engagement politique
Publié le 26/06/2024
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Chapitre 9 : EXPLIQUER L’ENGAGEMENT
POLITIQUE DANS LES SOCIETES
DEMOCRATIQUES
Introduction : l’engagement politique, principal pilier
de la démocratie
I.
LES DIFFERENTES FORMES DE L’ENGAGEMENT
POLITIQUE
Définition : Ensemble des activités politiques individuelles ou
collectives menées dans le but d’influencer le pouvoir politique
ou de le conquérir.
Documents 1-2-3-4 pages 266 et 267
Présentez les 4 formes de l’engagement politique à l’aide du
corpus (associer les exemples des documents aux définitions)
1) Vote/ 2) militantisme/ 3) engagement associatif/ 4)
consommation engagée
Quatre formes d’engagement politique :
Il existe aujourd’hui quatre types d’engagement politique en
démocratie.
Tout d’abord il y a l’engagement politique traditionnel, le vote,
qui existe dans toutes démocraties.
En France nous sommes
dans une démocratie représentative ce qui signifie que les
électeurs votent pour des représentants, qui les représenteront
à différentes échelles.
A l’échelle municipale il y a les maires ;
au niveau national le président de la république.
Le vote a pour
but de vérifier que les élus sont bien élus par le peuple de façon
à éviter les dérives autoritaires.
Le deuxième type d’engagement politique est le militantisme.
Il y a différentes façons de militer.
On peut militer en faisant
des manifestations pour faire valoir ses droits comme ce que
des syndicats tels que la CFDT ou la CGT le font.
On peut aussi
militer avec des actions artistiques comme ce que certaines
associations féministes font lorsqu’elle tague des slogans
féministes.
Le militantisme a pour but de faire bouger les
choses au sein de la société avec des actions « coup de
poing ».
Il se déroule au sein des partis politiques, des
syndicats, des ONG…
Le troisième type d’engagement politique est l’engagement
associatif.
Bien qu’il concerne majoritairement l’engagement à
des associations sportives et culturelles, il y a aussi des
associations ayant d’autres buts.
Il y a par exemples des
associations pour faire valoir les droits des personnes décédées
ou gravement blessées dans un accident de la route.
Là où les
associations s’éloignent du militantisme c’est dans le fait
qu’elles ne font pas d’action « coup de poing » et sont moins
motivées par la défense d’une vision du monde (cause, valeur,
idéologie…).
L’engagement associatif a pour but de pourvoir à
différents types de besoin ou services inaccessibles sur le
marché ou non proposés par les administrations.
Le quatrième et dernier type d’engagement politique est la
consommation engagée.
C’est l’ensemble des pratiques de
consommation qui tiennent compte des conséquences
économiques, sociales ou écologiques des décisions de
consommation, et conduisent les individus à ne pas suivre leur
intérêt individuel mais des principes politiques dans les choix de
consommation.
II.
L’ENGAGEMENT POLITIQUE NE VA PAS DE SOI
A.
LE PARADOXE DE L’ACTION COLLECTIVE
Définir le concept
Paradoxe de l’action collective :
Le paradoxe de l’action collective est une notion sociologique
théorisée par le sociologue Mancur Olson.
C’est une thèse selon
laquelle un individu n’a aucun intérêt à prendre part à une
action collective car les inconvénients potentiels sont supérieurs
aux avantages.
Lorsque l’individu apprend qu’il n’a pas
beaucoup d’avantages individuels à prendre part à cette action
collective il va opter comportement de free rider.
Ce
comportement consiste à ne pas prendre part à l’action
collective pour éviter les retombées négatives mais à quand
même faire partie de ce groupe pour bénéficier des retombées
positives s’il y en a.
Si tous les individus font le même choix
rationnel pour optimiser leur satisfaction propre l’action
collective n’a pas lieu.
B.
POURQUOI LES INDIVIDUS S’ENGAGENT-ILS
POLITIQUEMENT ?
1.
Les incitations sélectives
Incitations sélectives : mécanismes ou leviers mis en place par
le groupe pour motiver les individus à se mobiliser (en limitant
ainsi les comportements de passager clandestin).
Elles peuvent être négatives ou positives.
Par incitation positive on entend la capacité de fournir aux
membres actifs de la mobilisation des avantages individuels,
notamment matériels en plus des biens collectifs susceptibles
d’être obtenus par l’action collective.
