Grand oral du bac : LA CONSOMMATION
Publié le 03/02/2019
Extrait du document
Selon l’effet Ackerlof, le prix élevé d’un produit est parfois synonyme de qualité : dans le cas de deux produits exactement semblables, mais de prix différents, le consommateur aura
LA CONSOMMATION DANS LES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT
L’étude de la consommation dans les pays industrialisés ne doit pas faire oublier les problèmes de sous-consommation auxquels sont confrontés les pays en voie de développement (PVD). Les causes en sont multiples.
L’économie naturelle, dans laquelle le commerce n’intervient que pour une part extrêmement réduite. L’essentiel de la force de travail du pays est consacré à la satisfaction des besoins primaires. Dans les pays à forte densité de population, les besoins fondamentaux ne sont pas couverts.
Dans les pays à faible densité de population, c’est l’improductivité du travail qui est en cause, les forces de travail étant mobilisées pour la production d'objets à faible rendement commercial.
Dans d’autres cas, il y a inadaptation de la production aux besoins du milieu. On ne produit que ce qui est nécessaire, ce qui interdit tout développement économique et expose les populations aux risques de disette.
Ce type d’économie favorise l’émergence d’une classe de privilégiés, qui consomme souvent des biens importés, ce qui contribue à déséquilibrer la balance commerciale des pays concernés.
Ces phénomènes sont accentués par la satisfaction d'intérêts privés, qui freinent le développement économique en absorbant une grande partie du pouvoir d'achat (introduction de machines à sous, par exemple).
Enfin, l'attitude des pays industrialisés, qui importent les produits des PVD aux prix les plus bas, contribue à maintenir ces pays dans le cycle de la sous-consommation.
tendance à choisir le plus cher, dans l’espoir d’une meilleure qualité. Selon l’effet d’anticipation, un consommateur anxieux de l’augmentation du prix d’un produit va stocker et, donc, acheter davantage de ce produit qu’il ne l’aurait fait en temps normal, provoquant ainsi un accroissement de la demande parallèle à l’augmentation du prix.
Enfin, selon l’effet Giffen, la baisse du prix de certains produits alimentaires de base (riz, pommes de terre, pain) pousse les ménages à acheter des aliments de meilleure qualité, provoquant une demande accrue de produits plus chers.
Les signes extérieurs de richesse (ici, rue Saint-Honoré à Paris), ne sont pas forcément fonction du pouvoir d'achat réel des individus. Ils servent davantage à créer un sentiment d’appartenance et de reconnaissance sociale.
Les biens durables
Le taux d'équipement se définit comme la proportion, dans une population donnée de ménages, de ceux qui possèdent le bien considéré. Il permet de suivre les évolutions de la consommation des biens durables et de faire ressortir les différentes habitudes de consommation suivant les catégories socioprofessionnelles.
La consommation des biens durables est la plus fluctuante. Ne correspondant pas à la satisfaction d'un besoin immédiat et primaire, leur acquisition dépend fortement des variations du pouvoir d'achat. Les biens durables représentent donc un bon indicateur des cycles économiques et de l’état d’esprit du marché.
Cette consommation est déterminée par la durée de vie de ces biens et suit un cycle logistique: une phase ascendante correspondant au lancement du produit; un accroissement intensif de la demande (généralisation de la consom
mation par un phénomène de mode ou de conformité sociale) ; enfin, l'arrivée au seuil de saturation. Le prix, très élevé au début, baisse avec l'accroissement de la demande. C’est le cas par exemple pour les postes de télévision, dont le taux d'équipement au seuil de saturation dépasse les 90% pour l'ensemble des ménages français.
Les taux d'équipement semblent indiquer une tendance à l'atténuation des disparités dans l'acquisition des biens durables et à l’uniformisation de leur consommation. Les produits qui ont déjà connu des baisses de prix et dont l'utilité est reconnue sont achetés par autant de ménages dans les classes aisées que parmi les ouvriers: le taux d'équipement en lave-linge est de 89,4% pour l'ensemble des ménages, de 92,2% pour les ouvriers et de 95,9% pour les patrons de l'industrie et du commerce ; pour l'automobile, ces pourcentages sont respectivement de 79,5%, de 88,2% et de 92,4%.
Cette tendance à la réduction des inégalités dans la consommation doit être nuancée: la qualité et le prix des biens consommés sont différents suivant les catégories sociales, et l'arrivée constante de nouveaux produits sur le marché génère de nouvelles disparités.
A la fin du xxe siècle, les pays industrialisés doivent faire face à plusieurs problèmes liés à la
Face à la crise, les réseaux parallèles d’achats et d'échanges se multiplient (ici, au Carreau du Temple, à Paris). Les boutiques d’occasion, de troc, de reprise d’objets et de vêtements usagés fleurissent dans toutes les villes.
consommation. La généralisation des formules d’achat à crédit a été à la source d’un accroissement considérable de l’endettement des ménages. En France, des commissions de surendettement sont chargées de régler les cas les plus graves. En 1998, un projet de loi est à l’étude pour permettre aux ménages surendettés un remboursement différé de leur dette. Dans la plupart des pays industrialisés, on assiste à l’émergence d’une nouvelle pauvreté dont les victimes sont exclues de la vie économique et sociale. En réponse à cette exclusion, de nouvelles formes d'échange voient le jour, sur la base de la solidarité et du bénévolat relayé par le milieu associatif.
