Dans quelle mesure la croissance économique peut-elle être soutenable ?
Publié le 17/10/2016
Extrait du document
«
Enfin, l’environnement est touché par la croissance économique du fait de ses
caractéristiques particulières : il appartient à la catégorie des biens communs, et subit donc des
externalités négatives liées à l’activité économique.
En effet, on peut définir l’environnement comme
un bien commun dans la mesure où sa consommation est rivale et non excluable : en tant que
ressource épuisable, sa surexploitation l’altère et il finit donc par s’épuiser sur le long terme.
Cette
surexploitation vient du fait que sa consommation soit non excluable, c’est-à-dire qu’il n’est pas
possible d’exclure un agent économique de s’en servir par les prix.
Le biologiste Garett Hardin
explique ainsi que la « tragédie des biens communs » s’expliquent par l’absence de droits de
propriété : les agents économiques adoptent un comportement égoïste afin de maximiser leur profit
en ne prenant en compte uniquement le coût privé de leur activité, c’est-à-dire celui qu’ils supportent
directement.
Seulement, leurs activités génèrent un coût social supérieur à ce coût privé, que doit
supporter l’ensemble de la collectivité.
Ces externalités négatives affectent l’environnement et l’altère
sur le long terme.
Par exemple, lorsqu’un agent décide de prendre sa voiture pour un trajet assez
court, il ne prend en compte que le profit de ne pas avoir à marcher, alors que le coût social
représente l’augmentation du dioxyde de carbone et donc le rejet de gaz à effet de serre, mauvais
pour l’environnement.
Ainsi, la croissance économique fait subir à l’environnement une pression économique et
démographique, accentuée par les caractéristiques économiques particulières de l’environnement,
qui subit des externalités négatives du fait qu’il constitue un bien commun.
La soutenabilité de la croissance dépend de la place qu’on donne au capital naturel dans le
développement durable.
Plusieurs approches sont abordées : la théorie de la soutenabilité faible
n’accorde pas d’importance particulière au capital naturel, la théorie de la soutenabilité forte soutient
au contraire qu’il est essentiel, et les pouvoirs publics, quant à eux, tentent de mettre en place des
mesures pour le préserver en conciliant croissance économique et développement durable.
Tout d’abord, la croissance économique et le développement durable peuvent être compatibles
si l’on considère que les capitaux à l’origine du développement durable sont substituables entre eux.
En effet, pour les théoriciens néoclassiques, c’est l’accroissement global du capital qui prime.
Ainsi,
les 4 capitaux, que sont le capital naturel, le capital social et institutionnel, le capital physique et le
capital humain peut se compenser.
Dès lors qu’une génération est capable de transmettre à la
suivante un stock au moins égal de capital global, le développement est considéré comme
soutenable.
Les tenants de la soutenabilité faible estiment ainsi que le capital naturel n’a pas de place
particulière dans le développement durable, c’est-à-dire que sa perte progressive due à la croissance
économique qui provoque de nombreux dégâts environnementaux, n’influe pas sur la soutenabilité
du développement car cette perte peut être compensée par l’accroissement d’un autre type de
capital, que ce soit le capital social, humain ou physique.
Notre modèle actuel de croissance étant un
modèle axé sur le progrès technique, il apparaît ainsi d’autant plus capable de pallier la raréfaction ou
la dégradation qualitative des ressources naturelles, dans la mesure où il élargit les possibilités de
substitution.
Par exemple, dans le document 1, il est dit que certaines innovations permettent de
préserver l’environnement : « les programmes de cuisinières améliorées et de centrales au biogaz ont
permis de réduire l’utilisation de biomasse, ce qui a diminué à son tour la pollution intérieure ».
Ici, la
croissance économique paraît capable de gérer le stock global de capitaux grâce au progrès
technique : « cette société apporte la preuves que des modèles financiers et commerciaux novateurs
sont capables de mobiliser le potentiel nécessaire pour réduire la pauvreté énergétique »..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Question : Est-ce que la Californie est un modèle pour l’environnement aux Etats-Unis ?
- USA et environnement
- Géopolitique dissertation sur l'environnement
- l'espace Ivoirien un environnement ménacé
- Thème 5: l’environnement entre exploitations et protection