Commerce, Échange et Économie
Publié le 17/09/2013
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Le commerce regroupe
toutes les activités d'achat, de vente et d'échange de denrées, de valeurs ou de services. La production, la distribution et la consommation de ces derniers constituent l'économie d'une nation.
L
e commerce est l'élément le plus important de toutes les économies modernes, car il organise les échanges de biens à l'intérieur d'un pays et en dehors de ses frontières. À l'échel¬le internationale, il permet à un pays donné de compenser l'insuffisance de ses propres res-sources par l'exportation des biens ou des ser-vices à l'étranger. Par exemple, les États arabes du Golfe possèdent trop de pétrole par rapport à leurs besoins, mais manquent d'industries de transfor¬mation et de biens de consommation. Pour y pal¬lier, ils exportent du pétrole brut ou raffiné pour acquérir l'argent nécessaire à l'achat de voitures, réfrigérateurs ou télévisions, que des pays comme le Japon, les États-Unis ou l'Allemagne produisent en masse. Ces derniers, en retour, utilisent l'argent reçu pour acheter des biens, des services ou des matières premières dans d'autres pays.
Ces transactions existent aussi à plus petite échelle, sur le plan local et régional et constituent une chaîne. Les agriculteurs, par exemple, ven¬dent leurs récoltes à des grossistes qui approvision¬nent tout le secteur agro-alimentaire (industries et circuits de distribution).
«
Commerce, Échange et Économie
Le cauri est
un coquillage
qui fait office
de monnaie dans
certaines régions
de l'océan Pacifique
et de l'océan Indien.
Y
Cet agent
de change
officie en pleine rue
dans un quartier
commerçant aux
Émirats arabes unis.
Au Moyen-Orient,
les chameaux
font encore l'objet
d'un commerce lucratif.
Ceux-ci sont convoyés
en 4x4 vers la foire aux
bestiaux d'Abou Dhabi.
siens des îles Salomon construisent des maisons
collectivement.
Les futurs habitants de la maison
offrent un repas en guise de remerciement.
Les
morceaux de premier choix reviennent naturelle-
ment à ceux qui ont le plus oeuvré, mais tout le
monde, quelle que soit la durée de sa tâche
reçoit une part égale du repas.
Dans d'autres cas, les dons de même nature
sont échangés entre eux.
En Irlande, la communau-
té rurale fonctionne sur un système d'échanges
basés sur le travail, dans lequel tous les membres
d'une famille participent au fauchage ou à la
plantation des pommes de terre de leurs voisins
qui les aident, en retour, à remailler les filets de
pêche ou à construire un enclos, par exemple.
En
Fnnsylvanie, les Amishes construisent encore
des granges communautaires et les récoltes
appartiennent à tous les membres de la société.
Chez les Sianes, en Nouvelle-Guinée, le com-
merce se retrouve également sous forme de dons
entre différents groupes.
Ainsi, comme seuls
quelques villages produisent du sel, lorsqu'un vil-
lage voisin en a besoin, la tradition veut qu'il
apporte des porcs au village producteur de sel.
Un grand banquet est alors organisé au cours
duquel on mange les porcs.
En retour, on donne
du sel à qui en a besoin.
Les traditions festives
comme celle-ci, sont typiques des sociétés agri-
coles dirigées par un chef.
Au cours de la céré-
monie,
ér&
monie, la coutume veut que le chef soit honoré
par des présents, généralement sous forme de
nourriture qu'il redistribue ensuite.
C'est ce
mécanisme de redistribution des biens qui per-
met la spécialisation des tâches.
Pr exemple, un
pêcheur peut se consacrer exclusivement à celle-
ci,
elle
ci, dans la mesure ou un autre membre du grou-
pe possède un verger, les prises du premier et la
récolte du second seront offertes au chef qui les
redistribuera en fonction des besoins de chacun.
Ce fonctionnement spécifique permet à
chaque membre d'un groupe de travailler selon
ses compétences sans trop se soucier du lende-
main,
ende
main, la distribution et la répartition des biens
pourvoyant à chacun selon ses nécessités.
Les marchés
Les petites communautés vivent bien souvent en
cultivant pour leurs propres besoins.
L'excédent
est cédé, échangé ou vendu lors de grands ras-
semblements aux buts commerciaux.
Ainsi, les
Indiens qui vivaient dans le sud-est des États-Unis
se rassemblaient régulièrement à des endroits
bien précis où, selon un écrivain du
xlxe
siècle « ils
viennent de toutes les villes à la ronde, dans un
périmètre de 80 à 100 km pour acheter et vendre
des produits comme nous le faisons lors des
foires et sur les marchés».
Ces marchés agricoles peuvent avoir lieu à
intervalles réguliers tout au long de l'année - par-
fois de manière hebdomadaire ou même quoti-
dienne.
Dans tout marché où les prix ne sont pas
fixés auparavant ou par décret, la négociation
peut être âpre.
Les prix des marchandises ne
varient pas seulement d'un commerçant à l'autre
mais aussi d'heure en heure, en fonction de l'offre
et de la demande et des bénéfices escomptés.
A l'origine, la vente sur les marchés se faisait
sous la forme de troc, un produit manufacturé ou
une denrée comestible étant échangé contre un
autre produit en nature.
Très vite, les hommes ont
utilisé de l'argent comme base d'échange.
Dans
certaines sociétés, il existe des alternatives qui
empruntent certaines caractéristiques propres
aux échanges monétaires tout en utilisant des
substituts.
Ainsi, le cauri (un coquillage sem-
blable à de la porcelaine) a longtemps servi de
monnaie en Afrique orientale et au Tchad.
,
Jusqu'au milieu
du xx siècle,
les foires aux
bestiaux étaient
l'occasion de grands
rassemblements.
Ici, la traditionnelle
foire au mouton de
mai à Boston,
en Angleterre,
vers 1830.
Avec le développement de la civilisation occi-
dentale et l'implantation de communautés agri-
coles dans les villes, les marchés se sont officiali-
sés.
Dans la Grèce antique, la place publique
(agora)
était tout à la fois un centre administratif,
publique, religieux et commercial.
Les fonctions
multiples de ce lieu lui conféraient un caractère
sacré, et tout comportement violent était interdit
dans son enceinte.
A l'occasion des fêtes reli-
gieuses grecques comme les jeux Olympiques,
les administrateurs de la fête organisaient d'im-
menses marchés où l'on vendait aussi bien des
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Ob.
»
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