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« Dans la réforme et l'ouverture sur l'extérieur, nous devons faire preuve de plus d'audace et nous tenir prêts à tenter de nouvelles expériences, au lieu de nous comporter comme des femmes aux pieds bandés. » (Deng Xiapoing)

Publié le 16/08/2012

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« Dans la réforme et l'ouverture sur l'extérieur, nous devons faire preuve de plus d'audace et nous tenir prêts à tenter de nouvelles expériences, au lieu de nous comporter comme des femmes aux pieds bandés. « (Deng Xiapoing)

« 2- L'investissement étranger : bienfaits de l'ouverture.Dans les premiers temps de la réforme, Xiaoping initie une libéralisation du secteur agricole : on observe aussitôt un fort impact sur la productivité.

Mais en l'absenced'incitatif à la création d'entreprises privées, cette productivité décline.

C'est dans cette phase que l'exode rural a commencé, ce qui a alimenté les gains deproductivité en déplacement de la main d'œuvre.

C'est par la suite que la deuxième phase de la réforme (années 90) a permis le véritable essor des industries lourdeset du secteur privé.Après la main d'œuvre, l'investissement est devenu le principal moteur de la productivité chinoise qui peut être définie comme une croissance principalementextensive (la productivité est augmentée par l'ajout d'unités de production).

L'investissement a également permis à la Chine de s'engager dans une dynamique derattrapage grâce à la venue des entreprises étrangères, et avec elles les nouvelles connaissances techniques et les nouveaux procédés de production. 3- Investissement public, investissement privé : des frontières indécisesDe 1998 et 2006, la part de l'investissement privé dans le capital a augmenté de 46 % à 70 %.

Sa part dans la valeur ajoutée industrielle était passée de 43 % à64 %.[12] Ce développement de l'économie privée était concomitant à la dynamique économique favorable et à la libéralisation.Le secteur public chinois souffre de faible productivité, comme en témoignent les fermetures successives des entreprises publiques confrontées à la concurrence dusecteur privé et le recul continu du financement de l'État depuis la réforme.

Le secteur privé s'est donc affirmé comme plus concurrentiel et montre des signes demaintien durable.

Mais afin de contrer la récession économique mondiale actuelle et pour maintenir le taux de croissance élevé nécessaire à la cohésion de sonéconomie, la Chine a récemment inversé le mouvement de retrait des fonds publics et a réinvesti en 2009 dans ses entreprises nationales.[13] La récession actuelle adonc causé un réflexe de retour à une économie planifiée, ce qui n'est cependant pas annoncé comme définitif. 4- L'épargne privée : moteur de l'investissement intérieurSi la Chine peut se permettre d'autofinancer une croissance très capitalistique c'est qu'elle bénéficie, en plus d'importants investissements étrangers, d'un niveau trèsélevé d'épargne privée.

Le taux d'épargne national est en effet très supérieur à celui des autres pays.

La Chine est un pays créancier, surtout vis-à-vis des É.-U., sousla forme des réserves de change de la banque centrale.Cette épargne élevée vient principalement des habitudes de thésaurisation des ménages qui économisent environ 40 % de leurs revenus.

C'est une épargne deprécaution face à la dégradation des systèmes publics de protection sociale, d'éducation et de retraite.

Mais c'est aussi le signe d'un manque d'alternativesintéressantes[14] et d'une faible consommation, constituant un frein potentiel à la pérennité du développement économique du pays. 5- Le progrès technique : l'effet de rattrapageIl se dégage un consensus selon lequel l'accumulation du capital et le flux migratoire de la main d'œuvre expliquent presque à eux seuls la première phased'expansion de la Chine.

Mais l'accumulation du capital atteint vite un rythme injustifié, et on constate un certain « gaspillage ».[15] Les gains de productivitéviennent ainsi plus de l'investissement en capital fixe que de l'amélioration de l'utilisation du capital existant.La main d'œuvre de la Chine rurale, non qualifiée, à bas prix et abondante, ajoutée à des lois favorisant l'investissement, a fait de la Chine une base privilégiée deproduction de biens à faible valeur ajoutée.

Cette attractivité a attiré l'investissement étranger grâce auquel la Chine a pu bénéficier de connaissances évoluées luipermettant une spécialisation technique autrement hors de portée.

Depuis le milieu des années 90, la gamme de production chinoise s'est ainsi élargie (voir Annexe10).

Grâce au progrès technique, les entreprises ont évolué vers des biens plus intensifs en capital et plus sophistiqués.[16] La Chine est ainsi devenue le 1erproducteur mondial de produits électroniques et le 4e constructeur automobile.Il est permis de penser que la Chine n'a pas un besoin « économique » des investissements étrangers à court terme puisqu'elle dispose d'une épargne importante, et ce,même si ces investissements représentent un mode de financement idéal pour les économies émergentes puisqu'ils sont stables et ne génèrent pas de dettes.

