Esh cours: Chapitre 3 : Les grands courants de la pensée économique
Publié le 22/03/2024
Extrait du document
«
mercredi 5 octobre 2022
Chapitre 3 : Les grands courants de la pensée
économique
Introduction :
L’économie, selon Lionel Robbins dans La nature et la signi cation de la science
économique, 1932 : « L’économie est la science qui étudie le comportement humain
en tant que relation entre les ns et les moyens rares à usages alternatifs »
Selon Paul Samuelson, l’Economique, 1957 : « L’économie est l’étude de la façon
dont l’homme et la société choisissent, avance ou sans recours à la monnaie,
d’employer des ressources productive rares qui sont susceptibles d’emploi
alternatifs pour produire divers bien et de les distribuer en vue d’une consommation
présente ou future »
Selon Laurence J.
Peter, Le principe de Peter, 1970 : « Un économiste est un
expert qui saura demain pourquoi ce qu’il avait prédit hier ne s’est pas produit
aujourd’hui »
Selon Joseph Stiglitz, Carl wash, Principes d’économie moderne, 2007 : « La
science économique est l’étude de la manière dont les individus, les entreprises et
les gouvernements e ectuent des arbitrages dans notre société.
Les arbitrages sont
indispensables car les biens, les services et les ressources désirés sont
inévitablement rares.
»
Problématique : Dans quelle mesure la pensée économique est-elle uni ée?
Quels sont les grands débats qui ont agité l’histoire de la pensée
économique ? Les grands courants de la pensée économique sont-ils
irréconciliables ?
I.
L’apparition de la science économique : Aristote aux classiques
1) La ré exion économique avant la science économique
A) La pensée antique
• La science économique n’existe pas avant le 18ème siècle.
Il existe des gens
qui parlent d’économie mais ne sont pas spécialisé dedans.
C’est dans la
philosophie qu’on retrouve de l’économie, au Moyen âge c’est dans la théologie.
fi
fi
fi
ff
fl
1
=> Xénophon (426-354 av JC) est celui qui a donné son nom à l’économie dont
l’étymologie vient de oikos (maison) et nomos ( administration).
Il est agriculteur,
philosophe, dramaturge et soldat mais il a surtout de part son expérience de
l’agriculture réussi a tirer dans ses livres les prémices de l’économie.
≠ Il n’a pas de ré exion sur l’économie d’Athènes (Macro).
• Dans la République, Platon (378-328 av JC) présente une cité idéale, dans
laquelle les artisans et commerçants se situent en bas de la hiérarchie sociale,
les activités matérielles étant frappés d’une sorte d’immoralité.
• Aristote (384-322 av JC) dans La politique, ré échit à la valeur et à la monnaie.
« Il est normal de haïr le métier d’usurier du fait que son patrimoine lui vient de
l’argent lui-même, et ce que celui-ci n’a pas été inventé pour cela.
Car il a été fait
pour l’échange, alors que l’intérêt ne fait que le multiplier.
Et c’est de là qu’il a pris
son nom : les petits, en e et, sont semblables à leurs parents, et l’intérêt est de
l’argent né d’argent.
Si bien que cette façon d’acquérir est la plus contraire à la
nature.
»
=> Pour Aristote le capital nancier ne peut pas rapporter.
La seule fonction de la
monnaie pour Aristote c’est la fonction d’intermédiaire des échanges.
=> Condamnation du près à intérêt = faire de l’argent pour faire de l’argent.
=> Il distingue la valeur d’usage (utilité) et d’échange (prix que l’on paye).
C’est
en ça qu’il est très moderne et avancé sur son temps, il est la pensée dominante du
moyen âge.
=> la Chrématistique = l’enrichissement pour l’enrichissement.
Pour des raisons éthiques il valorise la satisfaction des besoins par contre la volonté
de s’enrichir est indigne.
=> Il a posé les fondements de la science politique.
B) La pensée médiévale
• Thomas d’Aquin (1225-1274), représentant de la scolastique reprend les
principes aristotéliciens, et en particulier la condamnation du prêt à intérêt.
=> Il ajoute une dimension chrétienne, et est en accord avec Aristote sur le fait que
le prêt à intérêt est immorale.
=> Le prêt à intérêt = un péché dans l’église catholique à partir du concile de
Vienne.
Cela limite l’activité économique et empêche une uidité de la
circulation des capitaux.
≠ Dans le judaïsme il n’y a pas d’interdiction du près d’intérêt, d’où l’image du juif
riche.
Ils avaient le droit de prêter de l’argent mais pas le droit de travailler la terre.
Les professions qu’ils pouvaient exercer sont alors limitées (banquier…).
fl
fl
fi
ff
fl
2
=> T.
d’Aquin justi e l’importance de la propriété privée.
Il s’intéresse aussi aux
prix et quel doit être le juste prix ? Le prix juste pour lui = la transaction ne va
pénaliser personne.
L’individu pense aux conséquences morale au de-là des gens
qui interagissent avec lui (justice sociale).
