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Dissertation Sur Les Banques Centrales

Publié le 09/11/2012

Extrait du document

En effet, la banque centrale ne peut pas prétendre être à l’abri de toute éventuelle crise de confiance.

Face à l’une d’elles la banque doit être en mesure de résoudre la situation en la circonscrivant puis en y

mettant un terme. Pour ça elle joue d’abord un rôle de « prêteur en dernier ressort «, selon l’expression

de Walter Bagehot, en fournissant aux banques des liquidités supplémentaire. Mais cette intervention est

souvent critiquée et les banques centrales sont accusées secourir les spéculateurs victimes de leur prise

de risque. Cependant l’injection de liquidité n’est pas suffisante, il devient nécessaire de décréter une

baisse des taux d’intérêt afin d’éviter un ralentissement de la croissance. Cependant toutes ces actions

restent insuffisantes

« des prix était d’autant plus importante que la croissance.

Les placements dépendent étroitement de l'inflation, c’est pourquoi il devient alors essentiel de convaincre les détenteurs de capitaux que la banque centrale poursuivra, quoi qu'il arrive, une politique visant la stabilité des prix.

Les marchés ne faisant plus confiance au gouvernement pour lutter contre l’inflation (en plus de leurs actions inflationnistes), il est donc urgent de trouver une politique économique crédible et assurer aux détenteurs de capitaux une protection contre l’inflation même avec une potentielle augmentation du chômage.

C’est pour ceci que les banques centrales ont décidés de se rendre indépendantes du pouvoir politique, et cette décision prouvera par la suite que la stabilité du prix dépendait bien du degré d’indépendance de la banque centrale.

La banque centrale allemande, première à adopter ce statut, imposera son modèle progressivement et est aujourd’hui le modèle dominant.

En revanche, il semble logique qu’une indépendance politique entraine une transparence totale quant à ses démarches ; ce qui est le cas aux Etats-Unis de la Fed, contrairement au statut de la BCE qui est critiquée sur ce point.

La banque centrale a pour mission de maintenir une confiance collective, en fournissant une monnaie solide et en contrôlant l'activité des banques.

Mais l’équilibre entre le maintien de cette confiance sans supprimer la sanction du marché est difficile. Le système financier et monétaire de la banque centrale ne résulte pas uniquement de ses méthodes économiques, elle agit en grande partie à l’aide d’une psychologie collective.

Pendant longtemps la confiance monétaire venait de sa valeur intrinsèque.

Ceci dit, cette confiance peut être souillée et provoquer des crises de confiance comme celle connue aux Etats-Unis à propos des prêts hypothécaires immobiliers à risque. Une crise de confiance est provoquée par la valeur monétaire elle-même, car si celle-ci repose sur une croyance, elle est forcément fragile et sa perception collective peut être ainsi renversée.

Mais cette confiance peut être également brisée à un autre niveau, celui de la monnaie scripturale.

Ces deux facteurs entrainent les agents à se tourner vers la liquidité.

Au delà de ce ça, il apparait aujourd’hui que l’évaluation des risques auxquels est associée la finance est d’autant plus difficile que délicate.

Selon Keynes, la question n’est pas « de déterminer ce que je crois mais ce que je crois que les autres croient » et c’est ainsi que chaque agent observe ses semblables afin de savoir s’il doit, lui -même, avoir confiance. C’est ainsi également que le prix des actifs par exemple résulte en majeur partie d’une croyance partagée.

Des éléments fondamentaux sont évidemment indéniables dans la confiance d’un acheteur, mais ce qui joue le plus est la possibilité de revendre ce bien plus tard, un choix tout à fait subjectif en soi. Mais cette monnaie fiduciaire émise par les banques centrales peut, elle aussi, être mise en doute notamment dans les périodes de forte inflation : ce qui explique qu’en Russie et en Amérique latin on a assisté à une dollarisation de l’économie car apparaissait une méfiance de la monnaie nationale.

Cependant cette méfiance accentue la dépréciation de la monnaie.

La banque centrale a donc également pour mission d’éviter de telles situations. Cependant pour maintenir une confiance, la banque centrale se doit se suivre une certaine prudence dans ses démarches ; et l’origine principale de la perte de confiance résulte d’une création de monnaie scripturale excessive par rapport aux besoins économiques, entraînant donc une inflation des prix des actifs, des biens ou des services.

La banque centrale se doit donc de contrôler cette création monétaire. Les banques créent de la monnaie en accordant des crédits mais ceci les oblige à posséder une certaine quantité de monnaie fiduciaire notamment pour payer les réserves obligatoires qu’elles doivent à la banque centrale ; ce qui limite les capacités de création monétaire.

De plus des règles prudentielles interviennent dans ce sens, incitant les banques à prendre le moins de risques possibles.

Ceci dit, les évolutions financières récentes rendent ce contrôle délicat : certains engagements bancaires ont été mis dans des structures échappant à la supervision bancaire.

Par ailleurs la titrisation des créances. »

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