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Concurrence et économie

Publié le 14/08/2014

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Pourquoi et comment entrer en concurrence ?

Dans les années 70, la société Lever introduit en France Cif, un nettoyant ménager sous forme de crème. Jus­qu'alors, le marché est tenu par trois ou quatre firmes, qui commercialisent des nettoyants sous forme de poudre. Grâce à une publicité très agressive, Cif se taille en peu de temps la part du lion. Sa domination va durer jusqu'en 1986. A cette date, la société concurrente Procter & Gamble introduit à son tour un nettoyant ménager, M. Propre Super crème. Ce nouveau venu, soutenu par de fortes actions publi-promotionnelles, prendra en trois ans 25 % du mar­ché.

Que s'est-il passé ? En 1970, Lever a identifié une attente nouvelle des consommatrices. Les poudres récurantes ris­quaient de rayer l'émail des éviers et des baignoires, un nettoyant en crème évitait ce risque. Cif constituait une véri­table innovation, que la publicité souligna habilement et que les ménagères plébiscitèrent. En quinze ans les récurants en poudre disparurent, et Cif devint le n° 1 sur ce marché, pra­tiquement sans concurrents.

 

Dans le même temps, la concurrence était devenue meur­trière entre Lever et Procter & Gamble sur un autre marché, celui des lessives. Or, dans la lessive, les dépenses en

« proposent leur marchandise, à différents prix.

Mme Conso va de l'un à l'autre, compare les prix, la fraîcheur des pois­ sons ...

L'un des poissonniers lui dit quelques mots aimables; un autre n'est manifestement pas de bonne humeur.

Finale­ ment, Mme Conso achète son poisson.

Dans son choix sont intervenus (entre autres) la qualité, le prix et la sympathie ou la confiance que lui a inspirées le marchand.

Passant ensuite aux pommes de terre, Mme Conso s'aper­ çoit que les deux marchands de légumes présents sur Je marché proposent au même prix des marchandises assez comparables.

Un coup d'œil sur les quantités présentées la convainc que tout ne sera pas vendu.

En habituée des mar­ chés, Mme Conso va alors flâner une demi-heure dans le square voisin: elle sait qu'en revenant au moment où le marché prend fin, les commerçants lui proposeront leurs produits à prix bradé, afin de liquider leurs stocks avant de plier boutique.

Comme elle a tout son temps, elle choisit avec un sourire de malice de faire quelques économies ...

Dans cet exemple à peine fictif, nous avons rencontré les principaux éléments du jeu de la concurrence «pure et par­ faite».

En premier lieu, il y a multiplicité des intervenants.

Mme Conso peut choisir entre différents commerçants et ceux-ci, de leur côté, vendent à un grand nombre de clients.

Ce jeu de l'offre et de la demande détermine un prix: le marchand de poissons qui vend Je plus cher vendra sans doute moins, sauf si son poisson est de qualité manifeste­ ment supérieure ou si sa gentillesse attire à lui toutes les acheteuses.

Dans le cas des marchands de pommes de terre, l'égalité des prix du début disparaît lorsque les commer­ çants, pressés de fermer, acceptent de vendre «à n'importe quel prix», l'offre étant alors très supérieure à la demande.

Dans tous les cas, le grand nombre des intervenants interdit à un seul vendeur ou à un seul acheteur de dicter sa loi au marché.

En second lieu, il y a une relative homogénéité de l'offre, c'est-à-dire que les produits proposés par les mar-. »

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