cycle économique & économie.
Publié le 19/05/2013
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«
influer sur la tendance économique.
Cette explication attribue un rôle causal aux anticipations des entrepreneurs, des consommateurs, ainsi que des autorités politiques.
Lesdécisions des uns interagissent sur le comportement des autres et sont de nature à influer sur l’évolution du cycle.
4.2 Le comportement des agents économiques
La théorie de la sous-consommation, attribuée en particulier à l’économiste anglais John Hobson, postule que l’inégalité des revenus constitue l’une des causes des criseséconomiques.
Le marché est alors saturé de marchandises qui ne sont pas consommées.
Par conséquent, les détenteurs de revenus importants accumulent de l’épargnequ’ils ne réinvestissent pas dans la production, en raison d’une trop faible demande en marchandises.
Cette accumulation d’épargne rompt l’équilibre économique et marquele début d’un cycle de réduction de la production.
Les explications qui sont le plus couramment privilégiées aujourd’hui soulignent le rôle du progrès technique, de la demande, et de la productivité dans les fluctuations queconnaissent les cycles économiques.
À chaque fois qu’une innovation majeure apparaît, un processus de « destruction créatrice » des activités économiques se met enplace.
La concurrence entraîne une baisse des prix, et le chômage s’accroît.
Seules les entreprises les plus innovantes survivent.
Au bout d’un certain temps, les gains deproductivité rendus possibles par ces innovations profitent à l’ensemble de l’économie, qui entre dans une phase de croissance de la production.
L’économiste autrichienJoseph Schumpeter, théoricien de l’innovation économique, rapproche le déroulement du cycle économique du rythme auquel l’industrie intègre les effets de ce progrèstechnique.
C’est parce que les inventions surviennent inopinément que l’économie doit traverser des phases d’expansion et de récession.
Dès les années quatre-vingt, lacroissance de l’économie mondiale est tirée par de nouvelles technologies (l’informatique, par exemple) qui sont venues se substituer aux secteurs qui, depuis la fin de laSeconde Guerre mondiale, étaient générateurs de croissance.
Les économistes d’origine autrichienne Friedrich von Hayek et Ludwig von Mises ont présenté, eux, une théorie explicative des cycles qui prend pour point de départl’investissement.
Ils émettent l’idée que l’instabilité est la conséquence logique de l’accroissement de production.
Les coûts de production augmentent, et si cetteaugmentation ne peut être répercutée sur le consommateur, le producteur réduit sa production et licencie.
Une théorie monétaire des cycles économiques met en relief le rôle de la masse monétaire dans l’économie.
Les sociétés sont obligées d’emprunter pour financer leursinvestissements, ce qui conditionne leur niveau de production, et donc le niveau d’emploi.
C’est alors le niveau des taux d’intérêts qui détermine les anticipations desentrepreneurs.
5 EFFETS MULTIPLICATEURS ET ACCÉLÉRATEURS
À la base de toutes les théories sur les fluctuations et les causes du cycle économique se trouve la relation entre investissement et consommation.
De nouveauxinvestissements induisent un effet multiplicateur : en permettant une relance de la production, donc de l’emploi, cela permet de distribuer un supplément de revenus, quiune fois consommé, permet à son tour d’alimenter une nouvelle hausse de la production.
L’effet cumulatif joue cette fois en faveur de la croissance.
Cette politique contra-cyclique fondée sur la dépense est au cœur des mécanismes keynésiens de sortie de crise.
De la même façon, l’augmentation des dépenses de consommation a un effet d’accélérateur sur l’investissement.
Une plus forte demande encourage encore la hausse desinvestissements dans la production afin de répondre à cette demande.
Ces deux facteurs peuvent agir en sens inverse : moins d’investissement réduit fortement le revenuglobal, et une plus faible demande à la consommation diminue les dépenses d’investissement.
6 MESURES POUR RÉGULER LES CYCLES
Depuis la crise de 1929, les économies occidentales se sont dotées d’outils destinés à empêcher de brusques baisses de l’activité économique.
L’intervention des pouvoirspublics est au centre de ces mesures régulatrices destinées à compenser les effets des cycles récessifs.
L’instrument monétaire, et plus encore budgétaire, sont utilisés dansle but de maîtriser l’équilibre économique.
La préférence de certains, dont Milton Friedman et d’autres avocats du monétarisme appartenant à l’école de Chicago, va à la politique monétaire.
Elle consiste, à titreprincipal, dans le contrôle, par la Banque centrale, de la progression de la masse monétaire et des taux d’intérêt.
Ceux-ci fixent la quantité disponible ainsi que le coût descrédits susceptibles d’être accordés aux entreprises.
En principe, la contraction de la masse monétaire permet de juguler l’inflation.
Lorsqu’il y a simultanément inflation etrécession — phénomène souvent nommé stagflation —, il est difficile de savoir quelle politique monétaire appliquer.
L’économie keynésienne, pour sa part, privilégie lavariable du budget national et recommande une hausse des dépenses en cas de récession, afin de faire jouer les effets de multiplicateurs bénéfiques à l’économie.L’opposition entre ces deux approches, qui a marqué idéologiquement les années soixante-dix et quatre-vingt, s’efface progressivement avec l’apparition des théoriesprivilégiant une approche synthétique.
Il est à noter que, depuis 1991, les économies occidentales connaissent une quasi-déflation et une croissance comprise entre2 p.
100 et 5 p.
100.
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