En vous basant sur une analyse rigoureuse des quatre premiers chapitres du Livre I de la Richesse des Nations d’Adam Smith, vous répondrez à la question suivante : quelles sont les relations entre la faculté d’échanger et la division du travail ?

D’autre part puisque la division du travail permet d’accroître la production, il faut pouvoir écouler ces produits afin qu’ils puissent contribuer à l’augmentation de la richesse. Il ne suffit pas d’accumuler un seul type de biens, il serait alors impossible de satisfaire tous les besoins des Hommes. Le but de chaque individu se lançant dans une production particulière est de pouvoir échanger le surplus produit contre des biens qui lui sont nécessaires et qui sont également le surplus des productions des autres individus. Chacun compte sur l’échange futur, c’est donc cet échange qui va déterminer la limite de la quantité de surplus pouvant être troqué et donc à produire. Or dans une société avancée tout échange s’effectue sur le marché dont la taille va alors dicter la limite de l’augmentation de la production. La taille du marché est déterminée par le nombre de participants à celui-ci. Si l’étendue du marché ne le permet pas, personne ne pourra s’adonner à une seule occupation faute de pouvoir échanger le surplus de sa production. Or les producteurs, par définition, n’ont besoin de surplus de production que pour pouvoir le troquer contre d’autres biens nécessaires à leur vie. Si la possibilité d’échanger ce surplus n’est plus assurée il n’y a plus aucune raison de se spécialiser et de se consacrer qu’à une seule occupation car les hommes ont besoin de beaucoup de biens pour survivre. S’ils savent qu’ils ne pourront se les procurer que pas leur propre travail alors on retourne en quelque sorte à l’état primitif où chacun fait de son mieux pour subvenir aux besoins de sa famille. Ceci mènerait au contraire à une diminution des richesses de la population. Smith propose alors...