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Entreprise et Gestion

Publié le 14/08/2014

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Ensuite, il faut considérer l'activité d'une entreprise dans son ensemble, avec toutes ses conséquences. Supposons par exemple qu'un industriel propose une peinture anti-incendie au prix d'une peinture normale. Ce produit a une utilité sociale évidente. Mais que penser si, pour le fabriquer, il faut des usines très polluantes ? Comment apprécier le poids de cette nuisance dans le service rendu ? Et notons bien que l'industriel ne rendra pas spontanément ses usines moins polluantes, car cela ferait sans doute diminuer son profit... Ici l'égoïsme individuel et l'intérêt général sont carrément opposés.

De plus, s'il est vrai que la concurrence est un aiguillon efficace pour pousser les entreprises vers plus de perfor­mances, le résultat n'en est pas forcément positif. L'intérêt bien compris des entrepreneurs peut en effet les amener à passer entre eux des accords, aux termes desquels ils se par­tageront le marché. Cette situation d'oligopole se traduira alors par la fixation de prix concertés permettant d'augmen­ter les profits des entreprises.

Enfin, et ce n'est pas le moins important, les entreprises emploient des salariés. Or si leur intérêt commande de satis­faire les consommateurs, il commande aussi de ne pas trop accorder d'avantages aux salariés, car ces avantages vien­nent diminuer les profits réalisés. A l'extrême, peut-on encore parler d'intérêt général si une entreprise réussit à vendre ses

produits moins cher grâce au licenciement de 1 000 ou 2 000 employés ?

 

Dans les différents cas où la logique du profit s'oppose à celle de l'intérêt général, il appartient à l'État d'intervenir pour corriger la situation.

« Au-delà de cette réalité quotidienne, 1 'entreprise est le lieu où se créent les emplois, où se redistribue la richesse, où se réalisent les investissements...

et où naissent les conflits sociaux dont la résolution contribue à faire évoluer la société.

Les créateurs d'entreprise A l'origine d'une entreprise, il y a un ou des entrepre­ neurs.

Fondamentalement, le créateur d'entreprise possède trois caractéristiques : - il est mû par la volonté de réaliser un profit personnel, c'est-à-dire de gagner de l'argent grâce à son activité; - il pense avoir identifié un marché, c'est-à-dire une demande solvable qu'il croit pouvoir satisfaire dans des conditions économiques intéressantes pour lui ; - il dispose, en propre ou grâce à des prêts, des moyens nécessaires pour démarrer son activité.

L'entrepreneur agit par intérêt, ce qui le différencie par exemple des fondateurs de mouvements humanitaires.

Il veut réaliser un profit, qui naîtra de la différence entre le coût de ses produits ou services et le prix auquel il les ven­ dra.

D'où le second point: pour vendre des produits ou des services, il faut que des gens soient disposés à les acheter et capables de les payer.

Ce point est le plus hasardeux : com­ ment être sûr de l'existence et surtout de la taille d'un mar­ ché? Malgré toutes les études et toutes les précautions, la création d'une entreprise est d'abord un pari.

Enfin, pour créer une entreprise, il faut des capitaux qui permettront d'acheter les machines ou les stocks, de louer les locaux, etc.

Ces capitaux peuvent appartenir en propre à l'entrepreneur ou à ses associés, ou être prêtés par une banque.

Mais la loi exigera toujours qu'un capital minimum, appelé capital social, soit investi par les entrepreneurs dans leur entreprise.

En contrepartie, ils seront propriétaires de. »

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