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Cours SES: Quelle est l’action de l’École sur les destins individuels et sur l’évolution de la société?

Publié le 15/05/2023

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« 1 Quelle est l’action de l’École sur les destins individuels et sur l’evolution de la societe? 8/12 SYNTHÉSÉ à consulter avec les documents Introduction p212 Un cas pour réfléchir Dis-moi ton prénom, je te dirai ta mention ! Le lien entre un prénom et la réussite au bac (plus ou moins de mentions) s’explique très bien quand on sait que le choix du prénom varie beaucoup selon l’origine sociale des parents, ainsi certains prénoms sont plus distribués dans les classes populaires (ou modestes) et d’autres plus dans les milieux plus aisés, le prénom Madeleine ou Ulysse est quasiment absent des milieux populaires et inversement Eddy ou Brenda dans les milieux favorisés. Ce graphique montre donc que l’origine sociale influence les résultats scolaires [≠ égalité des chances] mais attention, ici il s’agit des mentions et donc d’une plus grande réussite et non de l’accès au bac, de plus on voit que l’accès aux mentions est possible q uel que soit le prénom.

Il s’agira d’abord de revenir sur les objectifs de l’école avant d’étudier les facteurs qui peuvent expliquer ces différences de réussite scolaire et donc le rôle de l’origine sociale dans cette réussite. Massification (scolaire) Allongement de la durée des études et augmentation du niveau de diplôme pour l’ensemble d’une génération. Démocratisation (scolaire) Egal accès aux diplômes et filières de l’enseignement sans que le destin scolaire ne soit dépendant de l’origine sociale ou du genre [proche d’égalité des chances]. Capital culturel Ensemble des connaissances, des dispositions, et des biens culturels possédés par un individu, souvent concrétisé sous forme de titres (ex.

: "professeur agrégé") ou de diplômes (ex.

: un doctorat) et qui lui permettent d'occuper un rang social déterminé. Socialisation selon le genre : Processus d’intériorisation des attentes ou des normes différencié selon le sexe d’une personne. I L’école dans les sociétés démocratiques, vers la démocratisation ? a) Comprendre que, dans les sociétés démocratiques, l’école transmet des savoirs et vise à favoriser l’égalité des chances; 1) Le double rôle de l’école Synthèse I 1 Le double rôle de l’école Dès le XIX° siècle, en France, l’Etat décide de favoriser l’instruction obligatoire, d’abord en imposant aux communes l’ouverture d’une école (Guizot) puis en rendant l’école primaire obligatoire, laïque et gratuite (J.Ferry 1881-1882).

L’objectif est alors de transmettre des savoirs, en apprenant à lire, compter et à connaître la France (cf. lettre de Jean-Jaurès POWER POINT Pearltrees) mais aussi de transmettre des savoirs plus abstraits comme l’égalité, la laïcité ou la citoyenneté, sources d’une culture commune, 1/214 qui permet de créer un sentiment de cohésion sociale mais aussi de renforcer l’attachement aux valeurs de la République nouvellement instituée (1870). L’objectif d’égalité des chances est plus tardif et s’impose aujourd’hui dans la plupart des discours sur l’école.

L’école doit permettre l’accès aux positions sociales, via la réussite aux examens, en distinguant les élèves selon leur mérite sans que l’origine sociale ne soit un frein ou un levier (cf.

Doc1 Albert Camus et 2/215).

Le rôle primordial du diplôme dans l’accès à l’emploi (3/215) justifie l’organisation d’une certification des savoirs qui sélectionne les plus méritants, ce qui implique aussi de fait, une hiérarchisation des individus en fonction du niveau de diplôme atteint ou du prestige du diplôme car les diplômes influencent en grande partie la position sociale (voir chapitre précédent). 2) Une institution en évolution (b) comprendre l’évolution, depuis les années 1950, des principaux indicateurs mesurant l’accès à l’école et à l’enseignement supérieur (taux de scolarisation, taux d’accès à un diplôme ou à un type de formation) en distinguant les processus de massification et de démocratisation. Synthèse I 2 Une institution en évolution Depuis les années 50, le système éducatif français a connu un allongement de la durée de scolarisation et un accès plus grand à l’école de toutes les couches de la population, phénomène appelé « massification ».

Les différentes réformes scolaires (extension scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans, création des bacs technologiques puis professionnels, Loi Haby sur le collègue unique en 1975) ont permis à la fois d’accroître les taux de scolarisation 2/216 mais aussi de développer l’offre d’études dans le supérieur, 44.5% des 25-29 ans sont diplômés du supérieur en 2016 contre 28.1% en 1996 (3/217). Pour autant cette massification ne doit pas être confondue avec la démocratisation de l’enseignement car on constate qu’il existe une ségrégation sociale selon les filières d’études, les enfants de catégories supérieures sont surreprésentées par exemple dans les filières d’ingénieurs ou d’école de commerce (3/219).

Autrement dit la barrière qui existait autrefois entre ceux qui faisaient des études longues et générales et ceux qui intégraient le 2 marché du travail via une voie professionnelle s’est déplacée à l’intérieur du système, le niveau de diplômés du supérieur augmente parmi les jeunes mais il existe une forte ségrégation ou différenciation sociale des filières reflétant encore l’inégalité des chances. II Comment expliquer les inégalités de réussite scolaire ? -(2) Comprendre la multiplicité des facteurs d’inégalités de réussite scolaire (notamment, rôle de l’École, rôle du capital culturel et des investissements familiaux, socialisation selon le genre, effets des stratégies des ménages) dans la construction des trajectoires individuelles de formation. 1) Le rôle du capital culturel et de l’école Synthèse II 1 Le rôle du capital culturel et de l’école L’inégalité des chances à l’école peut se mesurer en comparant l’écart de niveau de diplôme atteint selon le milieu social d’origine.

En cas d’égalité des chances, on ne noterait pas d’influence de l’origine sociale, or les chances d’être diplômé du supérieur ne sont pas les mêmes selon qu’on soit enfant d’ouvrier ou de cadres, ≈ 50% des enfants de cadres/PI sont.... »

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