Dissertation_inflation
Publié le 15/01/2013
Extrait du document
«
Ainsi, à terme, m ême si le probl ème n’est pas toujours combattu de cette fa çon, une inflation prolong ée conduit
toujours
à une baisse effective de la valeur de la monnaie: en effet, les gens ach ètent le m ême produit, mais il co ûte
beaucoup plus cher : la monnaie a donc perdue de sa valeur puisqu’il en faut plus pour acheter le m
ême produit, elle
s’est ainsi d
épréciée.
B) Les crit
ères europ éens
Le trait
é de Maastricht de f évrier 1992 marque un profond tournant dans la construction europ éenne avec la
d
éfinition des 5 crit ères qui une fois remplis permettront aux pays d’entrer dans la zone Euro. Parmi ces crit ères, il en
est un qui concerne l’inflation, et il est le suivant : l’inflation d’un pays ne doit pas
être sup érieure de plus d’1.5% à la
moyenne des taux d’inflation des trois pays les plus performants dans ce domaine, sous peine de p
énalit és
financi
ères non n égligeables.
L’Europe a en effet d
écid é de lutter fermement contre l’inflation, ph énom ène qui met à mal la coh ésion europ éenne.
Depuis la cr
éation de l’Euro (qui a n écessit é une longue coop ération et beaucoup de stabilit é mon étaire), c’est la BCE
qui g
ère l’ édition de monnaie, et non plus la banque nationale, rendant ainsi impossible l’inflation par l’augmentation
de la masse mon
étaire que nous évoquions pr écédemment.
Et tous les pays se sont conform és aux exigences de
l’Europe dans ce domaine. On constate par exemple sur notre document 3bis que depuis 1992, l’
écart entre l’inflation
fran
çaise et l’inflation europ éenne s’est r éduit consid érablement, passant de 3% environ en 1990 à presque rien
aujourd’hui.
Ainsi, bien que n’
étant certes pas l’argument majeur en faveur d’une lutte contre l’inflation, l’orientation europ éenne a
un r
ôle important et les pays ont int érêt à s’y conformer, d’une part pour ne pas nuire à l’unit é europ éenne et d’autre
part, de fa
çon plus pragmatique, pour ne pas écoper des p énalit és qui s’ensuivent. La France, entre autres, n’a donc
d’autre choix que de lutter contre l’inflation, ce qu’elle r
éussit du reste fort bien à faire pour l’instant, le taux d’inflation
é
tant tomb é de 14% en 1980 (o ù l’on pratiquait une économie d’endettement avec des salaires croissant plus vite que
la productivit
é entre autres, ce qui est facteur d’inflation par la demande…) à moins de 2% aujourd’hui.
II Limites et d
érives potentielles
M
ême si comme nous l’avons vu lutter contre l’inflation s’av ère essentiel aujourd’hui, tant à cause des
dommages que peut provoquer l’inflation sur une
économie que parce que l’unit é europ éenne le r éclame, ce n’est pas
la solution parfaite loin s’en faut, et il convient de conserver « un peu » d’inflation, comme nous allons le voir.
A) Lutter contre l’inflation risque d’augmenter le ch
ômage
il faut ou bien opter pour une inflation faible et un ch
ômage haut, ou r éduire le ch ômage en acceptant une
inflation forte (c’est le cas durant les « trente glorieuses »).
Aujourd’hui en France, il semble que cela soit le choix
inverse qui ait
été effectu é : certes l’inflation est faible, mais le taux de ch ômage avoisine les 10% de la population
active, et est en hausse presque constante,
à l’exception d’une l égère diminution en d ébut d’ann ée due à des d éparts
passifs
à la retraite (une grande partie de ces emplois ne sont ou ne seront pas renouvel és), et la politique d’emploi
du gouvernement, avec , un d
ésengagement certain, n’am éliorera pas la situation (le probl ème étant renforc é par les
difficult
és de l’ANPE à mettre les bonnes personnes en contact au bon moment, avec beaucoup de refus d’emploi de
la part des ch
ômeurs ou un manque de qualification).
Il est ainsi probable que la politique de rigueur par d éfinition
antiinflationniste ne nuise
à l’emploi en France c’est pourquoi tout en luttant contre l’inflation, il faut prendre garde de
la pr
éserver à un taux raisonnable pour ne pas affaiblir le march é du travail.
La baisse de croissance qui s’ensuit est in
évitable : les gens au ch ômage touchent moins d’argent, donc consomment
moins, d’o
ù à terme une baisse de la demande. Pour ne pas voir les prix s’effondrer, les entreprises diminuent leur
production, en essayant de garder une productivit
é maximale, donc sont amen ées à licencier, ce qui augmente le
nombre de ch
ômeurs….et on se retrouve dans une spirale n égative qui s’autoentretient. Ainsi une trop faible inflation,
qui ne favorise gu
ère l’emprunt et l’investissement semble nuisible à la croissance.
B) Risque de la d
éflation
.
»
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