Dans quelle mesure la croissance antérieure explique la croissance future ?
Publié le 06/11/2011
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Le chancelier allemand H. Schmidt affirmait : « Les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain «.
Il semble donc qu’il y ait un lien entre les profits, qui génèrent de la croissance, et les investissements futurs, eux aussi source de croissance. La croissance passée aurait donc une influence sur la croissance future, dans le cadre de la dynamique du capitalisme. Pourtant ceci doit être nuancé par l’influence d’autres facteurs.
Simon Kuznets, prix Nobel d’économie en 1971, définit la croissance comme «l’augmentation à long terme de la capacité d’offrir une diversité croissante de biens, cette capacité étant fondée sur le progrès de la technologie et les ajustements institutionnelles et idéologiques qu’elle demande«.
Quelle partie de la croissance future est expliquée par la croissance passée ?
La croissance passée influence la croissance future (I). Cependant il ne faut pas négliger l’importance d’autres facteurs (II).
«
B. Par ailleurs, la croissance semble s’auto-entretenir, étant un processus cumulatif et
dynamique.
En effet, la croissance s’inscrit dans un cercle vertueux cad qu’elle suit un cycle qui s’auto-entretient
par l’interaction de ses composantes, la croissance antérieure déterminant ainsi la croissance future :
D’abord, il existe un cercle vertueux de l’O :
Les gains de productivité réalisés par la croissance passée une baisse des coûts de P° ce qui
permet aux entreprises d’avoir une hausse des profits via économies d’échelle une hausse des
invts grâce à l’épargne des bénéfices antérieurs pr remplacer le K usé ou obsolète, entrainant ainsi
une hausse des gains de productivité dans la croissance future.
Ensuite un cercle vertueux de la D participe aussi au cercle vertueux de la croissance :
Les gains de productivités réalisées par la croissance antérieure agissent aussi sur la D qui est
constituée de l’invt et de la C° car ils dégagent des bénéfices qui permettent une baisse de coûts de
P° entrainant ainsi d’une part, la baisse des prix et, d’autre part, une hausse des salaires donc une
hausse du pouvoir d’achat ce qui participe à la hausse de la C° des ménages, ainsi qu’une
augmentation des bénéfices qui permet à l’offre une plus grande capacité d’autofinancement, de
rembourser des dettes ou bien de réinvestir.
Les interactions du cercle vertueux de l’O et de la D, de la croissance antérieure favorisent
ainsi une croissance future positive.
Donc la croissance est bien un processus cumulatif qui
s’auto-entretient.
Ainsi, on peut affirmer que la croissance antérieure détermine une grande partie de la
croissance future.
II.
Cependant un cadre institutionnel adéquat est nécessaire (A) et le « climat des affaires »
influence lui aussi fortement la croissance future (B) + rôle de l’entrepreneur-innovateur (C)
A. Néo-institutionnalistes
Cependant la croissance passée ne suffit pas à expliquer entièrement la croissance future, les néo-
institutionnalistes se sont par exemple attachés à montrer l’importance des institutions dans le
processus de croissance.
Selon eux, les innovations, l’accumulation de capital et les économies
d’échelles ne sont pas les causes premières de la croissance mais ses manifestations.
La croissance
dépendrait d’abord du cadre organisationnel dans lequel elle se déroule.
En effet, si le progrès technique joue un rôle central dans la croissance, les nouvelles découvertes ne
font pas toujours l’objet d’une utilisation productive : cela dépend de l’institutionnalisation des
règles marchandes, propres à favoriser l’exploitation économique des retombées de ces innovations.
-Douglas North, prix nobel d’économie en 1993 montre que le développement d’innovations est plus
rentable si leur exploitation économique est protégée par des brevets.
Si la connaissance est un bien
non-rival (elle bénéficie à tous), l’innovation qui en découle est facilitée si elle devient un bien-rival,
dont l’utilisation est exclusivement réservée à son propriétaire.
Le développement technologique et
donc la croissance dépendent de l’adoption d’une «organisation efficiente » de l’économie, qui
repose sur des innovations institutionnelles, comme l’adoption de brevets et la création de droits de
propriété sur le capital.
Par exemple le décollage économique de l’Angleterre lors de la Révolution
Industrielle s’expliquerait par son avance institutionnelle et l’adoption précoce de lois protégeant les
droits de propriété : la première loi sur les brevets d’invention date de 1623 contre 1791 en France.
Le cadre institutionnel semble donc jouer un rôle nécessaire dans la croissance économique et ne
peut être oublié dans l’analyse des facteurs de celle-ci..
»
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