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Economie de l'environnement cours

Publié le 29/04/2014

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Introduction ECONOMIE DE L’ENVIRONNEMENT Eric MAGNIN Préambule : L’environnement est un thème d’actualité. Les problèmes environnementaux sont beaucoup plus redevenus secondaires face à la crise, par rapport à il y a deux ans. Cependant, ces problèmes subsistent, et les négliger n’est pas une bonne idée. Les solutions environnementales à la crises : virage écologique à l’économie. Thèmes et enjeux actuels : -  La hausse du prix du pétrole – problème écologique qui intéresse les écologistes, il faut faire face à l’épuisement des ressources naturelles. -  La taxe carbone – c’est la question de la fiscalité écologique, une politique économique avisée environnementale. Ce sont des mesures proposées par les économistes pour résoudre les problèmes environnementaux. -  Le réchauffement climatique – problème environnemental typique, ce sont des phénomènes globaux, systémiques. Ils concernent l’ensemble de la planète. Il n’y a aucune frontière pour l’environnement, on ne peut pas lutter tout seul. -  Les conférences internationales – appelées également « Sommets de la Terre », l’enjeu est la gouvernance mondiale de ces problèmes environnementaux. L’économie est très sollicitée, de façon négative ou positive pour résoudre les problèmes écologiques, mais relativement négativement. Il y a deux raisons à cela : -  Le principal coupable de la dégradation environnementale : activité économique depuis la révolution industrielle (mode de croissance). -  Les économistes ont mis beaucoup de temps avant de s’intéresser à l’environnement. La théorie économique s’est développée en excluant les questions environnementales. Depuis les années 1970, l’économie a commencé à intégrer ces questions. L’activité économique c’est d’abord les transformations de la Nature. La production de biens et services qui intéresse l’économie est la transformation de matières premières et d’énergie. Le but de l’activité économique : au départ, c’est la satisfaction des besoins humains. A chaque étape, il y a des rejets qui retournent dans la Nature. Avant, on pensait que l’environnement était inépuisable, et inaltérable. Aujourd’hui, les économistes négligent l’écologie (la science). Ecologie : science des écosystèmes. Pendant des années, l’écologie s’oppose à l’économie. Aujourd’hui, cette opposition est devenue minime, les deux sont obligés de communiquer, il y a une forme d’influence. L’économie peut aussi apporter des éléments intéressants pour résoudre les problèmes environnementaux, c’est- à-dire agir plus. La rareté est le problème économique central. L’épuisement des ressources peut s’interpréter en terme économique. L’économie peut apporter des politiques économiques à visée environnementale. L’autre point positif : le critère d’efficacité économique. Parfois, ça peut être plus intéressant de polluer puis de dépolluer que de ne pas produire du tout. Seul un raisonnement économique peut le mettre en évidence. I. Interactions entre système économique et système écologique, désigner les activités humaines qui exercent une pression sur l’environnement 1. La croissance de la population Augmentation de la demande de biens et services (alimentation, etc.), ce qui augmente la demande en eau, ressources naturelles. 1800 : 1 milliard d’individus 1 1930 : 2 milliards d’individus 1975 : 4 milliards d’individus (+1,7%) 2010 : 7 milliards d’individus (+1,1%) 2050 : 9 milliards d’individus (+0,3%) En 2050, la croissance démographique ralentit, la plupart des pays sont en train d’effectuer leur transition démographique avec un ralentissement de la natalité et de la mortalité. On rejette de plus en plus de résidus. Le problème majeur n’est pas la croissance démographique, c’est le mode de production et de distribution. La croissance de la population s’accompagne d’un phénomène d’urbanisation. La croissance de l’urbanisation s’accompagne d’une hausse des bidonvilles. Plus de 50% de la population mondiale vit au sein des villes. 2. La croissance économique Jusqu’en 1750, il n’y avait pas de croissance économique. Celle-ci est apparue avec la révolution industrielle. On a vu alors une hausse de la productivité, une hausse de la richesse par habitant. Avant la révolution industrielle, les problèmes environnementaux n’existaient pas, ils sont apparus avec, c’est-à-dire à partir du 19ème siècle. Avant, la population n’était pas en très grande proportion, et la technologie était rudimentaire : on se servait des forces naturelles, les résidus rejetés dans la Nature étaient absorbés facilement par l’écosystème. Les premiers économistes ont exclus l’environnement de leur analyse, car on ne s’en souciait pas. Ricardo : facultés impérissables du sol. Avec la révolution industrielle, on voit un changement quantitatif (production par tête est désormais significatif, le taux de croissance approche de 1%, les progrès économiques commencent à être visibles), mais aussi qualitatif (les supports matériels de la croissance changent, on découvre de nouvelles