Mais à titrede supports de transferts de technologie, les investissements étrangers sont essentiels à la croissance chinoise, qui doit améliorer sa productivité.

La théorie de l'effetde Balassa-Samuelson[17] confirme d'ailleurs que les progrès techniques sont plus rapides dans les secteurs soumis à la concurrence internationale.L'innovation technologique est d'ailleurs annoncée comme étant l'une priorité des autorités chinoises, qui développent des centres d'innovation dans des secteurs ciblésde façon méthodique et coordonnée.

Le Xème plan (2001-2005) a mis l'accent sur la recherche et l'enseignement, dans le but avoué de faire de la Chine unepuissance scientifique et technologique d'ici 2020.[18] B- Pratiques commerciales internationales : exports et politiques monétaire 1- Le commerce extérieur, le moteur de la croissance chinoiseSi la croissance de la Chine n'est pas une exception, son degré d'ouverture est par contre très élevé en considération de sa taille.

On observe en effet uneexternalisation commerciale plus proche de celle des Pays-Bas ou de la Belgique, ce qui est étonnant pour un pays disposant d'une si grande superficie.

Ces échangessont le fait du commerce sectoriel vertical : la Chine importe des produits non finis (principalement d'autres économies asiatiques) et procède à leur transformation età leur conditionnement au prix d'une activité à forte intensité de main d'œuvre puis exporte des produits finis, souvent en direction des É.-U..Mais s'il est vrai que la libéralisation du commerce extérieur a été la cause principale de la croissance des exports industriels, un tel régime n'aurait pas pu êtresoutenu sans une grande diversification des gammes de produits exportés.

Alors que dans le passé les importations étaient quasiment autofinancées par lesexportations de pétrole, aujourd'hui la Chine s'affirme dans les exports de biens de haute technologie : 2/3 des fours à micro-ondes, des TV et des lecteurs DVDvendus dans le monde y sont produits[19].

L'adhésion de la Chine à l'OMC en novembre 2001 a d'ailleurs eu un effet stimulant pour les exportations de produitsélectroniques grand public et les produits textiles.

Cependant, l'actualité récente a mis en lumière des problèmes de qualité des produits chinois et on peut citer enexemple les rappels effectués par Mattel en raison de plomb dans les jouets le14 août 2008[20] ou encore le rappel de nourriture pour animaux en raison de présencede mélamine le 15 mars 2007[21].

Il faudra donc qu'en plus du progrès technique, l'ouverture chinoise inclue un volet sur les normes en vigueur sur les marchés.La croissance de la Chine est essentiellement tirée par les exportations.

L'essentiel de ce commerce se fait avec la zone régionale (plus particulièrement avec le Japonet la Corée du Sud) mais également avec les États-Unis et l'Europe.

Les points forts des exportations chinoises sont les tracteurs, les montres et les jouets (85 % dumarché mondial), les appareils photographiques et les ordinateurs portables (55 % du marché), les téléviseurs et les machines à laver (30 %), et l'acier (15 %).

Laprésence des entreprises étrangères a permis d'accélérer la croissance de ces exportations.

Seulement 41 % des exportations chinoises proviennent d'entreprisesintégralement chinoises.

Aujourd'hui, 39 % des exportations en provenance de Chine sont réalisées par des entreprises dont le capital est à 100% étranger et 20 %sont le fait de partenariat entre les sociétés étrangères et les sociétés chinoises[22].

Alors que la Chine côtière présente une forte concentration de main-d'œuvrequalifiée, la Chine continentale maintient son avantage avec une main-d'œuvre bon marché, non syndiquée et « docile ».[23] Le vide juridique chinois qui règne enmatière de droit du travail représente un avantage certain pour les conglomérats internationaux, qui y trouvent une flexibilité oubliée des démocraties libérales.

Parailleurs, l'omniprésence du Parti et la répression de toute tentative de dissidence empêchent l'émergence de toute forme de syndicalisme, ce qui maintient les firmesprivées en situation de déséquilibre juridique favorable. 2- Une politique monétaire « hors-jeu »La politique centrale de contrôle des taux et la garantie des sources d'approvisionnement héritées de la précédente économie de type soviétique permettent unerégulation centralisée des prix qui écarte à court terme tout risque d'inflation.

En indexant le yuan à un niveau plus bas que le dollar américain, la Chine s'assure unvolume constant d'exportations vers les USA, et ce quelque soit la santé économique de son partenaire qui est aussi son premier débiteur.

Cette politique a souvent étépointée du doigt, allant jusqu'à être qualifiée de concurrence « déloyale ».. »

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