On peut retenir ici
l’exemple du syndicalisme qui conditionne l’accès à une
mutuelles (parfois aux USA), à l’assurance chômage (Suède), à
de l’information sur les mutations (France éducation nationale).
A l’inverse, les incitations sélectives peuvent être «
négatives » : il s’agit alors de pénaliser celles et ceux qui
refusent de participer à l’action collective.
L’exemple le plus
évident est la mise au ban parmi les pairs dans un collectif
ouvrier ou militant d’une manière générale.
Document 2 page 268 : définition puis questions 1 et 2
2.
Les rétributions symboliques
Rétributions symboliques : ce sont des mécanismes de
satisfaction ou plus simplement des « récompenses » obtenues
en relation avec une activité associative ou militante.
Elles peuvent être obtenues à dessein c’est-à-dire
volontairement et délibérément ou simplement se réaliser de
fait.
Document 3 page 269 : réaliser une synthèse de la diversité
des rétributions symboliques
3.
La structure des opportunités politiques
Raisonner en terme de structure des opportunités
politiques est une autre façon d’inscrire les mobilisations dans
un contexte donné.
La mobilisation d’un groupe ne dépend pas
uniquement de ses ressources mais du système politique : les
conditions ou l’environnement politique sont-ils favorables à la
mobilisation et à l’engagement politique ?
On peut distinguer quatre critères qui peuvent favoriser ou
défavoriser les actions collectives :
L’ouverture du système politique.
En fonction de la culture
politique et de l’état des droits, des orientations des
gouvernants et des dispositifs de concertation, la tolérance
et la prise en compte des activités protestataires varieront
considérablement.
Manifester expose à plus de risques au
Caire qu’à Oslo.
Le degré de stabilité des alliances politiques.
Plus les
majorités politiques sont simples et stables, plus les
rapports de force politiques sont figés, et moins les
mouvements sociaux peuvent espérer tirer profit des jeux
partisans pour se faire entendre.
La division des élites.
Lorsque, à l’hiver 1994, le Premier
ministre Balladur reçut l’abbé Pierre à Matignon, au milieu
d’une vague d’occupations d’immeubles parisiens, sa
sollicitude soudaine pour les sans-logis n’était pas sans
rapport avec l’identité du maire de Paris, un certain
Chirac, concurrent dans la présidentielle à venir.
Présence ou non d’alliés influents, de personnes
ressources ou institutions qui viennent soutenir le
mouvement, la cause en question.
Ainsi, l’ouverture du système politique, le degré de stabilité des
alliances politiques, la division des élites et la force des relais
sont autant d’éléments qui peuvent, selon la conjoncture,
exercer une influence positive ou négative sur l’émergence et le
développement d’un mouvement social, d’une action collective
militante.
Document 4 page 269 : questions 1 et 2
III.
QUI S’ENGAGE POLITIQUEMENT ?
A.
L’influence de l’âge et de la génération :
Documents 1, 2 et 3 page 270-271 / mettez en évidence
le poids ce cette caractéristique sociale sur l’engagement
politique
B.
L’influence du genre :
Documents 1, 3 et 4 page 270-271 / mettez en évidence
le poids ce cette caractéristique sociale sur l’engagement
politique.
C.
L’influence du diplôme et de la PCS :
Documents 1 et 3 pages 270 et 271 : constat chiffré
Bilan du III.
L’analyse des caractéristiques sociales ou variables
sociodémographiques des engagés fait apparaître quelques
tendances :
(Constats)
Les hommes sont plus nombreux dans les organisations
plus formalisées (parti politique, syndicat).
En revanche,
dans les associations locales et centrées sur des objectifs
concrets d’utilité sociale, on constate une répartition
presque égale entre les hommes et les femmes.
Le monde de l’engagement est plus éloigné des ouvriers
et plus proche des cadres et des professions
intermédiaires (cf PCS), et des catégories les plus
diplômées.
Les jeunes ont tendance à moins participer aux élections
mais davantage dans les formes d’actions protestataires.
L’engagement chez eux est plus éphémère et tourné vers
des causes concrètes.
(Explications)
Le degré de qualification (ressenti ou réel) va fortement
conditionner l’engagement politique : la dotation en capital
économique mais surtout en capital culturel et capital
social ont un impact très puissant sur les capacités et
l’intérêt développés ou non par l’individu pour
l’engagement politique.
La présence d’inégalités, notamment domestiques et
professionnelles....
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