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économique, science & économie.

Publié le 19/05/2013

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économique, science & économie. 1 PRÉSENTATION économique, science, science sociale qui a pour objet l'étude et la recherche de « lois « permettant d'expliquer les mécanismes qui gouvernent la production, la consommation et l'échange de biens et services. C'est certainement l'économiste américain Samuelson qui en a donné la définition la plus complète en insistant sur la manière dont les individus décident d'affecter, au meilleur coût possible, telle ressource au système productif en vue de satisfaire des besoins de consommation individuels et collectifs, présents et futurs. L'économie a recours à deux grands types d'approches. La première, qui s'intéresse aux comportements de l'individu (le producteur ou le consommateur), ou microéconomie, explique la manière dont s'établit l'offre et la demande ainsi que le processus selon lequel s'établit le niveau des prix sur les marchés en fonction du degré de concurrence qui y prévaut, en acceptant l'hypothèse selon laquelle les individus agissent rationnellement ; ainsi, les consommateurs essaient de dépenser leur revenu d'une façon qui leur donne le plus de plaisir possible (les économistes disent qu'ils maximisent leur utilité), alors que, de leur côté, les entrepreneurs cherchent à tirer le maximum de profit des opérations qu'ils réalisent. La macroéconomie, second modèle d'approche, s'intéresse à l'étude des interdépendances existant entre un ensemble significatif de variables globales qui synthétisent l'évolution économique. La macroéconomie est née avec la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936), de l'économiste britannique John Maynard Keynes, qui analyse les fluctuations du niveau de l'activité économique. Même si on doit l'expression à l'économiste Ragnar Frish, qui le premier a introduit le terme dans le vocabulaire économique en 1933. Son explication de la prospérité et de la récession est fondée sur la notion de demande globale de biens et de services par les consommateurs, les investisseurs et les gouvernements, et non pas sur la variation des prix. Puisque, selon Keynes, l'insuffisance de la demande accroît le chômage, il faut, pour y remédier, que les entreprises augmentent leur niveau d'investissements et que les pouvoirs publics dépensent davantage, par le biais du déficit budgétaire : selon Keynes, la politique économique volontariste peut donc compenser les variations du niveau d'activité. 2 HISTOIRE DE LA PENSÉE ÉCONOMIQUE Aristote et Platon, dans la Grèce antique, rédigèrent des traités qui incluaient des considérations sur la richesse, la propriété et le commerce. On doit aux Grecs la première réflexion sur les choses économiques, de même que le mot lui-même qui, à l'époque, désigne une économie domestique au service de la cité. Au Moyen Âge, la théorie économique fut dominée par les prescriptions émanant de l'Église catholique, qui, par le biais du droit canon, condamnait l'usure (intérêt pris sur une somme d'argent prêtée) et considérait que le commerce était une activité inférieure, dans une échelle de valeurs où l'agriculture occupait le sommet. Cette conception de l'économie, dont le caractère restrictif peut surprendre aujourd'hui, est en accord avec les conditions de son temps : la société féodale est alors dominée par l'Église qui bénéficie du statut du plus important propriétaire foncier à une époque où l'agriculture constitue la principale activité productive de l'Homme. À cette influence matérielle s'ajoute une influence sur les esprits, l'Église exerçant un pouvoir social fort. L'économie en tant que science moderne, distincte de la philosophie morale et de la politique, est née avec le traité intitulé Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776), du philosophe et économiste écossais Adam Smith, dont la réflexion avait été annoncée par le mercantilisme et les idées des physiocrates. 2.1 Le mercantilisme Le développement du nationalisme, déjà perceptible au cours du XVIe siècle, s'accompagna de la mise en oeuvre d'une forme de politique économique, le mercantilisme, qui visait à favoriser l'autosuffisance nationale, et qui fut en vigueur, selon des degrés variables, dans tous les pays d'Europe occidentale entre les XVIe et XVIIIe siècles. Les mercantilistes considéraient l'or et l'argent comme des indicateurs de la puissance d'un pays. Dépourvu, à la différence de l'Espagne, de l'apport que représentaient les mines d'argent et d'or du Nouveau Monde, un pays ne pouvait accumuler ces métaux précieux qu'en vendant aux autres pays plus de marchandises qu'il ne leur en achetait, accumulant ainsi un excédent de sa balance commerciale, qui contraignait les autres pays à combler leurs déficits en se dessaisissant de l'or et de l'argent en leur possession. 2.2 Les physiocrates L'école physiocratique exerça un véritable monopole théorique en France, pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle, en réaction contre les politiques restrictives héritées du mercantilisme. Le principal ouvrage de François Quesnay, fondateur de cette école de pensée, le Tableau économique (1758), tentait d'identifier les flux du revenu dans l'&ea...