Enfin, la consommation engendre des déchets et de la pollution. La gestion des déchets industriels et domestiques est considérée comme un problème majeur pour les décennies à venir. La généralisation du recyclage devrait alors amener la consommation finale des ménages à n’être plus que l'une des multiples étapes de la vie d'un bien.
«
La
consommation
L'explication semble principalement tenir à la
façon dont les agents économiques (les
consommateurs) considèrent leur richesse.
En
1957, l'économiste américain Milton Friedman
(né en 1912) émet l'hypothèse d'un revenu per
manent: les individus prennent en compte non
seulement leurs revenus de l'année en cours,
mais aussi ceux touchés antérieurement et ceux
estimés pour les années à venir.
D'autres ana
lystes considèrent que les ménages, souhaitant
se conformer aux modes de consommation de
la classe sociale qui leur est supérieure, se réfè
rent, pour calculer le montant de leurs
dépenses, au revenu le plus élevé qu'ils ont
perçu dans les années précédentes.
La déter mination des relations entre le
revenu et la consommation intéresse donc de
nombreux économistes: la consommation est
une clef variable de l'économie.
Elle est le pen
dant de l'épargne, le revenu non consommé
étant épargné.
La consommation est génératrice
de croissance économique
Les variations de la consommation influencent
indirectement le montant de l'investissement.
De surcroît, la consommation est, avec la pro
duction, l'élément fondateur de l'équilibre
économique et de la croissance.
Ainsi, la pro
duction de masse provoquée par l'application
généralisée des méthodes tayloriste et fordiste
d'organisation du travail au début du siècle a
engendré une forte croissance grâce à l'aug
menta tion intensive de la demande.
Les
conditions étaient requises pour que la consom
mation devienne une consommation de masse
capable d'absorber et surtout de stimuler l'offre
disponible: les gains de productivité entraî
naient de fortes hausses salariales, et la création
de nouveaux produits- biens durables (auto
mobile, équipement électroménager) en parti
culier -générait sans cesse de nouveaux
besoins.
Les ménages ont eu envie d'accroître
leurs dépenses et ont eu les moyens de le faire.
En France, la période des Trente Glorieuses (qui La
multiplication ! des grandes a surfaces, temples
de la consommation
depuis les années 1960,
a totalement modifié
le comportement
des consommateurs,
sans cesse sollicités
par le matraquage
marketing
et publicitaire.
L'équipement .....
électroménager a atteint en France
un taux très élevé.
�
Il fonctionne à présent 8
sur un marché �
de renouvellement.
a: .....
L'envolée des dépenses de santé,
consécutive à la généralisation .....
de la Sécurité sociale et au vieillissement
de la population, engendre
des déficits sociaux difficiles à combler
en période de chômage massif.
s'étend de 1945 à 1975, c'est-à-dire de la recons
truction d'après-guerre au premier choc pé
trolier) a accentué ce phénomène de consom
mation de masse nécessaire au développement
économique, mais aux tendances unifor
misantes.
Les variations de la consommation exercent
une influence sur la croissance économique.
La
demande est, selon Keynes, un facteur essentiel
de la relance de la croissance.
Il est donc primor
dial de connaître les effets d'un accroissement du
revenu disponib le des ménages sur leurs
dépenses pour pouvoir doser les politiques éco
nomiques et optimiser leurs résultats.
Dans le cadre de la consommation finale, la
consommation des ménages ne correspond pas
strictement à leurs dépenses.
Les achats immo
biliers sont considérés comme des investis
semen ts; en revanche, l'acquisition de
l'ensemble des biens durables, dont la consom
mation s'étend sur une longue période, est assi- milée
à de la consommation finale -et ce, même
s'ils peuvent être revendus ou achetés d'occa
sion.
Cette définition est celle de la Comptabilité
nationale, organisme chargé de mesurer chaque
année la valeur de la consommation et de la pro
duction totales par type d'agents économiques.
Déterminants sociologiques
de la consommation
De 1949 à 1989, la consommation française totale
par habitant a été multipliée par quatre.
Cette
évolution n'est pas uniforme pour tous les Fran
çais et ne dépend pas uniquement de l'accrois
sement des richesses: chaque individu a une
façon personnelle de répartir son revenu entre
consommation et épargne.
Sans même entrer dans des considérations psy
chologiques (comme la peur du risque ou de
l'avenir), le montant de la consommation et sa
structure varient en fonction de la situation de
l'individu à un moment donné.
Le cycle de vie
détermine fortement la façon de consommer: un
étudiant célibatair e et un père de fam ille
employé de banque ne consomment pas de
la même manière, ni pour le même montant..
»
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