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Cours Chomage SES

Publié le 22/05/2024

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« Chap.

5 Savoir définir le chômage et le sous-emploi et connaître les indicateurs de taux de chômage et de taux d’emploi 1/13 ① Le chômage et le sous-emploi Le chômage désigne l’ensemble des personnes en âge de travailler (15-64 ans) , qui sont aptes et disponibles pour travailler, mais qui sont sans emploi et en recherchent un.

Ce sont les actifs inoccupés. Le sous-emploi désigne la situation d’une personne qui occupe un emploi mais qui travaille à temps partiel et souhaiterait travailler davantage.

Parmi les raisons du sousemploi on peut citer le temps partiel subi, mais également le chômage technique ou partiel, la réduction saisonnière d’activité ou pour cause d’intempéries.

Les personnes en sous-emploi font partie de la population active occupée. ② Les indicateurs de taux de chômage et de taux d’emploi Le taux de chômage désigne l’ensemble des personnes au sein de la population active qui sont en situation de chômage. Nombre de chômeurs X 100 Taux de chômage = Ensemble de la population active En France au troisième trimestre 2022, sur 100 actifs 7,3 sont des actifs inoccupés autrement 7,3 sont au chômage. Le taux d’emploi désigne la part des personnes ayant un emploi dans la population en âge de travailler. Taux d’emploi = Nombre de personnes occupant un emploi X 100 Ensemble des personnes en âge de travailler (15-64 ans) En France en 2021, sur 100 personnes en âge de travailler (âgées de 15 à 65 ans) 67,1 sont actives occupées, autrement dit exercent un emploi. Chap.

5 Comprendre que les problèmes d’appariement (frictions, inadéquations spatiales et qualifications) sont des sources de chômage structurel. 2/13 ① Que sont les problèmes d’appariement sur le marché du travail ? Sur le marché du travail en cas de conjoncture favorable on peut observer un taux de chômage faible et un taux d’emplois vacants élevé (on manque de main d’œuvre).

À l’inverse, en cas de conjoncture déprimée, on peut observer un taux de chômage élevé et un taux d’emplois vacants faible (on manque d’emplois à offrir aux chômeurs).

Ces deux situations sont logiques.

Mais, on peut aussi observer une situation paradoxale, à savoir un taux d’emplois vacants élevé et un taux de chômage lui-même élevé.

Ainsi, les chômeurs n’occupent pas (paradoxalement) les emplois restés vacants.

Pourquoi ? ② Les frictions sont à l’origine de problèmes d’appariement et donc sont ③Les inadéquations spatiales et de qualifications sont à l’origine de sources de chômage structurel : problèmes d’appariement et donc sont sources de chômage structurel : Selon certains auteurs sur le marché du travail l’information est imparfaite.

Les chômeurs ne connaissent pas toutes les offres d’emplois disponibles.

Dès lors, ces derniers doivent prospecter afin de découvrir les différentes offres d’emplois.

Ce processus prend du temps. En effet, ne connaissant pas toutes les offres d’emplois, accepter trop rapidement un emploi c’est prendre le risque pour un chômeur de ne pas pouvoir postuler ultérieurement un meilleur emploi.

Initialement et à court terme les chômeurs ont donc des exigences, salariales élevées.

Et ce, d’autant plus, s’ils perçoivent des indemnités chômage qui réduisent pour eux le coût du non-emploi.

Dans le même temps, initialement au début de leur phase de prospection, les entreprises ne connaissant pas tous les demandeurs d’emploi qui prospectent et donc proposent des salaires relativement faibles.

Elles n’ont pas intérêt à embaucher les premiers salariés qui se présentent à elles, d’autant plus qu’ils ont des niveaux d’exigences salariales élevées. Dès lors, à court terme, les chômeurs qui ont des exigences (salariales) élevées refusent donc d’occuper les emplois vacants proposés (salaires relativement faibles).

Il y a inadéquation entre l’offre et la demande de travail à court terme. Toutefois, pour les chômeurs plus le temps de prospection s’allonge plus les coûts du nonemploi augmentent (absence de salaire, coût de recherche d’emplois, etc.) d’autant plus si les allocations chômage sont dégressives.

De même, plus le temps de recherche pour les entreprises perdure plus les coûts liés au fait que l’emploi vacant est non pourvu augmentent (coûts liés à la recherche des salariés, absence de production, etc.) Dès lors, au fil du temps les salariés vont baisser leurs exigences salariales tandis que les entreprises vont accroître les niveaux de salaire proposés.

On comprend donc qu’il faut du temps pour que l’adéquation entre l’offre et la demande de travail ait lieu. Le marché du travail n’est pas un marché du travail comme un autre, puisque le marché du travail est un marché biface ou relationnel.

