développement, pays en voie de (histoire économique).
Publié le 20/05/2013
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la majorité des pays les moins avancés (PMA) se situant en Afrique subsaharienne.
Une cinquantaine de pays d’Afrique, du Proche-Orient, d’Amérique du Sud et des Antillesse situent dans la tranche inférieure des pays à revenu intermédiaire, pour lesquels le PNB par habitant est supérieur à 676 dollars et inférieur à 2 695 dollars.
Trente pays,dont l’Argentine et l’Arabie Saoudite, et de nombreux pays d’Asie de l’Est, se classent dans la tranche supérieure de cette catégorie, avec un PNB par habitant compris entre2 696 dollars et 8 355 dollars.
Quinze pays figurent parmi les pays à revenus élevés, dont le PNB par habitant dépasse 8 355 dollars.
Ne disposant pas des ressources en capitaux nécessaires à leur développement, ces pays l’ont en grande partie financé en s’endettant à l’extérieur.
À la fin de l’année 1995,l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) chiffrait la dette extérieure totale des pays en développement à 1 940 milliards de dollars.
Cettedette, qui a augmenté plus rapidement dans la seconde moitié des années 1990, est inégalement répartie, l’Amérique latine et les Caraïbes en supportant près du tiers,l’Asie et le Pacifique 22,9 p.
100.
L’endettement constitue une entrave à la poursuite du développement.
Outre le fait que les sommes consacrées au remboursement de la dette sont détournées del’investissement productif, les pays endettés sont contraints de privilégier les secteurs économiques tournés vers l’exportation au détriment de la satisfaction des besoinsinternes, notamment en ce qui concerne l’agriculture.
Depuis 1983, en raison du remboursement de la dette, les flux financiers entre le Nord et le Sud se sont inversés, lespays en voie de développement transférant en moyenne vers leurs créanciers du Nord une somme nette de 40 milliards de dollars par an.
En 1996, ils consacraientglobalement un cinquième de leurs recettes d’exportation au service de la dette.
2.3 Place dans l’économie mondiale
Les structures de production reflètent également le décalage entre pays anciennement industrialisés et pays en développement, où le secteur agricole, peu productif,employait encore, en 1995, 60 p.
100 de la population.
Entre 1960 et 1990, la contribution de l’agriculture au PIB des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, lesmoins industrialisés, a diminué d’un tiers, au profit du secteur secondaire.
L’essor de l’industrie manufacturière a permis aux pays d’Asie d’améliorer leur insertion dans le commerce mondial.
En vingt ans, leur poids dans les échangesinternationaux a doublé, essentiellement grâce aux exportations de produits manufacturés.
Dans le même temps, la part des pays les moins avancés, toujours spécialisés àl’exportation dans les produits agricoles et les matières premières, dont le prix n’a cessé de baisser depuis le début des années 1980, était divisée par deux.
Or, laparticipation aux échanges commerciaux constitue un facteur nécessaire du développement.
Mais le commerce mondial demeure dominé par les pays de l’OCDE, à l’originedes deux tiers des échanges internationaux, dont ils définissent également les règles.
Les exportations des pays en développement ne représentent qu’un cinquième du totaldes exportations mondiales, mais la moitié pour les produits primaires.
2.4 Mesure du développement humain
Les indicateurs économiques ne donnent qu’une vision partielle de la situation des pays du Sud.
Aussi, le PNUD calcule-t-il, depuis 1990, un indice de développementhumain (IDH), qui prend en compte non seulement le niveau de revenu, mais également l’espérance de vie à la naissance et le niveau d’alphabétisation des plus de quinzeans.
Les progrès sanitaires et sociaux ont permis de resserrer l’écart entre Nord et Sud : depuis les années 1960, l’espérance de vie moyenne a augmenté de dix-sept ansdans les pays en voie de développement, et le taux de scolarisation dans le primaire et le secondaire a été multiplié par 1,5, ce qui a provoqué un recul relatif del’analphabétisme.
En 1996, cependant, l’IDH atteignait 0,916 pour les pays industrialisés contre 0,570 pour les pays en développement.