énergies comme le gaz, le pétrole, le charbon). On a inventé de nouveaux produits qui sont pas biodégradables (pesticides, engrais, radioactivité, matériaux plastiques, etc.). Cette croissance économique connaît une hausse avec l’entrée dans une société de consommation de masse impliquant une production de masse (30 Glorieuses) : phase qui conduit à une hausse de la consommation d’énergie, d’eau, de matières premières, et du développement des transports. Aujourd’hui, on paie les conséquences de ce développement fantastique des 30 Glorieuses qui atteint ses limites. En effet, les pays émergents nous ont rattrapé, et veulent le même mode de consommation et de production que les pays développés. On se rend compte que si l’ensemble de la planète passe à ce type de mode de vie occidental, ce ne sera pas soutenable. En même temps, on ne peut pas interdire à ces pays cet accès à ce type de consommation. 3. La mondialisation La mondialisation est-elle bonne pour la planète ? Les échanges de marchandises ont augmenté depuis les années 1960 (multipliés par 3). Le transport numéro 1 de la mondialisation des échanges, c’est le transport maritime. Ce transport maritime rejette 2% de CO2 dans l’atmosphère. Avec la concurrence, on observe la baisse des prix de l’énergie renouvelable. De plus, la consommation d’énergie dans le monde cause aujourd’hui un double problème : épuisement des sources d’énergie, la production/consommation d’énergie a des effets nocifs sur l’environnement. La consommation d’énergie primaire ne fait qu’augmenter d’année en année, elle augmente de 2% par an. Les plus gros consommateurs : l’OCDE, les pays les plus développés, et représentent 50% de la demande mondiale. Les pays émergents sont responsables des deux/tiers de l’augmentation, en effet la demande d’énergie augmente moins vite dans les pays développés. Cependant, la Chine, l’Inde et le Brésil sont des pays producteurs considérés comme les ateliers du monde. II. Les dégradations anthropiques de l’environnement : état des lieux 1. Le réchauffement climatique Il est en parti causé par la production/consommation d’énergies notamment fossiles. Il ne faut pas oublier que les pollutions atmosphériques entrainent aussi d’autres problèmes autre que le réchauffement climatique, avec une 2 concentration des dioxyde de souffre, d’oxyde d’azote (responsable des pluies acides), monoxyde de carbone qui ont un impact sur la santé de manière générale. Parmi les polluants atmosphériques : les gaz à effets de serre sont responsables du réchauffement climatique : CO2 (77% des émissions de GES), le méthane (agriculture, CH4 : 14%), protoxyde d’azote ou acide nitreux (8%). 2. Le GIEC C’est le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le Climat, fondé en 1988. Il regroupe la plupart des experts en climatologie et publie des rapports régulièrement. En 2007, le GIEC a constaté un certain nombre de faits : sur les 12 années les plus chaudes depuis 1850, on en trouve 1 entre 1995 et 2006. On observe une augmentation en parallèle du niveau moyen de la mer, augmentation qui s’accélère depuis 1990 dû à la fonte des glaces. Un certain nombre d’experts marginalisés contestent les rapports du GIEC : beaucoup d’incertitudes sur les mesures. Entre 1970 et 2007, on observe une hausse de 70% des GES, entrainant peut être une hausse de 2 à 4°c d’ici 200. Cela dépend des GES rejetés. Pour avoir une augmentation de seulement 2°c, cela induirait une baisse de 50 à 85% des GES pour 2050. Qui sont les coupables ? -  Production d’énergie : 26% (centrales thermiques) -  Transports : 13% -  Bâtiments : 8% -  Agriculture : 13,5% (oxyde d’azote, méthane, etc.) -  Forêts : 17% (déforestation, activités, etc.) -  Déchets, eaux usées : 3% (incinération) Principaux émetteurs ? - L’OCDE (en niveau absolu) : sa production est stable depuis les années 1990 mais reste à un niveau élevé. Dans les pays émergents : croissance importante depuis les années 2000, avec la Chine pour plus grand émetteur de GES du monde. GES/habitant : USA et la Chine est très loin derrière. GES/$ de PIB (richesse produite) : indicateur d’efficacité économique, la Chine est devant les USA et l’UE. 3. Pénurie d’eau La principale coupable dans le monde est l’agriculture intensive. Dans de nombreuses régions du monde, la consommation dépasse la quantité de renouvellement de la ressource. Ce sont des enjeux économiques et géopolitiques : cette eau est inégalement répartie. Certaines régions sont plus en état de stresse hydrique que d’autre. Inde, Chine et Afrique : problèmes de disponibilités de ressources. D’ici 2025, une hausse de 50% de la consommation en eau dans les pays émergents, et une hausse de 18% dans les pays développés. Ce n’est pas surprenant face à la croissance de la population mondiale. Principale responsable : l’agriculture. On considère qu’à elle seule, elle représente 70% des prélèvements d’eau dans le monde, l’industrie 20% et les ménages 10. L’agriculture : la coupable c’est l’irrigation. Les surfaces irriguées ont été multipliées par 3 dans le monde en 50 ans, mais cependant, elles ne s’étendent pas. L’irrigation entraine d’autres problèmes. Malgré ses vertus, on 3   RESSOURCES EN EAU POPULATION Amérique Ctrale/Nord 15 8 Amérique du Sud 26 6 Europe 8 13 Afrique 11 13 Asie 36 60 Australie/Océanie 4 1 observe une salinisation des sols (excès d’irrigation, même dans l’eau douce il y a du sel) qui fait que l’eau s’évapore et entraine l’aridité des terres. Cela a pour impact de réduire les rendements. Cette salinisation est évitable grâce à des techniques de drainage. 