Autrement dit, les échangistes sont attentifs aux caractéristiques de la personne avec laquelle ils sont susceptibles d’être appariés.

Ainsi, un salarié peut souhaiter travailler pour une entreprise donnée, mais cette entreprise peut refuser de l’embaucher pour différentes raisons. De même, une entreprise demande du travail et offre de nombreux emplois en période de chômage mais de nombreux salariés refusent de travailler pour cette entreprise.

Au final, la persistance d’emplois non pourvus est un signe d’imperfections du marché du travail qui peuvent s’expliquer de deux manières. - Inadéquation de qualifications c’est-à-dire qu’il y a inadéquation entre la qualification des individus et la qualification des emplois.

Certains employeurs peuvent ne pas parvenir à recruter car aucun candidat ne se présente ou car les candidats qui se présentent sont sous-qualifiés ou surqualifiés pour le poste proposé.

De même un salarié peut refuser de postuler à un emploi se sachant surqualifié ou sous-qualifié pour le poste à pourvoir. - Inadéquation spatiale, c’est-à-dire lorsqu’il y a inadéquations entre la localisation des travailleurs en quête d’emploi et la localisation des emplois disponibles. L’indicateur que l’on peut retenir à ce niveau est l’écart de taux de chômage dans un pays entre la Région où le taux de chômage est le plus élevé et la Région où il est le moins élevé.

Alors qu’une région est frappée par du chômage et qu’une autre est en manque de main d’œuvre les chômeurs refusent de quitter leurs régions d’origine pour différentes raisons. Chap.

5 Comprendre que les asymétries d’information (salaire d’efficience) sont des sources de chômage structurel. 3/13 ① Pourquoi les asymétries d’information conduisent-elles les entreprises à fixer un salaire d’efficience ? Sur le marché du travail l’employeur fait face à des asymétries d’information avant la signature du contrat.

En effet, il ne connaît pas les caractéristiques des salariés en recherche d’emploi qui se présentent à lui.

Ne pouvant connaître précisément la productivité marginale de chaque salarié (caractéristiques cachées) l’employeur ne peut pas propose alors à chaque postulant un salaire correspondant à sa productivité marginale.

Dès lors il est contraint de proposer un niveau de salaire correspondant à ce qu’il estime être la productivité moyenne des demandeurs d’emplois.

Ce faisant les salariés-postulants dont la productivité marginale est supérieure à la productivité moyenne, se retirent du marché du travail.

Ils refusent d’offrir leur force de travail pour un niveau de rémunération inférieure à leur productivité marginale.

Ainsi, l’employeur est confronté à un phénomène de sélection adverse à savoir que les « bons postulants dont la productivité marginale est élevée sont chassés par les mauvais demandeurs d’emploi dont la productivité marginale est faible ». De même, ex-post, après l’embauche et la signature du contrat, les employeurs ne sont pas toujours en mesure de contrôler le travail de leurs salariés et peuvent faire face alors à des actions cachées de la part de ces derniers.

Ils sont confrontés à un phénomène d’aléa moral.

Ainsi, les salariés d’une entreprise peuvent tirer au flanc et ne pas fournir tous les efforts nécessaires, tout particulièrement lorsqu'ils estiment que leur niveau de rémunération ne correspond pas à leur productivité marginale. Dès lors, pour éviter le phénomène de sélection adverse les entreprises peuvent avoir intérêt à fixer un salaire d’efficience supérieur à la productivité moyenne et ce afin que les « bons postulants » ne se retirent pas.

De même pour éviter le phénomène d’aléa moral, auquel ils peuvent être confrontés, les employeurs peuvent être incités à fixer un niveau de salaire d’efficience supérieur au salaire d’équilibre afin d’inciter les salariés à s’impliquer dans leur travail et à développer un esprit collaboratif (« L’homme est un cœur »).

De même si les salariés ont le sentiment d’être rémunérés à un niveau de salaire supérieur à leur productivité marginale ils ne souhaitent pas perdre leur emploi et sont donc incités à donner le meilleur d’eux-mêmes.

In fine, les salariés ne sont pas payés à ce qu’ils méritent ; mais sont incités à mériter ce qu’ils gagnent. ② Pourquoi le salaire d’efficience est-il source de chômage structurel ? : Selon l’analyse libérale, le niveau d’emploi ne dépend pas de la demande anticipée par les entreprises (J.

M.

KEYNES) mais dépend de la confrontation entre l’offre et la demande de travail sur le marché du travail.

En effet, en vertu de la loi des débouchés de J.

B.

Say selon laquelle « Toute offre crée sa propre demande », la demande n’est pas une contrainte.

Tout volume de production trouve son débouché.

Pas de crise de surproduction durable possible. Ainsi, la demande n’étant pas une contrainte, les libéraux supposent que les entreprises acceptent d’embaucher tout.... »

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