Dans quelle mesure le développement accompagne-t-il la croissance ?

« La croissance leur a permis de développer leur industrie, généralement des industries de main d'œuvre(pays d'Asie du Sud-Est, Tunisie, Maroc, Mexique).

L'exode rural se développe, car en ville on trouveplus facilement du travail, des écoles, des hôpitaux.Cette situation peut nuire au développement.

Les créations d'emplois ne correspondent pas toujoursquantativement à l'afflux de population, d'où le chômage, la pauvreté, la malnutrition (il est difficile de senourrir en ville quand on est dépourvu de revenu et coupé des solidarités villageoises), le développementde bidonvilles.

En Chine, 150 millions de migrants se pressent vers les grands villes de l'Est.

En dépitd'une très forte croissance, le nombre d'emplois n'augmente pas corrélativement, d'où la volonté desautorisés de tenter d'endiguer le flux en créant des villes moyennes à l'Ouest du pays pour que lespaysans puissent occuper un emploi en ville tout en restant agriculteurs (doc.5).

En outre, l'exode ruralpeut se traduire par des pénuries alimentaires (l'Algérie est ainsi devenue un pays importateur de produitsalimentaires, alors qu'elle en exportait auparavant).2- ...

et générés de profondes inégalitésLa croissance se traduit souvent par une augmentation des inégalités de revenus.

Du fait de lamondialisation, les capitalistes locaux et les firmes transnationales n'ont pas besoin d'un développementrapide du marché local dans les PED, puisque leur activité est surtout tournée vers l'exportation.

Lessalaires dans les PED augmentent moins vite que dans les pays développés lors de la RévolutionIndustrielle.

Les profits sont très élevés et d'immenses fortunes commencent à s'amasser dans des payscomme la Chine ou l'Inde.

Certes, une classe moyenne réussit à se former quand il existe une demande dequalifications plus élevées, mais cette couche de la population reste relativement mince.

La pauvretédemeure le lot de la majorité (doc.6)Le développement passe par la volonté politique de limiter la croissance des inégalités afin que tous aientaccès à une alimentation suffisante, à un logement décent, à l'eau potable, à l'éducation et aux soinsmédicaux.

Certains pays ont réussi à limiter les inégalités comme en Corée du Sud, mais cela reste assezexceptionnel.

Dans d'autres pays, la question est récurrente, comme au Brésil, où certaines municipalitéscherchent à prendre en compte la voix des pauvres (doc.4).

Ils suivent ainsi Amartya Sen, prix Nobeld'économie 1998, qui insiste sur le rôle de la démocratie dans le développement.B- La croissance peut nuire au développement durable1- La croissance peut se traduire par un épuisement des ressources naturellesLa croissance forte des pays de l'Asie de l'Est et du Pacifique se traduit par une augmentation de leurdemande d'énergie et de matières premières qui s'ajoute à celle des pays développés, qui sont déjàd'énormes consommateurs (automobiles, chauffages,industrie...).

Les réserves de pétrole tendent às'épuiser, tout comme certaines matières premières non renouvelables.

L'urbanisation qui accompagne lacroissance tout comme le choix d'une agriculture intensive contribuent à la surexploitation des terresagricoles.

L'augmentation de la consommation d'eau liée au développement de l'activité économique et àla hausse du niveau de vie génère des pénuries ( 40% de la population mondiale sont concernés).

Toutcela risque de nuire au développement durable que le rapport Brundtland, en 1987, définissait commecelui qui « répond aux besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaireleurs besoins.

»2- La croissance peut entraîner la détérioration de l'environnementLa croissance industrielles dans les PED se fait par la recherche des coûts les plus faibles et ne sepréoccupe donc pas du respect de l'environnement, considéré comme un bien libre, dans lequel on peutpiocher sans réserve.

Les firmes transnationales installent dans les PED les industries les plus polluantesau risque de catastrophes qui peuvent causer des milliers de morts comme à Bhopal, en Inde.

Ledéveloppement industriel et celui de la circulation automobile nuisent à la qualité de l'air.

Les surfaces deforêt diminuent, les émissions de CO2 augmentent, engendrant un réchauffement de la Terre, qui risqued'entraîner des modifications climatiques majeures.Le monde est donc loin de s'engager dans la voie d'une développement durable.

La multiplication desrapports sur ce sujet conduit à une relative prise de conscience, mais la mise en œuvre de politiques plusrespectueuses du développement durable se heurte à l'ampleur des besoins sociaux non satisfaits dans lesPED et les rentes de situation dans les pays développés (Doc.6)Conclusion :Bilan : Pour qu'un pays se développe, la croissance économique est nécessaire.

Mais elle n'est pas unecondition suffisante.

Encore faut-il que les moyens que fournit la croissance soient tournés vers ledéveloppement, en particulier vers une amélioration de l'espérance de vie et du niveau d'éducation, et quecette croissance ne produise pas des déséquilibres et inégalités et des atteintes à l'environnement quinuisent au développement durable.Ouverture : L'intervention des Etats apparaît aujourd'hui indispensable pour garantit à la fois les bases dudéveloppement humain et la protection de l'environnement, afin d'assurer un développement durable.C'est des pays les plus riches, Etats-Unis et Union Européenne, que devraient venir les initiatives.

Maison en est encore loin.. »