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Dans quelles mesures le marché est-il un moyen efficace d’allocation des ressources rares à des fins alternatives ?

Publié le 18/09/2014

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VIGUIER Alissa - HK/BL Dans quelles mesures le marché est-il un moyen efficace d'allocation des ressources rares à des fins alternatives ? L'économie elle-même, en tant que domaine du savoir, a pour rôle d'étudier la façon dont sont allouées les ressources rares. L'allocation des ressources concerne l'utilisation des ressources rares et notamment les facteurs de production (travail, capital) pour satisfaire à court et long terme les besoins de consommation de la population. Cette allocation est le fait à la fois des agents économiques privés, notamment les décisions de production des entreprises, celles des apporteurs de capitaux, mais aussi des pouvoirs publics, qui effectuent des dépenses et prélèvent des impôts pour financer des services « non marchands » comme la justice, la police, certaines infrastructures communes indispensables au fonctionnement de la société. Cette allocation demande, dès que l'activité économique atteint une certaine taille et complexité, de définir un mode d'arbitrage, telles que des institutions sociales adaptées. Cet arbitrage se fait de façon plus ou moins libre ; par le biais des prix de marché, le fonctionnement de ces marchés étant eux-mêmes formalisés par des règles de droit ou par les administrations d'État, à l'aide de règles ou de lois. Dans le cadre de la transition écologique, l'économie circulaire promeut - dans toute la mesure des possibilités techniques et financières disponibles - le recyclage des ressources et en particulier des ressources rares, qui devraient en outre être économisée ou remplacées par des alternatives quand cela est possible. Le marché peut-il répondre efficacement à sa fonction d'allocation des ressources ? Après avoir exposé la fonction première du marché - l'allocation des ressources -, et décrit ses principales limites, nous étudierons les institutions et solutions alternatives qui permettent d'y répondre différemment ou en complément. [] La fonction d'allocation des ressources du marché et ses limites Lorsqu'il fonctionne bien, le marché peut-être comparé à un calculateur géant qui oriente les comportements de manière performante et coordonne l'action de millions d'agents grâce aux prix. Mais il s'agit d'un mécanisme délicat, qui se dérègle aisément et peut se révéler inadapté à produire une coordination efficace entre les différents acteurs économiques. Un rôle primordial controversé L'allocation des ressources A la base du fonctionnement d'une économie de marché, il y a un ensemble de prix. Car, comme l'a souligné l'économiste Friedrich von Hayek, les prix sont un moyen efficace de faire circuler les informations. Un prix représente en effet une synthèse des informations disponibles sur un bien. Un prix n'est pas une donnée objective. Il reflète bien sur les coûts de production de l'entreprise, mais aussi la valeur accordée aux produits concurrents et les goûts des consommateurs. Les prix véhiculent des informations qui sont utiles au fonctionnement des marchés parce que les consommateurs ou les entreprises y réagissent. La baisse des prix, par exemple, est un signal qui incite, dans la grande majorité des cas, les consommateurs à reporter une partie de leurs achats sur le produit moins cher et les vendeurs à réduire leur production ou à améliorer leur offre. Cette modification des comportements entraîne à son tour un changement dans les prix, de sorte qu'un marché est en perpétuelle évolution. Le marché, comme on l'a dit plus tôt, est assimilable à un calculateur géant, puisqu'il tient compte simultanément des millions d'information pour établir et faire évoluer en permanence la structure des prix. Ce système assure en général la comptabilité des plans des acheteurs et des vendeurs et coordonne leur action. L'économiste Milton Friedman illustre cette propriété en prenant l'exemple d'un crayon : la production de cet objet simple et d'une faible valeur utilitaire implique un approvisionnement régulier en morceaux de cèdre, de graphite et d'argile, ainsi que l'achat de machines sp&e...

« faire circuler les informations.

Un prix représente en effet une synthèse des informations disponibles sur un bien.

Un prix n’est pas une donnée objective.

Il reflète bien sur les coûts de production de l’entreprise, mais aussi la valeur accordée aux produits concurrents et les goûts des consommateurs.

Les prix véhiculent des informations qui sont utiles au fonctionnement des marchés parce que les consommateurs ou les entreprises y réagissent.

La baisse des prix, par exemple, est un signal qui incite, dans la grande majorité des cas, les consommateurs à reporter une partie de leurs achats sur le produit moins cher et les vendeurs à réduire leur production ou à améliorer leur offre.

Cette modification des comportements entraîne à son tour un changement dans les prix, de sorte qu’un marché est en perpétuelle évolution.

Le marché, comme on l’a dit plus tôt, est assimilable à un calculateur géant, puisqu’il tient compte simultanément des millions d’information pour établir et faire évoluer en permanence la structure des prix.

Ce système assure en général la comptabilité des plans des acheteurs et des vendeurs et coordonne leur action.

L’économiste Milton Friedman illustre cette propriété en prenant l’exemple d’un crayon : la production de cet objet simple et d’une faible valeur utilitaire implique un approvisionnement régulier en morceaux de cèdre, de graphite et d’argile, ainsi que l’achat de machines spécialisées, donc la coordination de nombreuses entreprises.

Il serait abusif d’attribuer la totalité de ce travail de coordination au marché, mais celui-ci y joue un rôle important.

Cependant, l’efficacité du marché réclame que les prix soient fiables.

Ils doivent refléter les caractéristiques des produits, ce qui n’est pas le cas lorsque la concurrence est insuffisante ou la qualité de l’information mauvaise.

Effectivement, le bon fonctionnement du marché comme vecteur d’information est limité par l’asymétrie ou l’insuffisance d’informations.

Par ailleurs, la concurrence se révèle être le fondement essentiel de l’efficacité du marché, car elle contraint les entreprises à fournir les meilleurs produits au meilleur prix, faute de quoi leurs concurrents seront préférés par les consommateurs.

Elle discipline les profits.

Elle fournit de puissantes incitations à réduire les prix, à investir, à prendre des risques et à innover.

La plus importante étant sans doute l’incitation à innover.

La pression de la concurrence incite donc à l’innovation.

Comme l’a souligné en son temps l’économiste Joseph Schumpeter, un produit vraiment nouveau met l’entreprise qui le vend en situation de monopole temporaire.

Elle peut ainsi pratiquer des prix élevés et gonfler ses profits.

La redoutable efficacité des mécanismes du marché vient aussi du fait que ce monopole est très fugace, car le succès de l’innovation appelle l’imitation et, avec elle, la baisse des volumes vendus et des marges bénéficiaires.

Mais, la présence d’incertitudes empêche le marché de coordonner efficacement les décisions sur le long terme et explique les crises.

Les économistes sont partagés sur la façon dont les acteurs économiques réalisent leurs anticipations.

Robert Lucas et les nouveaux classiques estiment que les anticipations sont rationnelles, c'est-à-dire qu’elles intègrent forcément toute l’information pertinente disponible.

Keynes, de son côté affirme que des variables telles que le taux d’intérêt dans dix ans sont affectés d’une incertitude radicale : il est impossible de les connaître ou même d’établir approximativement leur valeur future.

b) La crise des subprimes La crise des subprimes qui a éclaté aux Etats-Unis en 2007 et s’est propagé à l’économie mondiale, dans la lignée des grandes crises de 1873 et 1929 a conduit à la leçon suivante : la. »

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