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Fiche de révision SES chapitre sur le chômage

Publié le 29/12/2022

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« Chapitre 3 : Comment lutter contre le chômage ? Activité 1 introductive : Comment peut-on définir et mesurer le chômage Selon l’INSEE, les chômeurs sont les individus qui au cours d’une période de référence, soit 1 semaine, sont : - sans emplois (pas même 1h) ; - à la recherche active d’un emploi, et ce depuis 4 semaines ; - disponibles pour en occuper un dans les 2 semaines suivantes. Remarque : En France, au 2e trimestre 2022, 7,4 % des actifs sont au chômage.

C’est le 5e taux de chômage le plus élevé de l’UE.

Par ailleurs, seulement 6,2 % des actifs sont au chômage dans l’UE, soit 1,2 points de % de moins qu’en France.

Le taux de chômage de la République Tchèque est quant à lui le plus faible de L’UE, s’élevant à 2,3 %, suivi de celui de l’Allemagne qui s’élève à 2,9 %.

A contrario, l’Espagne a le taux de chômage le plus élevé, soit 13,5 %, suivi de la Grèce dont le taux de chômage atteint 12,3 %. Le chômage est mesuré selon les conventions du Bureau international du travail (BIT), reprises par l’INSEE en France pour des statistiques officielles qui permettent les comparaisons entre pays.

Cependant, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi est bien plus élevé car il intègre des personnes sans emploi qui ont travaillé quelques heures, ou des personnes dispensées de recherche d’emploi compte tenu de situations particulière (âge, santé, en formation). ↳ Taux de chômage (BIT) = (nombre total de chômeurs/nombre total d’actifs)*100 → Si ↘ du nombre de chômeurs et/ou ↗ du nombre d’actifs, alors ↘ Taux de chômage → ↘ Taux de chômage peut refléter un retour important vers l’emploi mais aussi une sortie du marché du travail de chômeurs découragés, donc indicateur limité. ↳ Taux d’emploi : permet de mesurer la part de la population active occupée dans l’ensemble de la population en âge de travailler (15-64 ans).

Il mesure donc la capacité d’une économie à utiliser ses ressources humaines. Taux d’emploi = (nombre total d’actif occupés/nombre total de personnes en âge de travailler)*100 Par ailleurs, au-delà du chômage, il faut prendre en compte aussi le sousemploi des personnes à temps partiel qui souhaiteraient travailler davantage. I) Lutter contre le chômage classique par des politiques d’allègement du coût du travail 1.1 Quelles sont les causes du chômage classique ? Activité 3 : L’analyse néoclassique : un salaire trop élevé conduit au chômage classique La nature du chômage : • Selon les néoclassiques, le chômage ne peut être que volontaire, autrement dit il correspond à la situation d’individus qui refusent de travailler au salaire que fixe le marché, et transitoire. Les causes du chômage classique : 1.

Un coût du travail trop élevé pour les organisations productives, c’est à dire supérieur à son niveau d’équilibre.

Celles-ci sont alors incitées à substituer du capital moins coûteux au travail, ou à délocaliser la P° 2.

La rigidité à la baisse des salaires = pas de flexibilité des salaires qui permettrait un salaire à l’équilibre (pensée de droite).

Cette rigidité est mise en œuvre par les syndicats, le SMIC, les allocations chômage… Selon les néoclassiques, le marché du travail doit se réguler absolument tout seul, sans l’intervention de l’État, le salaire doit évoluer selon les lois de l’offre et de la demande. Les néoclassiques pensent le chômage dans une optique microéconomique. 1.2 Le chômage classique nécessite la mise en place de politiques d’allègement du coût du travail Le chômage « classique » est dû à un salaire ou a des charges sociales trop élevé.

Pour le combattre, il faut donc diminuer le coût du travail, notamment des moins qualifiés. ↳ Cela s’est traduit par des mesures en France ces dernières décennies, notamment dans 2 directions : 1.

la désindexation des salaires à partir de 1982 a contenu le coût réel du travail.

Dans cette même logique, le refus d’accorder des « coups de pouce » au SMIC vise à réduire le chômage des travailleurs peu qualifiés 2.

