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europe

Publié le 03/10/2012

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Paragraphe argumenté : Europhile ou Eurosceptique Mon arrière-grand père a été blessé à Verdun, et y a perdu deux de ses frères. Mes deux grands pères se sont battus pendant la 2ème guerre mondiale. Moi qui suis le 3ème garçon d’une famille de 4, je sais très bien que sans l’Europe construite à partir de 1951, et la mise en commun du charbon et de l’acier allemand et français par le Traité de la CECA, j’aurais sans doute du participer à une 3ème guerre mondiale. Pour ma génération, l’Europe c’est donc avant tout la paix entre les nations, et en particulier entre l’Allemagne et la France. Et pourtant, je suis un eurosceptique. Car l’Europe qui s’est construite notamment depuis la chute du mur de Berlin en 1989 n’est pas l’Europe qu’ont voulue ses fondateurs Jean Monnet et Robert Schuman : l’Europe politique assurant la solidarité entre ses membres face aux autres Etats du Monde n’est plus, nous avons désormais affaire à une Europe de la concurrence sauvage entre ses membres, notamment fiscale et sociale, et dont le dernier résultat est la crise majeure que nous connaissons depuis 3 ans. Je commencerais tout d’abord avec le traité de Maastricht signé en 1992 afin de justifier mon euroscpétisme. Après la réunification de l’Allemagne en 1990, le Président français, François Mitterrand, a souhaité la mise en place d’une union économique et monétaire. C’est la négociation du Traité de Maastricht. L’enjeu était de solidifier l’ancrage européen de l’Allemagne, devenue le 1er pays européen par la taille et la population. Les Français ont été consultés par réfé...
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« voulait pas laisser de côté l'Italie.

En conséquence, nous avons finalement créé une Union monétaire potentiellement ouverte à tous les pays de l'Union européenne, c'est-à dire les 12 de 1992, mais aussi tous les pays qui allaient y entrer (les anciens pays de l'Est comme la Pologne ou la Roumanie).L'Union monétaire allait maintenant regrouper des pays à économie forte, mais aussi des pays à économie faible.

De plus, la deuxième erreur fut de laisser deux pays à économie forte rester dans l'Union européenne, avec tous les droits politiques notamment leur droit de Veto,  sans adhérer à l'Union monétaire : la Grande-Bretagne et le Danemark.

Il y avait là une source évidente de déséquilibre. Enfin et surtout, nous avons accepté que les Etats créent une monnaie commune, mais sans règles communes ni gouvernement économique européen.

Nous avons accepté la concurrence fiscale et sociale entre les Etats. Ainsi l'Irlande a pu développer son économie grâce à une concurrence fiscale faite aux autres Etats membres en ayant un taux d'impôts sur les sociétés de 12,5 %, contre 33 % d'impôts en France.

De plus nous avons les 10 pays entrants de 2004 qui font une concurrence sociale aux anciens pays européens, avec un coût du travail beaucoup moins élevé.

Ce sont donc les Etats membres les moins protecteurs qui ont fini par attirer la production et les investissements, un problème pour les premiers membres de cette Union monétaire. En voulant créer une grande Europe de la paix, nous avons en fait créé une Europe fondée sur la concurrence fiscale et sociale entre Etats-membres, et cette grave erreur de départ a ensuite été reprise dans le traité de Lisbonne de 2007.

En effet ces deux traités de Maastricht et de Lisbonne ont accepté la création d'une monnaie commune sans règles budgétaires communes, et sans gouvernement économique de la zone euro.

Nous sommes loin de la concurrence voulue par le marché unique de 1986, qui était effectivement une concurrence par les prix des biens et des services, et la création de normes uniques permettant à un industriel européen de pouvoir vendre ses produits sur l'ensemble du territoire européen.

En effet avec l'acceptation de la concurrence fiscale et sociale entre pays disposant de la même monnaie, nous avons créé au sein de l'Europe les raisons de la crise majeure qu'elle connaît aujourd'hui.

La création d'une monnaie unique aurait en effet nécessité au préalable au minimum une « unification » des politiques économique et budgétaire dans les Etats membre, et la création d'un budget européen.

 Mais cette décision n'a pas été prise.  Maintenant nous assistons à une des plus grandes crises connue de l'histoire, source de mon euroscepticisme.. »

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