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COMMERCE DANS LES ANNÉES 1970 EN FRANCE : Bourses et marchés commerciaux

Publié le 11/11/2011

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Organisation d'un réseau de marchés d'intérêt national Il s'agit de doter la France d'un réseau de marchés modernes conçus pour mettre en valeur la normalisation et le conditionnement des produits, la divulgation et la publicité des prix de gros en vue de leur stabilisation et de leur généralisation sur l'ensemble du territoire. Cette vaste entreprise, à l'échelon national, ne peut se faire sans le concours du Gouvernement. C'est aussi et dans ce but que fut publié le décret n° 53-959 du 30 septembre 1953 D'autres ont suivi ou vont suivre pour l'élaboration d'un programme dont voici l'essentiel : ...

« Pour cette raison et compte tenu de l'impor­ tance des transactions qui s'y opèrent et, de la variété des produits offerts, le marché est un concurrent important pour le magasin de détail .

Actuellement, à côté des produits alimentaires périssables ou non, le marché offre, aussi bien dans les villes que dans les campagnes, un grand choix de tissus et nouveautés , de quin­ caillerie, d'articles de ménage , de produits d'en­ tretien, de vêtements, de chaussures, etc.

Parallèlement aux marchés de détail , on trouve dans les centres urbains des expositions, parfois périodiques , souvent permanentes, d'ob­ jets dits « d'occasion ».

Ils offrent à la vente une quantité d'objets hétéroclites et parfois d 'une utilité douteuse.

Ce sont les « marchés aux puc es » .

Leur vogue n'a pas manqué d'at­ tirer certains commerçants (antiquités, verre­ ries, porcelaines, bimbeloterie) qui s'y sont ins­ tallés d'une façon quasi-sédentaire dans de vé­ ritables « succursales » de leur magasin urbain.

Marchés de gros Ce s ont de loin les plus importants, leurs ac­ tivités ayant une portée régionale, nationale ou même internationale.

Leur importance tient à la fois aux quanti­ tés particulièrement importantes de marchan­ dises objet de leur trafic, mais aussi de la détermination de leurs prix à l'échelon gros­ siste.

C'est un élément déterminant du prix du détail.

Le marché de gros concerne les expéditeurs et les réceptionnaires.

Les premiers se chargent de faire parvenir la marchandise aux seconds et dans les très grands centres, d'autres expé­ diteurs ont pour mission d'approvisionner des centres secondaires de distribution régionaux, voire même étrangers.

Ces marchés ont une influence prépondérante sur la distribution : ce sont des régulateurs aussi bien pour l'écoulement des produits que pour leur valeur.

A ce propos, notons que les cours pratiqués sur les grands marchés de gros et sur les halles sont déterminants quant au prix pratiqués par la production et par le com­ merce de détail.

C'est dire l'importance du rôle joué dans !'économie par ces organismes .

Les marchés de gros se répartissent dans la métropole : - soit dans les centres de production; - soit dans les grands centres de consom- mation.

Ils sont généralement soumis à un régime ju­ ridique et administratif et, la présente étude se bornera à la description des trois plus grands marchés français : Les halles centrales de Paris-Rungis; - Le marché de la viande à la Villette; -Le marché des vins.

Ce sont les marchés de distribution les plus importants de France et leur influence sur le prix des denrées se fait sentir non seulement sur l'ensemble du territoire mais encore sur bien d'autre s marchés étrangers.

Cette influence se développe au fur et à mesure de l'application des théories de l'expansion du commerce (Mar­ ché commun, association, coopération, intégra­ tion sur le plan international).

Les Halles de Paris-Rungis Les Halles de Paris-Rungis représentent un complexe industriel et commercial d'une super­ ficie globale de 300 hectares situé à Rungis , près d'Orly, dans la banlieue sud de Paris.

L'implantation à Rungis des halles de Paris tient compte à la fois : -- des inconvénients présentés par les an­ ciennes Halles centrales de Paris; - du développement démographique de Pa­ ris et de sa région, tablée sur une population globale de 12 millions d'habitants en 1990, alors que les Halles de Paris étaient prévues pour 1,5 millions d'habitants; - de l'évolution des circuits commerciaux, car l'expérience, notamment aux Etats-Unis, prouve que ces circuits peuvent subir, au cours des ans, des modifications profondes auxquel­ les les halles doivent pouvoir faire face afin de conserver leur plein emploi; - des avantages offerts par un immense marché clos dans lequel les quantités exactes de marchandises offertes seront connues faci­ litant ainsi l'élaboration et la publication des cours.

Cet ensemble comprend : Les Halles propre ment dites, ou « Marché d'In­ térêt national ~ (M.I.N.), de 204 hectares, - une gare ferroviaire, - une gare routière de 35 hectares, - un centre routier de 28 hectares, centre d'entretien, de ravitaillement, installations hô­ telières, restaurants, centre commercial, etc.

Des secteurs annexes : - Entrepôts avec service des industries de denrées périssables, sociétés à succursales mul­ tiples, chaînes de distribution, etc.; - Commerces spéciaux, où les usagers des halles trouveront des vendeurs et des répara­ teurs de matériel de transport et de manuten­ tion, d'emballages, de vêtements profession­ nels ...

etc.; - Hôtellerie avec les cafés, les restaurants, les hôtels.

- Puis viennent s'ajouter les centrales des P et T, celles de distribution de l'électricité et de distribution du froid, etc.

Entreprise en 1962, l'implantation des Hal­ les de Paris-Rungis atteindra sa pleine activité au cours de l'année 1969.

Ses promoteurs escomptent que Paris-Rungis permettra une économie globale de 40 millions de francs par an, grâce à l'abaissement du coftt de la distribution (suppression des pertes. »

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