Depuis 1993, des allègements/exonérations de cotisations sociales concentrés sur les bas salaires (entre 1 et 1,6 SMIC) visent à soutenir l’emploi peu qualifié 3.

cf récente suppression du CICE (Crédit d’Impôt sur la Compétitivité et l’Emploi) en 2019 et remplacement par un allègement des cotisations sociales pouvant aller jusqu’à 2,5 SMIC. L’efficacité des politiques de baisse du coût du travail : • incitation des entreprises à substituer du travail au capital • effet de compétitivité : ↗ compétitivité/prix → ↗ exportations ↳ ↗ emplois • effet de profitabilité : ↗ part des profits dans la VA → investissements ↳ ↗ emplois • Désinflation → ↗ pouvoir d’achat → ↗ consommation → ↗ emplois Limites des politiques de baisse du coût du travail : • entreprises non incitées à augmenter les salaires des salariés dont les charges sont plus faibles (SMIC), sinon elles ne seraient plus bénéficiaires d’avantages fiscaux → trappes à bas salaires • reconstitution des profits sans véritables effet sur l’emploi • un coût élevé pour l’État : perte de recettes pour l’État ce qui pèse sur les dépenses publiques • effet pervers : ↘ salaires → ↘ PA → ↘ C° → ↘ P° → ↘ emplois • allègement cotisations sociales au titre de la sécurité sociale → impact sur les droits sociaux Nous avons vu que le chômage dit classique s’explique par un salaire trop élevé.

Ainsi les économistes néoclassiques préconisent la mise en place de politiques d’allègement du coût du travail pour lutter contre celui-ci.

Il s’agit d’une analyse microéconomique car les néoclassiques partent du principe que la décision d’embaucher est une décision microéconomique qui provient de l’entrepreneur.

Cependant, nous allons voir que si l’on se place dans une optique macroéconomique alors le chômage peut s’expliquer par d’autres causes.

Keynes a montré que ce sont les composantes de la demande globale qui impactent les décisions d’embauches.

Ainsi, il préconise des politiques de soutien à la demande. II) Lutter contre le chômage conjoncturel par des politiques de soutien à la demande 2.1 Quelles sont les causes du chômage conjoncturel ou « keynésien » ? John Maynard Keynes (1883-1946) est opposé au modèle néoclassique, notamment à propos du marché du travail.

Pour lui, ce marché n’existe pas : • Les ménages n’ajustent pas leur offre de travail en fonction du taux de salaire réel • Les salaires sont rigides à la baisse du fait de l’intervention des syndicats par exemple • Les ménages n’ont pas vraiment le choix entre travailler ou non si les salaires leurs semblent trop faible De ce fait, Keynes en tire comme conclusions que le marché n’a pas la capacité de s’autoréguler et que le concept de chômage « volontaire » ne peut être pertinent.

Il a une vision macroéconomique : si les salaires baissent dans l’ensemble des entreprises, la paupérisation des salariés va les conduire à moins consommer, ce qui entraînera une baisse de la production et entraînera du chômage. Pour Keynes, la cause du chômage n’est pas à chercher dans le coût du travail mais dans une insuffisance de la demande globale (équation de Keynes : Y=C+I+G+X). → chômage conjoncturel → conjoncture = état de santé global de l’économie → taux de croissance et taux de chômage = lien de corrélation négative ↳ 2008-2009= crise des subprimes aux E.-U.

qui devient économique → en FR : ↘ PIB de 3pts de % et ↗ taux de chômage de 2pts de %. Les entreprises n’embauchent pas des travailleurs en fonction du taux de salaire réel mais de leurs prévisions sur leurs ventes futures, elles font donc des anticipations que Keynes nomme « demande effective ». ↳ ralentissement de la croissance éco → signal négatif aux entreprises → ↘ demande effective → ↘ production → ↘ demande d’emplois → ↗ chômage Remarque : en France, l’INSEE analyse le « climat des affaires », un indicateur conçu pour savoir comment les chefs d’entreprises perçoivent l’avenir. Le niveau d’embauche va permettre de distribuer des salaires qui serviront à la consommation et donc à écouler la production réalisée.

On peut donc avoir un équilibre sur le marché du travail et sur celui des biens et des services comme chez les néoclassiques mais rien ne dit que cet équilibre assure le plein-emploi.

En effet, les employeurs ont pu se tromper en sous-estimant la demande future, ainsi leur recrutement aura été plus faible, créant donc des chômeurs involontaires.

D’après Keynes c’est « un équilibre de sous-emploi ». Le marché étant incapable de prendre en compte cette situation, les pouvoirs publics devront mener une politique volontariste de réduction de ce chômage. Ce type de politique correspond donc à des politiques de relance de la demande.

Ainsi, l’intervention de l’État est nécessaire chez les keynésiens contrairement aux néoclassiques où cela perturbe le bon fonctionnement du marché. 2.2 Le chômage keynésien nécessite.... »

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