Grand oral du bac : Économie L'EXPLOITATION DES OCÉANS

récupération, allant des systèmes de pompage raclant le fond marin à celui moins coûteux d’une multitude de bennes de dragage accrochées à un câble en boucle, ratissant tour à tour les champs de nodules. On estime aujourd’hui que de deux à trois kilogrammes de nodules pourraient être récupérés au mètre carré, les réserves du Pacifique étant globalement estimées à quelque 1500 milliards de tonnes.

Le pétrole sous la mer

La prospection des minerais marins représente un potentiel économique réel mais aujourd’hui c’est surtout le pétrole qui monopolise l’attention des industriels. Formé à partir de détritus organiques, le pétrole s’est accumulé au cours de millions d’années dans des bassins sédimen-taires, se concentrant dans certaines strates perméables appelées réservoirs ou «pièges». On trouve ces réservoirs dans les roches des continents, mais plus encore dans les bas-fonds côtiers car les océans se forment justement par effondrement de la croûte terrestre et création de bassins : le pétrole est amené naturellement à s’y concentrer.

▼ L’usine marémotrice de la Rance, près de Saint-Malo: à marée montante, les vannes sont ouvertes pour permettre aux flots de pénétrer dans l’estuaire. Le flux entraîne les turbines destinées à générer de l'électricité. A marée descendante, le reflux produit un courant électrique encore plus important: la puissance moyenne tourne alors autour de 240 mégawatts.

La prospection du pétrole en mer a commencé timidement, comme simple extension d’installations terrestres dans les eaux peu profondes des lacs et des lagunes. Aujourd’hui, les prospections se font dans des eaux de plus en plus profondes, bien que l’essentiel des opérations se cantonne entre 20 et 200 mètres.

On estime que les fonds océaniques renferment jusqu’à 50 % des réserves mondiales de pétrole. En Amérique du Nord, les principaux gisements sont concentrés dans le golfe du Mexique, dans le bassin de Los Angeles (Pacifique) et dans l’Arctique ; en Amérique du Sud, le long des côtes du Venezuela. En Afrique, pétrole et gaz naturel sont abondants au large du Nigeria et du Ghana. En Asie, les émirats du golfe Persique, la Chine, le Japon et la Malaisie en regorgent.

L’Europe possède quant à elle d’importants gisements en mer du Nord : la production y atteint 200 millions de tonnes par an, auxquelles s’ajoutent 200 milliards de m3 de gaz naturel.

De nouvelles énergies

À la différence du pétrole et du gaz naturel, dont les réserves s’épuisent à un rythme accéléré, d’autres sources d’énergie sont inépuisables: ce sont les énergies dites «renouvelables», comme le rayonnement solaire, le vent et les courants, tous capables de produire de l’électricité.

Ces sources d’énergie sont également non polluantes. Elles ont en revanche l’inconvénient d’être très dispersées et difficiles à exploiter. Le mouvement énergétique des vagues ne

Beaucoup plus prometteuses à l’origine, les usines marémotrices ont connu quelques succès de prestige mais sont complexes et coûteuses à gérer. Elles sont fondées sur le mouvement des marées: déjà au Moyen Âge, notamment en Angleterre, des moulins étaient construits au fond des estuaires pour profiter de cette énergie. Aujourd’hui, l’usine marémotrice de la Rance, près de Saint-Malo, constitue le seul réel succès industriel et commercial de cette technique d’avant-garde. Inauguré en 1967, un barrage muni de turbines hydroélectriques y exploite le reflux de la marée pour produire quelque 240 mégawatts, une puissance comparable à celle d’une petite centrale thermique.