C) L’a aiblissement de la morale chrétienne
=> l’a aiblissement de la morale chrétienne = envisager des activités
économique
• La publication de Le prince par le orentin Nicolas Machiavel (1513) ouvre la voie
à une pensée pragmatisme qui tranche avec la vision morale scolastique qui
prévalait jusqu’alors.
=> Le prince : « la n justi e les moyens » illustre la manière de conserver le
pouvoir et donc pas de moralisation des actions et du bonheur du peuple.
Il
s’a ranchit de la morale chrétienne, il choque Erasme, l’humanisme par excellence.
≠ Erasme, philosophe néerlandais, père de l’humanisme, et contemporain de
Machiavel, s’oppose cependant à cette vision dans l’institution du Prince chrétien
(1516).
• L’économie n’est pas une science morale, elle n’est pas immorale mais
amorale car on ne se préoccupe pas de morale, elle cherche à expliquer.
Toutes les sciences sont amorales.
Cependant ce qui ce servent de cette
science on besoin de conscience pour l’utiliser.
• La réforme protestante initié par Martin Luther
=> elle permet de revoir les interdictions que l’église catholique avait mis en
place comme le rejet de l’investissement et du prêt à intérêt.
=> Dans l’éthique du protestantisme et l’esprit du capitalisme (1905), Max Weber
soutient que la réforme protestante du XVIe siècle a été favorable à l’émergence
du capitalisme.
=> Il existe dans le protestantisme un encouragement à l’enrichissement.
L’enrichissement et son activité éco sont honorables, le travail, la rigueur, les
économies sont valorisées.
—> Calvin encourage l’activité éco mais est pour
l’ostentation = ne pas exhiber ses richesses.
=> Le protestantisme, montre que le substrat religieux et morale joue un rôle
important dans la participation aux activités économique.
Il a permit l’émergence de
l’activité économique qui elle favorise l’émergence de théorie économique.
• A ux d’or —> Mexique = mutation éco et social qui en découle
fl
fi
fi
fi
ff
ff
ff
ffl
3
=> Les marchands commencent à devenir une catégorie appréciée et
respectable.
Au cours du XVI siècle de plus en plus de marchands vont se faire
peindre le portrait.
=> être marchand ≠ honte et indignité mais = personnalité important, activité digne
et valorisée.
=> Hans Holbein le jeune, Portrait du marchand Georg Gisze, 1532.
Les
marchands commencent à pouvoir exercer leur métier sans que celui-ci soit frappé
d’indignité.
D) L’économie du Prince
• La pensée économique du XVI siècle, se dvlp mais autour de l’idée que éco et
politique sont indissociables.
=> L’économie n’est pas autonome elle est liée au prince.
Pour Jean Bodin, l’économie est essentiellement le fait du prince.
Dans
l’absolutisme ≠ agent économique libre (monarchie absolu).
=> Jean Bodin est un des premiers à théoriser l’in ation.
• Le philosophe anglais Thomas Hobbes soutient dans son Leviathan (1651) que
« l’homme est un loup pour l’homme », et que seul le Prince, par son autorité
absolue, peut mettre n aux con its entre les individus.
2) Du mercantilisme à sa remise en cause par les classiques
A) Les principes fondamentaux du mercantilisme
Le mercantilisme = praticiens qui dans le cadre d’une activité économique
peuvent dvlp une pensée, des théories sur ce que doit être ou non l’activité éco.
C’est un ensemble de courant disparate déployé du XVIe au XVIIIe siècle qui
obéissent à certains principes.
=> terme pensé par ceux qui étaient contre le mercantilisme, c’est pour ça qu’on
ne parle pas de courant ou de mouvement uni é.
Les principes fondamentaux :
1.
Une nation est riche si elle accumule des métaux précieux, surtout de l’or.
=> bullionisme = tendance à se focalisé sur l’or => chrysohédonisme = le
bonheur peut être atteint grâce à la possession abondante d’or.
2.
Le commerce est source d’enrichissement et fait rentrer de l’or.
Il est source
d’enrichissement si et seulement si il y a un excédent commerciale.
Cette
théorie => le commerce internationale est un jeu à somme nul, cad, deux
joueurs, un qui gagne, un qui perd.
fl
fi
fl
fi
4
=> Thomas Gresham, nancier, marchand, connu pour sa loi sur la monnaie, est
également le père de la balance commerciale.
Il peut être rattaché au
mercantilisme.
Pour que la balance commerciale fonctionne il faut se protéger, le
protectionnisme est alors valorisé et des taxes sont mises en place (taxe intérieure
et extérieure).
=> Antoine de Montchrestien, auteur d’un Traité d’économie politique (1615) =
père de l’économie politique et l’un....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Les grands courants de la pensée économique
- LES GRANDS COURANTS DE PENSÉE DEPUIS LA RENAISSANCE
- Les grands courants de pensée au XIXe siècle
- En quoi les faits historiques servent-ils de valeurs explicatives aux courants de pensée économique ?
- LES GRANDS COURANTS DE LA PENSÉE ECONOMIQUE