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Eco-générale : « Inconvénients et avantages du service public et du marché »

Publié le 15/08/2012

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C’est en somme toujours la même rengaine qui nous revient : « vivons-nous pour travailler ou bien le travail et le fruit de ce dernier doivent nous autoriser à vivre ? Si le principe de recherche d’efficacité maximale découlant naturellement d’une situation de mise en concurrence paraissent se justifier dans la vie économique c’est peut-être du cloisonnement de cette dernière avec la sphère politique que provient le problème. Chacun des systèmes comporte ses risques et ses limites et chacun a prouvé que l’absence ou l’omniprésence de régulation en la matière menait à l’inertie incestueuse d’une vie économique proche de l’autarcie c’est à dire de l’asphyxie ou à l’emballement incontrôlable d’une recherche toujours plus excessive du taux de profit. Bref à une rupture d’avec la vraie valeur de choses, c’est à dire celle correspondant au travail effectué pour l’obtention de telle ou telle marchandise ou service et autorisant la juste rétribution des différents acteurs de la chaîne de « production «(pour qu’ils puissent réellement en vivre). Le libertarisme et le principe de libre marché se révèlent porteurs de contradictions profondes (baisse tendancielle du taux de profit) mais ils paraissent néanmoins les seuls capables d’alimenter l’initiative individuelle. 

« tendance dominatrice du christianisme occidentale qui, dans son approche de l'Évangile, a du frayer son chemin par une sorte d'impérialisme.

Cependant, la pratiquede l'inculturation met à nu les limites de cette approche.

Car dès lors, on comprend que le christianisme Européen et Nord Américain a son propre caractèrecontextuel.

Il n'est pas universel, c'est pourquoi les autres cultures peuvent valablement s'approprier de l'Évangile en faisant une théologie contextuelle.Pour sa part, KINPUKU assure qu' « il n'y a pas d'inculturation sans un processus de réinterprétation créatrice du christianisme ».14 Voila pourquoi, nous pouvonstrouver dans cette définition une sorte de relecture de l'Évangile.

Toutefois, il nous met en garde contre la mauvaise voie en ce terme : « Réinterpréter, c'est sedémarquer des chemins pauvres et appauvrissants de l'adaptation qui, en réalité, n'est que l'enduit dissimulant une certaine servilité ».En définitive, nous disons que l'inculturation est l'effort de pouvoir frayer un chemin au travers des cultures, pour que la proclamation de l'Évangile ne souffre pasd'une carence quelconque.

Par là, l'inculturation devient le lieu de la rencontre entre plusieurs considérations de la foi et de la culture. II.

HISTORIQUE DE LA THEOLOGIE DE L'INCULTURATION EN AFRIQUE Avant d'aborder proprement dit l'histoire de l'inculturation, il serait indispensable de faire un bref survol de l'histoire d'implantation du Christianisme en Afrique.La mission chrétienne s'était implantée et développée par une théologie soutenue par différents courants ethnographiques et anthropologiques de l'époque.15 DuXIXe au début du XXe siècle, les missionnaires s'étaient installés sous la coupe de la « Théologie du salut des âmes » soutenu par l'École missiologique de Münster,en Allemagne.

Cette école avait la vision et la mission de guérir, de convertir et de christianiser le continent africain.16 Cette théologie ne prit pas en compte lescultures et les religions africaines.

Selon H.

MAURIER : « Le langage mobilisateur des vocations missionnaires et de la charité chrétienne se fondait, surtout sur lapiété qui devait inspirer la triste situation spirituelle, morale et humaine des peuples sauvages non chrétiens.

Il n'était pas question de reconnaître les valeursintrinsèques des autres religions… que d'ailleurs on connaissait peu leurs valeurs, si on les avait perçues auraient été des obstacles à la romanisation uniformisation etsalvatrice qui prévalait ».17De 1920 en allant, des missiologues entreprirent et développèrent une théologie missionnaire dite de l'implantation qui consistait à implanter et construire des bâtisseschez les païens comme cela s'était fait en Occident.

Ces missionnaires avaient à l'esprit de civiliser les nègres en leur inculquant la mentalité occidentale.

Cettethéologie avait aussi la mission de planter l'Église, d'organiser dans les pays de mission les moyens essentiels du salut d'une manière assurée et stable, en établissantlocalement le clergé, le laïcat de la vie contemplative et active et des communautés chrétiennes indigènes.18 Le tenant de cette théologie est le Père Pierre Charlessuivit de ses disciples théologiens missiologues comme : P.

Masson, J.

Bruls, J.

Frisque en Belgique; JP.

Seumois, berchmaim et W.

Bühlmann en Suisse; A Mulderet E.

Loffil en Hollande.19Quelques années plus tard un nouveau courant vit le jour cette fois-ci avec la contribution de quelques théologiens africains.

Il s'agit de la « théologie del'adaptation » ou de « la théologie des pierres d'attentes » qui a pour spécificité d'adapter le mieux possible les pratiques de l'Église évangélisatrice à la viesocioculturelle des africains, c'est-à-dire de présenter le dogme de façon accessible au peuple en recourant aux pierres d'attentes de la société africaine traditionnelleparaissant compatibles avec les données de la foi chrétienne en gros visage africain du christianisme.

Mulago fut l'un des tenants de la théologie d'adaptation avec P.Tempels, M.F.