« économique, Mill apparaît donc à mi-chemin entre le laisser-faire de l’économie classique et les doctrines favorables au rôle redistributeur de l’État.

On parlerait aujourd’huià son propos de social-démocrate. Les économistes classiques acceptaient également la loi des débouchés, doctrine développée par Jean-Baptiste Say.

La loi de Say considère que le danger de chômagegénéral dans une économie concurrentielle est négligeable car l’offre tend à créer sa propre demande dans la limite du travail humain et des ressources naturellesdisponibles pour la production.

Chaque accroissement de la production augmente les salaires et les autres revenus qui constituent les fonds nécessaires à l’achat de laproduction supplémentaire. 2.4 Le marxisme L’opposition à l’école classique émana d’abord des premiers écrivains socialistes comme Claude de Saint-Simon et Robert Owen.

Ce fut Karl Marx, cependant, qui formulales principes d’une critique radicale de l’école classique.

Le marxisme en tant que théorie économique rejetait en bloc la vision classique du capitalisme. La théorie marxiste est inséparable du principe d’opposition selon lesquels les objets ne sont définis que les uns par rapport aux autres.

Sur ce point, Marx empruntait à lapensée d’Hegel, qui interprétait le mouvement de la pensée et de l’histoire humaines comme une progression dialectique, selon le schéma : thèse, antithèse et synthèse.Pour Marx, la thèse devient une série de dispositions économiques telles que le système féodal ou le capitalisme.

Son contraire, ou antithèse, est le socialisme, opposé aucapitalisme.

L’opposition entre thèse et antithèse produit l’étape suprême de la synthèse, le communisme, qui concilie la technologie capitaliste avec la possession publiqueet sociale de l’appareil de production. Dans le cadre de l’analyse marxiste, la théorie de la valeur est fondatrice.

Elle reprend en fait la théorie de Ricardo, selon laquelle le prix des biens est fonction du travail quia été nécessaire à leur production.

Pour Marx, la théorie du travail était une indication du fonctionnement interne du capitalisme.

Le point commun entre tous les biens estdonc le travail.

De ce constat découlent trois conclusions fondamentales : le travail a une valeur mais est aussi créateur de valeur appelée plus-value ; la plus-value est unprofit sur lequel les travailleurs n’ont aucun droit ; le salaire n’est ainsi que la rémunération du travail en tant que marchandise ou force de travail, et non l’équivalent de cequ’apporte le travailleur dans le processus de production.

L’exploitation, thème essentiel de la doctrine marxiste, est mesurée par la capacité des capitalistes à ne verser àleurs employés que des salaires de stricte subsistance et à conserver pour eux comme bénéfices (ou plus-value) la différence entre les salaires et le prix de vente desproduits. À long terme, Marx pensait que le capitalisme s’effondrerait, dans la mesure où sa tendance à concentrer les revenus et les richesses entre les mains d’un groupe restreintengendrerait de plus en plus de crises de surproduction et des phénomènes de chômage massif.

Pour Marx, la contradiction fatale du capitalisme résidait dans l’écart entrel’accroissement de l’efficacité technologique et l’insuffisance de pouvoir d’achat pour acquérir ce qui était produit en quantités toujours croissantes, ce qui constituait àterme un facteur d’explosion sociale. Selon Marx, les prémices de l’effondrement du capitalisme se manifesteraient par des chutes de bénéfices, une augmentation de l’hostilité entre travailleurs et employeurs,et des crises économiques de plus en plus fréquentes.

Le résultat de la guerre des classes serait forcément la révolution et l’évolution vers le socialisme, puis lecommunisme.

Au cours de la première étape, un État fort serait toujours nécessaire pour éliminer les dernières oppositions capitalistes.

Le travail de chaque personne seraitrémunéré en fonction de la valeur de sa contribution.

Quand le communisme serait atteint, l’État, dont le but central était la domination de classe, s’effacerait, et chaqueindividu serait indemnisé selon les besoins. 2.5 Les néoclassiques L’économie classique est fondée sur l’hypothèse de la rareté, que préfiguraient la loi des rendements décroissants et la théorie de la population de Malthus.

