C'est ce qu'on appelle la comptabilité en partie double.
Le plan de comptes de l'entreprise Il est établi par référence au plan comptable général.
Les opérations sont réparties dans les différentes classes de comptes.
Les comptes de situation (ou de bilan ) : • comptes de capitaux (capital social, subventions d'investissement, provisions pour risques et charges , emprunts et dettes assimilées) ; • comptes d'immobilisations (immobilisations corporelles et incorporelles , participations , amortissements) ; • comptes de stocks (ma tières premières, produits semi-finis, marchandises ) ; • comptes de tiers (fournis seurs, clients, personnel.
sécurité sociale, État) ; • comptes financiers (valeurs mobilières de placement, banques , caisse) .
Les comptes de gestion (opérations d'exploitation se traduisant par des flux définitifs) : ·comptes de charges (achats , impôts , personnel , frais financiers) ; • comptes de produits (ventes, production immobilisée, subventions d'exploitation, produits financiers) .
En fin d'exercice , le solde de ces deux comptes donne le résultat , perte ou bénéfice .
LES ENREGISTREMENTS COMPTABLES Le livre-journal Appelé aussi « journal général >>, il enregistre tous les mouvements affectant le patrimoine de l'entreprise, opération par opération et jour par jour, selon le plan de comptes de l'entreprise et en écriture comptable.
Tout enregistrement comptable doit notamment préciser l'origine, le contenu ainsi que les références de la pièce justificative correspondante .
Lorsqu'il existe des journaux auxiliaires (caiss e , ventes ...
), seuls les totaux mensuels de ces livre s sont portés sur le livre-journal.
Le grand livre Il est le document sur lequel les écritures du livre-journal sont ventilées par compte (compte clients, stocks ...
).
Il peut être détaillé en livres auxiliaires, notamment un grand livre des comptes "clients».
Il sert de base à l'établissement de la balance.
La balance des comptes À partir du grand livre, les entreprises étab lissent à intervalles réguliers la « balance •• qui reprend compte par compte les soldes créditeurs et débiteurs .
Elle est souvent mensuelle et présentée en termes cumulés depuis le début de l'exercice .
Elle est en tout état de cause établie au moins une fois par an à la clôture des comptes .
La balance permet de connaître la situation de l'entreprise et est aussi un moyen de contrôler l'exactitude des écritures et des imputations en se fondant sur les grands principes d'égalité entre emplois et ressources,
soldes débiteurs et soldes créditeurs et assujetti es à l'impôt) ; entre le total de la balance et le journal.
• les provisions pour risques et charges (par exemple un litige commercial Les opérations soumis à la justice, des indemnité s de et le livre d'inventaire licenciement, etc.) ; •les dett es à long terme (emprunts obligata ires ou crédits bancaires pour financer des investissements), à moyen terme et court terme.
Compos ition des emplois (actif) : • les immobilisations, actifs les moins liquides ; •les actifs circulants susceptibles d'être transfor més en argent liquide dans le courant d'un exercice ; • les disponibilités financière s formées des placements pouvant procurer une liquidité d'un jour à l'autre en cas de besoin , les disponibilités en caisse ou à consommations de l'exe rcice (comptes la banque.
de stocks et en-cours).
Les opérations de régularisation Le compte de résultat Pour répartir les charges et produits !:entrep rise fournit des biens et des dans le temps on opère des services (produits) et pour les fournir régularisations (comptes spéciaux).
elle consomme d'autres bien s et Pour connaître le résultat d'un exercice, services (charges ) :l'état qui récapitule on doit en effet lisser la différence entre ces opér ations est le compte de les charges et produits concernant résultat, duquel se dégage soit un l'exercice d'une part , et les dettes ou bénéfice soit une perte pour l'exercice .
créances correspondantes et non Le résul tat d'un exercice est constitué encore encaissées ou payées d'autre de quatr e grandes catégories pour part.
aboutir au résultat net après impôts : Les amortissements et provisions •les opérations d'exploitation normale ; Pour donner une appréciation, en • les opérations financières (versement fonction de l'évolution des faits d'intérêts sur les emprunts, revenu tiré économiques, des augmentations de des plac ements, ...
); valeur ou les dépréciations subies ou • les opérations exceptionnelles, qui envisageables d'un bien ou d'un n'entren t pas directement dans l'activ ité placement , on utilise les comptes : de l'entreprise (les amendes fiscales dotations aux amortissements, sont une charge exceptionnelle, la provisions pour dépréciation, cession de locaux est un produit provisions pour risques et charges.
exceptionnel) ; Le livre d'inventaire • la part icipation des salariés et l'impôt • Le livre d'inventaire retrace les sur les sociétés qui permet de passer du 0 ' opérations d'inventaire.
bénéfice net au bénéfice net après ~! • Les données d'inventaire, recueillies impôts.
au moins tous les 12 mois , doivent être Pour respecter l'intangible règle ':-jS
suffisamment détaillées pour justifier le comptable« charges= produits , ~l contenu de chaque poste du bilan .
débit= crédit>>, dans le tableau de i' • !:inventaire permet de faire l'arrêté compte de résultat.
le bénéfice est l des comptes à la fin de l'exercice inscrit au bas des charges et la perte ,
'~
comptable (exercice d'une durée d 'un s'il y en a, au bas des produits.
an) et est donc essentiel pour
lj
l'établi ssement d es comptes annuels .
Les commissaires aux comptes Indépendants de l'entreprise .
ils ÉTABLISSEMENT DES COMPTES ANNUELS exercent un contrôle légal de la t Les comptes annuels comprennent le régul arité, de la sincérité et de l'image
'~ bilan , le compte de résultat , l'annexe; fidèle des comptes.
Ils sont obligatoires ils forment un tout indis sociable.
Ils pour les SA et pour les SARL et les SNC
h sont établis à la clôture de l'exercice au qui remplissent deux de ces trois vu des enregistrements comptables et critères :chiffre d'affaires supérieur à
~~ de l'inve ntaire.
3 100 000 euros, tota l de bilan à l 550 000 euros et effectifs de Le bilan 50 personnes .
j· Le bilan donne une photographie
Il
instantanée de l'entreprise au dernier GESTION PRÉVISIONNELLE ET FINANCIERE jour de l'exercice écoulé et décrit son La gestion prévisionnelle, comme la patrimoine avec ses biens et ses dettes, gestion financ ière, utilise les outils de la ses éléments d'actif et de passif .
comptabi lit é analytique.
Les bases de ·~ Le bilan se présente sous forme de l'écriture comptable sont celles de la ~ ..
tableau avec à gauche l'actif et à droite comptabilité générale, mais elles sont ~~ le passif.
Le passif est égal à l'actif: une calibrée s dans une optique dynamique égalité qui traduit l'équilibre des pour permettre le contrôle des coûts et ~~ emplois (actif) et des ressources l'établissement de la stratégie de 0~ (passif).
l'entrepr ise.
~Il :!a· La comptabilité analytique permet de Composition des ressources (passif) : disséque r l'origine du résultat par • les capitaux propres (le capital social, élément de l'expliquer, de prévoir et la réserve légale et la réserve facultative contrôler son évolution.
Elle financées par prélèvement sur les considérera par exemple les frais de bénéfices , le résultat de l'entreprise qui, personnel ou les coûts de production s'il est une perte, apparaît comme une par service, par atelier, par produit.
réduction des capitaux propres , les Cette méthode d'analyse permet de subventions publiques pour comprendre le passé , de dégager la investissement et provisions rentabili té, mais aussi de fonder des réglementées qui ne sont pas prévisions ..
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