LUFULUABO, D.

NOTHONB et A.

KAGAME20.La constitution du Concile Vatican II permettra la théologie de l'Église locale, qui stipule dans sa constitution que : « L'Église est Une et Diverse.

Non pas diversecomme à regret et faute de mieux, mais par l'exigence même de sa nature ».21 Selon TSHIBANGU, en interprétant cet article souligne «Qu'il existe au sein de lacommunion de l'Église, des églises particulières jouissant de leur propres traditions sans préjudices du primat de la chaire de Pierre qui préside au rassemblementuniverselle de la charité, garantit les légitimes diversité et veille à ce que, loin de porter préjudice à l'unicité, les particularités au contraire, lui soient profitables ».22Ce concile va encourager dans chaque grand territoire socio-culturel une réflexion théologique sur les traditions de l'Église Universelle, les faits et les paroles révéléepar Dieu, consignée dans les Saintes Écritures telles, expliquée par les Pères de l'Église et le Magistère.

Il incite aussi les chrétiens africains à poursuivre une œuvrede pensée chrétienne répondant de plus en plus adéquatement aux besoins et aux exigences des communautés chrétiennes et de la société africaine en général.Un fait plus marquant sera l'allocution du Pape J.

Paul II qui proclama publiquement et officiellement de la pertinence pour l'église d'Afrique de développer unegrande activité théologique qu'il appela « théologie africaine ».

Cette déclaration du Pape donna le premier coup de pioche officiel parce qu'il donne une garantiepour les recherches à poursuivre et à pousser aussi loin que possible du point de vue africain, en sachant que ce faisant ils accomplissent une œuvre authentiquementet légitiment d'Église.23Or, cherchant à scruter les bases lointaines de l'inculuturation, le doctorant Benoît AWAZI MBAMBIO KUNGUA dit :La théologie africaine de l'inculturation prend son essor dans un débat académique entre un jeune abbé congolais (Ex-Zaïre) Tharcisse TSHIBANGU TSHISHIKU(actuellement évêque de Mbuji Mayi en RDC), inscrit en 1960 en licence de théologie à la faculté de théologie de l'université Louvanium de Kinshasa et sonprofesseur de théologie d'origine belge Alfred Vanneste, doyen fondateur et professeur de théologie à la même faculté.24 Il poursuit en précisant que le débat eu lieu dans le cercle des étudiants en théologie de la même université le 29 janvier 1960.

Cette date coïncide avec celle del'indépendance politique du Congo-Belge survenu le 30 juin 1960 et relève les implications socio-politiques et socio-économiques de la foi chrétienne en Afriquenoire25Au cours de ce débat, deux positions s'exprimèrent : celle de T.

TSHIBANGU favorable à l'émergence d'une véritable théologie africaine et celle de son professeur etdoyen A.

Vanneste qui n'admettait que des adaptations africaines du christianisme dans la catéchèse et la pastorale, et non dans la théologie scientifique proprementdite.26 L'argument du Père Vanneste consistait à affermir l'universalité du christianisme qui doit présenter sa doctrine révélée dans les mêmes formules, aux hommesde toutes les cultures, de toutes les époques et de toutes races.

Son argument n'est plus soutenable de nos jours et il l'a même nuancée en 1974 en mettant en reliefl'interférence dialectique entre le pôle universel et le pôle particulier de la foi chrétienne.27 L'histoire donne aujourd'hui raison à Mgr TSHIBANGU avec lathéologie de l'inculturation qui pose la nécessité pour les cultures africaines et asiatiques d'élaborer des formulations théologiques contextualisées et résultant del'interaction dialectique entre les données révélées et la culture qui l'accueille.28 Qu'en est-il de la méthodologie et ses tendances en inculturation?III.

Méthodologies et tendancesA.

Méthodologie de l'inculturation Dans le cadre de l'inculturation, les approches méthodologiques constituent ce que d'aucuns appellent une question à géométrie variable.

Néanmoins, il est plausibled'en considérer deux.

Il s'agit des enjeux de l'inculturation sur le plan personnel et au niveau communautaire ou ecclésial.

A cause de son impact sur la théologie,Ngindu MUSHETE pousse la réflexion suivante : « Inculturation et libération, telles sont les deux tâches majeures de la théologie africaine d'aujourd'hui et dedemain ».

29 En traitant du problème de l'inculturation, nous ne perdons pas de vue qu'elle est une démarche de libération au niveau tant individuel que collectif. B.

Sur le plan personnel Il s'agit de considérer la tension qui existe entre l'adéquation du sacré au profane.

La particularité se trouve dans le vécu quotidien de la vérité des Saintes Écritures.En effet, c'est le lieu d'incarnation de la matière de la foi, où l'on arrive à s'en approprier.

Le document collectif de base indique clairement que « l'inculturationapparaît d'avantage comme un désir d'incarnation de la vie du Christ dans la vie de l'homme, relation d'intimité entre le Christ et le baptisé… »30 En effet, si « enréalité, l'avènement du Christ en Afrique est un événement de rencontre entre ce dernier et l'homme religieux africain le long de son cheminement spirituelpropre »31, il est une obligation de considérer le coté individuel de l'inculturation.

Cependant, cette évidence du premier niveau permet d'envisager la portéecommunautaire de la question. C.

Sur le plan communautaire ou ecclésial. »

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