À partir desannées 1870, les économistes fondateurs de l’école néoclassique, dont émergent les noms de William Stanley Jevons en Grande-Bretagne, de Léon Walras en France, et deCarl Menger en Autriche, s’attachèrent à étudier non plus les limitations de l’offre mais les interprétations psychologiques des choix des consommateurs.

Concentrant leuranalyse sur l’utilité, ou satisfaction de l’achat ultime ou marginal, les néoclassiques expliquaient les prix du marché non plus par référence aux différentes quantités detravail humain nécessaires pour produire des articles, comme le faisaient Ricardo et Marx, mais plutôt en fonction de l’intensité de la préférence du consommateur pour telarticle de tel lot. L’économiste britannique Alfred Marshall, auteur des Principes d’économie politique (1890), expliquait la demande grâce au principe de l’utilité marginale, et l’offre par la règle de la productivité marginale (le coût de la production du dernier objet d’une série donnée).

Son analyse postule que, sur des marchés concurrentiels, les préférencesdes consommateurs pour les marchandises à bas prix et les préférences des vendeurs pour les prix élevés s’ajustent à un niveau susceptible de convenir aux deux parties.Pour tout prix réel, les acheteurs sont alors désireux d’acquérir la quantité de marchandises que les vendeurs sont prêts à offrir. Le même équilibre obtenu par l’adéquation entre offre et demande s’opère sur le marché de la monnaie et sur celui du travail.

Sur les marchés monétaires, le taux d’intérêtmet en relation les emprunteurs et les prêteurs.

Les emprunteurs souhaitent utiliser leurs emprunts pour bénéficier de bénéfices supérieurs aux intérêts qu’ils ont à payer.Les épargnants, quant à eux, veulent être dédommagés pour la jouissance différée de leur argent.

Un arrangement semblable doit être trouvé pour les salaires versés enrémunération du travail effectué.

Sur un marché du travail concurrentiel, le niveau de salaire s’établit de manière à égaler productivité marginale du travail et taux marginalde substitution entre consommation et loisir, c’est-à-dire ce qu’il faut offrir au salarié pour qu’il renonce à une partie de son temps libre. Implicitement, plus qu’ouvertement, la doctrine néoclassique est d’inspiration conservatrice.

Ses partisans préféraient nettement la concurrence sur les marchés àl’intervention de l’État et, au moins jusqu’à la crise de 1929, affirmaient que les meilleures politiques publiques étaient celles qui reprenaient les idées d’Adam Smith :fiscalité réduite, dépenses publiques limitées et budgets annuels équilibrés.

Les néoclassiques expliquaient les inégalités de revenus et de richesses comme découlantessentiellement de différences de talent, d’intelligence, d’énergie et d’ambition entre les êtres humains, sans remettre en cause la structure sociale. 2.6 L’économie keynésienne John Maynard Keynes, élève d’Alfred Marshall, professa des opinions néoclassiques jusque dans les années 1930, mais l’éclatement de la crise économique détermina chezlui une évolution théorique majeure.

Alors que les économistes continuaient de soutenir, malgré l’accumulation de preuves contraires, que le temps et la naturerestaureraient la prospérité si les pouvoirs publics s’abstenaient d’intervenir dans l’économie, la plupart des pays s’enfonçaient dans la récession et voyaient leurproductivité chuter, tandis que les taux de chômage ne cessaient de croître. Avec Keynes, la science économique connaît un renouveau théorique particulièrement important qui a inspiré directement les politiques économiques menées, après-guerre,par l’ensemble des pays industrialisés.

La « révolution keynésienne » se situe à plusieurs niveaux : elle consiste tout d’abord en une réfutation des mécanismes classiquesde l’équilibre économique, analyse en vertu de laquelle il expose une nouvelle théorie qui doit conduire à la conduite de politiques économiques (notamment budgétaire etmonétaire) nouvelles.

Les classiques ont mis en évidence un mécanisme d’équilibre économique reposant sur les prix, qui constituent le facteur susceptible de réguler unmarché en déséquilibre et ceci quelle que soit la nature du marché concerné.

Ainsi, par exemple, en cas de chômage créant un déséquilibre sur le marché du travail, unebaisse des rémunérations suffit à permettre le retour à l’équilibre : le travail devenant moins cher, les employeurs sont incités à embaucher davantage ce qui résorbe lechômage. À cette explication « physique » du fonctionnement des marchés, Keynes oppose une argumentation qui ne repose non sur les prix mais sur les quantités reposant sur lesanticipations des entrepreneurs.

Ce n’est donc plus l’offre qui crée la demande, mais la demande future qui suscite la production.

La problématique keynésienne consiste. »

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