Faut il craindre l'extension du capitalisme financier aux pays en voie de développement?
Publié le 07/02/2015
Extrait du document
«
I.
Le capitalisme financier : un facteur potentiel de crise pour les économies en
développement
On peut parler de crainte lorsque l'on aborde la question de l'extension du
capitalisme financier aux pays en développement car il peut être considéré comme
un facteur de crise pour ces économies.
Ainsi, cette extension implique tout
d'abord une exposition accrue de ces pays aux fluctuations économico-financières
au niveau international (A).
Mais cela peut également être considéré comme un
facteur aggravant la mauvaise gestion économique au niveau national (B).
A.
Une exposition accrue aux fluctuations financières internationales
Comme il est dit dans l'article publié par The Financial Times, concernant les pays
d'Afrique sub-saharienne, la croissance rapide de la dette des ces pays liées à une
interconnexion de plus en plus approfondie des marchés obligataires et des taux
d'intérêt historiquement bas peut créer de nouvelles instabilités.
Cela n'est pas sans
rappeler la crise asiatique de 1997, mais dans une configuration différente.
En effet, les taux d'intérêts très bas aux Etats Unis au début des années 90 a incité les
investisseurs à placer leurs liquidités sur des marchés dont les taux d'intérêts étaient
beaucoup plus intéressant.
Les pays du Sud est asiatique qui correspondent aux
"Tigres" que sont la Thaïlande, la Malaisie, l'Indonésie et les Philippines se sont
retrouvés dans ce cas de figure.
Or l'afflux massif de liquidités a induit une surchauffe des marchés financiers des dits
pays, ce qui a conduit à l'explosion d'une bulle durant l'année 1997.
Dans le même
temps, les taux d'intérêts directeurs de FED ont été rehaussé rendant moins intéressant
les placements dans ces pays, accentuant la crise au pire moment.
Ainsi, lorsque les taux augmentent des les zones économiques les plus sûrs, on peut
assister à une inversion des flux de capitaux, ce qui peut être extrêmement
dommageable pour ces économies dont les besoins en capitaux sont énormes afin de
continuer leurs développements.
Par ailleurs, le développement du capitalisme financier dans ces pays fait apparaître
une exposition accrue aux crises financières internationales comme celle de 2008.
En
effet, l'auteur de l'article s'interroge sur les conséquences de la survenance d'une
nouvelle crise financière au niveau internationale dans un futur proche qui pourrait
entraîner une crise de liquidité alors que les obligations arriveraient à échéance,
entraînant pour ces pays une difficulté à se refinancer.
En effet, l'appel aux marchés financiers modifie de manière historique la capacité des
pays en développement la façon qu'ils ont de se financer.
Auparavant, on assistait à un
financement principalement issu de fonds public des pays développés, ce dont fait
l'aide au développement.
Cela avait pour conséquence qu'en cas de difficultés de
remboursement, une renégociation de la dette était possible, ou en tout cas, plus
simple.
en effet, face aux marchés financiers, un défaut de paiement entrainerait une
ANDIC Masum – Devoir 1 – Oral d’économie 216.
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