femmes, travail des & économie.
Publié le 19/05/2013
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législation, en adoptant, en avril 2001, un projet de loi favorisant l’égalité professionnelle entre hommes et femmes.
Le législateur a voulu donner l’exemple en favorisant,au nom de la parité, l’accès des femmes aux fonctions électives et publiques, une égalité étendue au monde de l’entreprise.
Ce faisant, certaines dispositions, adoptées aunom de l’égalité entre sexes, ont pu surprendre.
Il en est ainsi de la législation concernant le travail de nuit qui jusque-là était prohibé pour les femmes.
Celles-ci pourrontêtre désormais affectées à des postes de nuit dès lors qu’un accord d’entreprise ou de branche le prévoit.
Ce faisant, la France se met en conformité avec la législationcommunautaire qui, depuis 1976, autorise le travail de nuit des femmes dans l’industrie tout en prenant en compte une réalité sociale, à savoir que près de800 000 femmes travaillent actuellement entre 21 heures et 6 heures, notamment dans les métiers de la santé.
Toutefois, malgré les garanties prévues en la matière(notamment le repos compensateur offert à ces salariés travaillant selon des horaires atypiques), nombreux sont celles et ceux qui pensent que le principe de l’égalité detraitement pourrait se retourner contre les femmes en précarisant encore davantage une situation qui de facto est inégalitaire.
Certains pays européens se sont inspirés de ces mesures pour adapter leurs politiques sociales, mais le coût de ces réformes freine considérablement leur concrétisation.
Àl’opposé de la Suède, l’Allemagne ne permet pas de concilier vie professionnelle et vie familiale ; les crèches étant très coûteuses, les horaires scolaires ne correspondantpas aux horaires de travail, les femmes sont souvent obligées de quitter le monde des actifs après la naissance d’un enfant.
3.2 Les pays asiatiques
Le Japon, pays le plus industrialisé d'Extrême-Orient, a conservé certaines de ses attitudes traditionnelles à l'égard de l'activité des femmes.
Si la présence féminine sur lemarché du travail n'est que légèrement inférieure à celle de la plupart des pays occidentaux, les femmes continuent à abandonner leur emploi lorsqu'elles ont des enfants,même si nombre d'entre elles sortent de l'enseignement supérieur avec des niveaux de qualification élevés.
Bien qu'une législation sur l'égalité du travail ait été mise enœuvre, les femmes occupent le plus souvent des fonctions subalternes.
Les possibilités de carrière, notamment dans le monde politique, de l'administration et des affaires,restent moindres comparées à celles qui sont offertes dans certains pays occidentaux.
L'expansion économique de la Corée du Sud, de Singapour, de Taiwan et des autres nouveaux pays industrialisés d'Asie a offert de nouvelles opportunités d'emploi pour lesfemmes.
La croissance économique a été l'occasion pour ces dernières de prétendre à des carrières et à des salaires qu'elles n'avaient jamais connus auparavant.
Cemouvement est encore freiné par des rigidités culturelles (attitudes paternalistes, importance de la famille dans le confucianisme et influence de l'islam dans certainesrégions), mais ces pays sont de moins en moins enclins à laisser les traditions écarter cette source potentielle de richesse.
3.3 Le système soviétique
Les politiques de l'emploi dans l'Europe de l'Est communiste et dans l'ancienne Union des républiques socialistes soviétiques, qui ont été mises en œuvre jusqu'au début desannées quatre-vingt-dix, se sont fondées sur l'idée du devoir et du droit des femmes au travail.
Selon la Constitution soviétique, aucune législation ne pouvait déroger auprincipe d'égalité entre les hommes et les femmes.
L'URSS et ses alliés ont facilité l'activité professionnelle féminine par des mesures relatives à la garde des enfants, la santé, l'instruction et les loisirs.
Selon les estimations,environ 85 p.
100 des femmes travaillaient à l'extérieur de leur foyer dans les années soixante-dix et au début des années quatre-vingt.
Elles restaient le plus souventcantonnées dans les professions et les industries traditionnelles où elles avaient en général moins de responsabilités que les hommes.
En Bulgarie par exemple, les femmesreprésentaient 78 p.
100 des employées du textile mais seulement 25 p.
100 des ingénieurs.
En URSS, les proportions étaient respectivement de 74 p.
100 et 40 p.
100.Bien que l'emploi à temps partiel ait été découragé, il concernait environ la moitié des femmes.
L'effondrement des régimes communistes en Europe centrale et orientale a remis cette situation en question, mais il semble qu'à l'heure actuelle les femmes de l'ancienbloc communiste jouissent d'une meilleure situation sur le marché du travail que celles d'Europe occidentale.
3.4 Les pays du tiers-monde
La plupart des pays d'Afrique, d'Asie, du Moyen-Orient et d'Amérique latine conservent une économie pauvre, fondée sur l'agriculture.
La majorité des femmes travaillentdans les champs ou sur les marchés, ramassent du bois ou transportent de l'eau sans que ces activités ne soient prises en considération dans les calculs économiques.
Cesont les pays africains qui connaissent les plus forts pourcentages de féminisation de la main-d'œuvre, mais il s'agit habituellement d'un travail agricole de subsistance.Alors que les hommes partent en ville à la recherche de revenus plus élevés, nombre de femmes se retrouvent seules pour s'occuper de la famille.
La Banque internationale pour la reconstruction et le développement a défini un programme d'enseignement de base destiné aux hommes comme aux femmes des pays envoie de développement.
Ce programme inclut un effort en matière d'alphabétisation, un enseignement en matière de planning familial, de santé, de protection de l'enfance,de nutrition, d'hygiène et d'instruction civique, mais l'analphabétisme reste plus fort parmi les femmes que parmi les hommes.
Même dans les pays qui sont parvenus àmettre en œuvre une certaine égalité, des problèmes tels que le niveau élevé du taux de chômage frappent durement la main-d'œuvre féminine.
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