Comparer la déconcentration & la décentralisation en France.
Publié le 08/11/2012
Extrait du document
Nous avons donc vu les deux modes d'organisation phare de l'État français. On voit que malgré le peu de
similitudes, ces notions ne sont pas antagonistes. Le fait de proposer un alternative plus libérale, que
représente la décentralisation, à la décentralisation qui est la manifestation concrète du pouvoir étatique
permet en quelques sortes d'instaurer un certain équilibre nécessaire dans une démocratie pour éviter
aux citoyens de se sentir « opprimés «. Ainsi on peut dire que déconcentration et décentralisation sont
plus complémentaires que contradictoires. Cependant, vu la bonne marche du système des collectivités
territoriales, on peut se demander si l'Etat ne pourrait pas supprimer (ou du moins diminuer) le rôle du
préfet et accroitre l'autonomie des régions pour pencher vers le modèle espagnol?
«
B)...
sous l'autorité hiérarchique de l'Etat.
Le président de la République nomme dans chaque
département, par un décret pris en Conseil des Ministres, un préfet pour exécuter son action sur le
territoire et qui peut être révoqué de manière discrétionnaire.
Ils sont considérés comme
de hauts fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur et sont soumis à plusieurs obligations hiérarchiques.
La
totalité des actions du préfet sont au nom de l'État.
En effet, ils doivent, en théorie, être neutres
politiquement et appliquer la politique du gouvernement sans avoir leur mot à dire.
Ils ne peuvent donc
pas appartenir à un syndicat ni faire grève.
Ils ne peuvent cumuler leur fonction de préfet avec un mandat
gouvernemental ou parlementaire et doivent s’abstenir de participer à toute manifestation publique
pendant les campagnes électorales.
Enfin, les préfets doivent également être en disponibilité permanente
sauf autorisation du Ministère.
Nous avons donc vu que la déconcentration était un mode d'organisation
propice à propager le pouvoir étatique sur tout le territoire français.
Nous parlons d'État car, malgré des
responsabilités accrues, les préfets ne restent que des fonctionnaires sous l'autorité d'un pouvoir central
et ne bénéficient de quasiment aucune autonomie, à la différence des collectivités décentralisées que
nous allons étudier dans notre deuxième partie.
II) La décentralisation: expression moderne de la « démocratie locale »
La décentralisation en France s'est réellement affirmée le 2 mars 1982 avec la loi Defferre.
A partir de la
sont apparues les régions mais cette organisation administrative ne s'arrête pas là, pour le moins en
France.
Ainsi, nous allons voir dans deux parties, les différentes formes de décentralisation en France;
tout d'abord la décentralisation territoriale (A), puis la décentralisation fonctionnelle (B).
A) La
décentralisation territoriale:
l'autonomie des collectivités locales? La décentralisation territoriale vise à donner aux collectivités
territoriales (qui disposent d'une personnalité morale, d'un personnel propre et de biens et services
propres) des compétences propres, distinctes de celles de l’État.
Leurs maires sont directement élus par
les citoyens (mais sous contrôle du préfet de département où de région) qui peuvent, ainsi, se sentir
impliqués dans la vie de la collectivité en donnant sa voix et donc implicitement son point de vue sur la
politique qui doit être menée dans sa commune à la manière d'une démocratie de proximité.
En outre, les
collectivités ont leur propre gestion financière ainsi que son propre budget qui est voté en assemblée
(dans certains cas où le budget n'est pas voté dans les temps, il peut être imposé par le préfet).
Le maire a des compétences déterminées par la loi comme: la publication des lois et règlements,
l'organisation des élections, exécuter les fonctions de Police, ou encore présider le Conseil Municipal.
Les
maires ont donc une autonomie avancée vis-à-vis de celle du préfet grâce à la décentralisation.
Mais les
collectivités locales ne sont pas les seules à « bénéficier » de ce mode d'organisation, il y a aussi les
établissements publics tels que les universités.
B) La décentralisation fonctionnelle.
Cette forme de
décentralisation concerne des personnes morales de droit public soucieuses de transférer ses
compétences à un établissement public.
Ce dernier va avoir une certaine autonomie, notamment
budgétaire.
Les établissements sont le plus souvent soumis à un principe de spécialité
(par exemple, l'université est un établissement public chargé de gérer l'éducation supérieure).
Cependant,
malgré leur personnalité morale, les établissements publics ne disposent pas de la même protection que
les collectivités territoriales, puisqu'ils peuvent toujours être supprimés par la personne qui les a créés,
tandis que pour les collectivités locales ne peuvent l'être.
Malgré la liberté, théorique, de gestion des
établissements publics, il arrive souvent en pratique que la personne morale créatrice dirige.
De plus, il
existe un contrôle de tutelle exercé par le Ministre en rapport pour les établissements publics nationaux et
par les collectivités territoriales pour les établissements publics locaux.
L'autonomie n'est donc pas totale,
malgré ce que l'on pourrait penser..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- décentralisation et déconcentration (politique & socièté).
- Dissertation: déconcentration et décentralisation
- La décentralisation en France
- « Je définirais le livre une œuvre de sorcellerie d'où s'échappent toutes sortes d'images qui troublent les esprits et changent les cœurs. Je dirai mieux encore : le livre est un petit appareil magique qui nous transporte au milieu des images du passé ou parmi des ombres surnaturelles. Ceux qui lisent beaucoup de livres sont comme des mangeurs de hachisch. Ils vivent dans un rêve. Le poison subtil qui pénètre leur cerveau les rend insensibles au monde réel et les jette en proie à des f
- Question à réponse courte n° 3 : les caractéristiques générales de la décentralisation territoriale en France