europe
Publié le 03/10/2012
Extrait du document
«
voulait pas laisser de côté l'Italie.
En conséquence, nous avons finalement créé une Union monétaire
potentiellement ouverte à tous les pays de l'Union européenne, c'est-à dire les 12 de 1992, mais aussi tous les
pays qui allaient y entrer (les anciens pays de l'Est comme la Pologne ou la Roumanie).L'Union monétaire allait
maintenant regrouper des pays à économie forte, mais aussi des pays à économie faible.
De plus, la deuxième erreur fut de laisser deux pays à économie forte rester dans l'Union européenne, avec
tous les droits politiques notamment leur droit de Veto, sans adhérer à l'Union monétaire : la Grande-Bretagne
et le Danemark.
Il y avait là une source évidente de déséquilibre.
Enfin et surtout, nous avons accepté que les Etats créent une monnaie commune, mais sans règles communes
ni gouvernement économique européen.
Nous avons accepté la concurrence fiscale et sociale entre les Etats.
Ainsi l'Irlande a pu développer son économie grâce à une concurrence fiscale faite aux autres Etats membres
en ayant un taux d'impôts sur les sociétés de 12,5 %, contre 33 % d'impôts en France.
De plus nous avons les
10 pays entrants de 2004 qui font une concurrence sociale aux anciens pays européens, avec un coût du travail
beaucoup moins élevé.
Ce sont donc les Etats membres les moins protecteurs qui ont fini par attirer la
production et les investissements, un problème pour les premiers membres de cette Union monétaire.
En voulant créer une grande Europe de la paix, nous avons en fait créé une Europe fondée sur la concurrence
fiscale et sociale entre Etats-membres, et cette grave erreur de départ a ensuite été reprise dans le traité de
Lisbonne de 2007.
En effet ces deux traités de Maastricht et de Lisbonne ont accepté la création d'une monnaie
commune sans règles budgétaires communes, et sans gouvernement économique de la zone euro.
Nous
sommes loin de la concurrence voulue par le marché unique de 1986, qui était effectivement une concurrence
par les prix des biens et des services, et la création de normes uniques permettant à un industriel européen de
pouvoir vendre ses produits sur l'ensemble du territoire européen.
En effet avec l'acceptation de la concurrence
fiscale et sociale entre pays disposant de la même monnaie, nous avons créé au sein de l'Europe les raisons de
la crise majeure qu'elle connaît aujourd'hui.
La création d'une monnaie unique aurait en effet nécessité au
préalable au minimum une « unification » des politiques économique et budgétaire dans les Etats membre, et la
création d'un budget européen.
Mais cette décision n'a pas été prise.
Maintenant nous assistons à une des plus grandes crises connue de l'histoire, source de mon euroscepticisme..
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