Cette moyenne masque à nouveau de fortesdisparités, entre d’une part l’Afrique subsaharienne (0,389) et l’Asie du Sud (0,453), d’autre part l’Amérique latine et Caraïbes (0,823), et l’ensemble constitué par l’Asie del’Est et le Pacifique (0,874 sans la Chine).
L’ensemble des pays en voie de développement connaît un accroissement démographique, rapide et soutenu, même si les prévisions pour le XXe siècle ont récemment été revues à la baisse.
Si un certain nombre de pays, tels les « dragons » asiatiques, la Chine ou le Brésil ont amorcé leur transition démographique, la baisse de la féconditéaccompagnant celle de la mortalité, le taux de fécondité demeure très élevé dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
En Afrique subsaharienne, il atteint ainsi6,1 enfants par femme.
Cette croissance de la population engendre des coûts supplémentaires en matière de développement humain et accroît la pression sur les ressources naturelles, alors mêmeque les pays en développement ne sont pas encore parvenus à l’autosuffisance alimentaire et que les infrastructures sanitaires et sociales demeurent défaillantes.
Plus desdeux tiers des enfants sont aujourd’hui frappés de maladies ou d’incapacités dues à la malnutrition ou aggravées par elle, et le taux de mortalité infantile est de 3 à 10 foissupérieur à celui des pays industrialisés ; près de 40 p.
100 des habitants des pays en développement n’ont toujours pas accès à l’eau potable.
L’insuffisance des structures sanitaires est particulièrement frappante dans les grandes villes du Sud, qui se développent de manière anarchique, attirant en masse despaysans chassés par la raréfaction des terres cultivables ou pâturables.
Entre 1950 et 1990, la population urbaine des pays en développement a quadruplé lorsque celle despays industrialisés doublait.
3 THÉORIES ET POLITIQUES DU DÉVELOPPEMENT
3.1 Approches économistes
Théories et politiques du développement ont longtemps négligé les facteurs socioculturels, le développement étant essentiellement pensé en termes de croissance durevenu.
La révolution industrielle servait de référence.
Pour des économistes tels Walt Rostow ou Arthur Lewis, le retard du tiers-monde par rapport aux pays richess’analysait par une insuffisance de l’épargne intérieure, entraînant celle de l’investissement productif.
Rostow proposa ainsi dans les années 1950 un modèle du processus de développement en cinq étapes, de la société traditionnelle à celle de la consommation de masse.
Ledécollage de l’économie ne pouvait intervenir qu’après une période de transition, correspondant à l’accumulation de capital et à la diffusion des connaissancestechnologiques.
Dans ce contexte, l’aide internationale devait se substituer à l’épargne intérieure et fournir les ressources nécessaires au décollage.
Elle s’orienta en prioritévers les infrastructures économiques et les « industries industrialisantes ».
Les théoriciens du dualisme et de la dépendance, tels Raul Prebisch ou François Perroux, ne remirent pas en cause la nécessité de l’aide internationale.
Mais celle-ciconstituait un juste retour de ressources vers des pays dont les matières premières étaient achetées à bas prix par les pays industrialisés, qui les transformaient en produitsfinis revendus à des prix supérieurs.
Cette thématique de l’échange inégal fonda la revendication d’un nouvel ordre économique international, qui domina les rapports Nord-Sud durant les années 1970.
Ces économistes mettaient également l’accent sur la spécificité des économies du Sud, caractérisée par un dualisme entre un secteur traditionnel négligé et un secteurmoderne tourné vers l’extérieur, renforçant la dépendance à l’égard du Nord.
Pour mettre fin à cette inégalité et à cette dépendance, les pays du Nord devaient accepterd’ouvrir largement leurs marchés et contribuer à la stabilisation du prix des matières premières ; les ressources dégagées par des échanges plus équitables devaient êtreconsacrées à un développement autocentré, afin de permettre la substitution progressive de produits nationaux aux importations.
Le courant tiers-mondiste, représenté par Samir Amin ou Gunter Frank, défendait une politique plus radicale de rupture avec le capitalisme, considéré comme un modèleimposé par le Nord dominant, et de déconnexion du marché mondial.
Les pays qui adoptèrent le modèle socialiste développèrent en priorité l’industrie lourde..
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