Dans quelle mesure l’analyse en termes de classes sociales est-elle pertinente pour rendre compte de la structure sociale française ?
Publié le 19/02/2023
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«
Dissertation s’appuyant sur un dossier documentaire
De la fin de la Seconde Guerre mondiale au début des années 1990, la
société française a connu un processus continu de réduction des inégalités,
permettant à tous de bénéficier d’un niveau de vie plus élevé et de conditions
d’existence convenable.
Les modes de vie se sont rapprochées, laissant place à
une vaste classe moyenne, effaçant les inégalités économiques et sociales
entre les individus.
Certains théoriciens ont vu dans ce processus de
moyennisation le signe de la disparition des classes sociales et ont remis en
cause l’analyse fondatrice de Karl Marx de la stratification sociale reposant sur
l’existence de deux classes aux positions et intérêts opposés.
Mais ce
mouvement de réduction des inégalités a cessé, les écarts se creusant
aujourd’hui.
Une classe sociale correspond à un vaste ensemble d’individus
occupant une position sociale similaire dans l’ordre économique et partageant
des intérêts communs.
La structure sociale quant à elle désigne le fait que la
société est organisée en un ensemble des groupes sociaux distincts et
hiérarchisée du fait de l’existence d’inégalité.
Dans quelle mesure l’analyse en termes de classes sociales est-elle pertinente
pour rendre compte de la structure sociale française ?
Dans un premier temps, nous allons étudier la fin des classes sociales, nous
verrons en quoi cette analyse n’est pas pertinente.
Puis dans un second temps
nous analyseront des classes sociales qui résistent et qui existent.
Dans cette
partie nous verrons en quoi l’analyse en termes de classes sociales peut être
pertinente
I.
l’approche en termes de classe sociale n’est pas appropriée
pour rendre compte de la structure sociale française
a.
La baisse des distances inter-classes / la moyennisation de la
société
L’effacement des distances inter-classes, qui sont des inégalités entre classes
sociales, peut s’expliquer notamment par plusieurs facteurs comme le déclin de
l’industrie et la tertiarisation de l’économie, la mise en place de l’étatprovidence qui met en place des politiques de redistribution des revenus, la
démocratisation du système éducatif, les médias qui permettent une culture de
masse et donc favoriser un rapprochement des styles de vie et l’augmentation
du niveau de vie.
Tous ses facteurs provoquent une disparition des barrières
entre les classes sociales au profit d’une vaste classe moyenne.
Henri Mendras
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développe donc le concept de moyennisation et définit cette vaste classe
moyenne de « constellation centrale ».
Celle-ci regroupe les individus qui
occupent des positions proches du niveau de vie médian.
Selon l’INSEE en 1970, le niveau de vie des 10% les plus riches était 4,6 fois
supérieur au niveau de vie des 10% les plus pauvres.
Et en 2015, le rapport
interdécile a diminué car le niveau de vie des 10% les plus riches était 3,4 fois
plus élevé que celui des 10% les plus pauvres.
(Document 2)
b.
Une hausse des distances intra-classes
Depuis les années 80 on observe une hausse des distances intra-classes donc
une hausse des inégalités économiques et sociales au sein d’une même classe
sociale.
Cela affaiblit les identités de classe et la conscience de cette dernière.
L’homogénéité à l’intérieur de ces classes est donc remise en cause par Karl
Marx (sociologue, intellectuel et économiste).
Depuis 30 ans, plusieurs facteurs ont mené à l’éclatement de la classe ouvrière
comme le chômage, la précarité, les délocalisations industrielles, etc.
Par
exemple, un ouvrier qualifié ne sera pas égal face au chômage comparé à un
ouvrier non qualifié.
En outre ils n’auront pas les mêmes conditions de travail.
c.
Un affaiblissement de l’identification subjective
L’identification subjective est le sentiment d’appartenance à un groupe social et
une revendication de cette appartenance comme un élément identitaire.
Cette identification s’est affaiblie à cause de la montée de l’individualisme, le
développement des nouvelles formes d’organisations du travail et par la baisse
du taux de syndicalisation.
En effet selon TNS-Sofres en 1966, 23% des ouvriers avaient le sentiment
d’appartenir à la classe ouvrière contre seulement 6% en 2015.
Soit une
diminution de l’identification subjective de 17%.
Cependant 13% disaient
appartenir à la classe moyenne en 1966 contre 38% en 2015.
On observe donc
une forte augmentation de la conscience de la classe moyenne de 25%.
(Document 3)
d.
Des facteurs de différenciation multiples
De nombreux facteurs déterminent la place de l’individu dans la société.
La
classe sociale évidemment mais aussi le sexe, l’origine ethnique, le lieu de
résidence, l’âge, la composition du ménage et aussi l’origine migratoire qui
transcende les classes sociales.
Effectivement d’après l’observatoire des séniors en 2019, l’espérance....
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