25% des surfaces sont irriguées et salinisées au Pakistan, USA et en Tunisie. 15% en Inde et en Chine. 10% en Afrique du Sud. Autre conséquence : l’agriculture est la première source de pollution de l’eau, à cause des engrais dont la consommation a été multipliée par deux en 50 ans. Les engrais laissent des nitrates dans les sols. La consommation excessive tend à polluer les nappes phréatiques, les rivières et les zones côtières. Autre source de la pollution des eaux : l’élevage et les déchets qui en sont issus (métaux lourds, etc.) qui polluent encore une fois les nappes phréatiques. Autre source de la pollution des eaux : rejet des eaux usées (domestiques, industrielles) contenant des produits non biodégradables. Dans les pays du Nord, il existe des stations d’épuration mais pas partout dans le monde. Les stations d’épuration ne résolvent pas tous les problèmes. D’après la FAO (organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), i sera nécessaire d’augmenter la production alimentaire mondiale de plus de 40% d’ici 2030, et de plus de 70% d’ici 2050, compte tenu de la hausse de la population mondiale, afin d’assurer une quantité d’alimentation suffisante à l’organisme humain. Il va falloir augmenter les surfaces agricoles. A priori, il reste encore 60% des terres non exploitées et cultivables. Sauf que dans ces 60% restants, il y a beaucoup de forêts, et on en a besoin pour lutter contre l’effet de serre, et également pour la biodiversité.. On observe également des disparités régionales. Les termes utilisés aujourd'hui subissent des phénomènes de détérioration (+ régression) des sols : salinisation, érosion (30% des surfaces agricoles cultivées qui subissent cette érosion). Autre phénomène de dégradations des sols : le tassement - compaction (le sol se tasse en surface à cause des passages répétés des engins agricoles), si le sol se tasse, il devient de moins en moins poreux. Dans certains pays, les sols sont abandonnés. De plus, le tassement facilite l'érosion. Si on ne peut augmenter les rendements : on a qu'à augmenter les rendements (engrais, irrigations...). On a réussi depuis 50 ans. Cependant, depuis les années 1990, les rendements n'augmentent plus. Si les rendements stagnent : ça veut dire qu'on arrive au bout de l'agriculture intensive, on voit les problèmes environnementaux que cela pèse. A terme, cela voudra dire que le modèle agricole doit évoluer, avec une agriculture qui utilise moins d'engrais, moins d'eau. Pour les pays du Nord, si l'on doit faire évoluer le modèle agricole, cela va entraîner une évolution du modèle de consommation. 4. La sixième extinction Aujourd'hui, dans le monde, on a recensé moins de 5% des espèces végétales (et animales) sur la surface de la planète. Les 95% restants sont une source de découvertes nouvelles (nouveaux produits alimentaires potentiels...). Le problème c'est que les biologistes se sont rendus compte d'une sixième phase d'extinction massive des espèces vivant à la surface de la planète : c'est un phénomène naturel, mais aujourd'hui, c'est accéléré. Le taux d'extinction des espèces est 100 à 1000 fois supérieur que ce qu'il devrait être s'il n'y avait pas d'actions humaines (par exploitation directe ou par destruction des habitats). Ce réchauffement climatique est une source de disparition. Parmi l'exploitation directe, il y a le poisson que l'on surexploite. Les prélèvements de poissons ont été multipliés par 5 en 50 ans. D'après la FAO, 75% des stocks de poissons dans le monde sont surexploités alors qu'ils devraient faire l'objet de quottas. Pour certaines espèces comme le thon, le cabillaud, l'espadon : la population a diminué de 10%, et l'exp...

« l'épuisement des ressources naturelles.

-  La taxe carbone - c'est la question de la fiscalité écologique, une politique économique avisée environnementale.

Ce sont des mesures proposées par les économistes pour résoudre les problèmes environnementaux.

-  Le réchauffement climatique - problème environnemental typique, ce sont des phénomènes globaux, systémiques.

Ils concernent l'ensemble de la planète.

Il n'y a aucune frontière pour l'environnement, on ne peut pas lutter tout seul.

-  Les conférences internationales - appelées également « Sommets de la Terre », l'enjeu est la gouvernance mondiale de ces problèmes environnementaux.

L'économie est très sollicitée, de façon négative ou positive pour résoudre les problèmes écologiques, mais relativement négativement. Il y a deux raisons à cela : -  Le principal coupable de la dégradation environnementale : activité économique depuis la révolution industrielle (mode de croissance).. »

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