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Comment s'opère le financement de l'économie mondiale ?

Publié le 21/01/2013

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Comment s'opère le financement de l'économie mondiale ? L'expansion des échanges commerciaux internationaux dans le cadre de la mondialisation s'est accompagnée, à partir des années 1980, d'une explosion des flux internationaux de capitaux. Ceux-ci sont en partie liés aux variables économiques réelles (exportations, investissements productifs...), mais une part importante et volatile de ces mouvements concerne des opérations financières et spéculatives parfois déstabilisatrices pour l'économie mondiale. L'analyse de la balance des paiements permet de rendre compte des rapports économiques d'un pays avec le reste du monde, de sa position financière, et de comprendre l'influence des conditions de financement de l'économie sur la valeur de la monnaie telle qu'elle se détermine sur le marché des changes. 1. Pourquoi des mouvements de capitaux à l'échelle internationale ? o L'économie mondiale a des besoins de financement. Au premier rang, historiquement, de ces besoins se retrouvent les paiements (ou les crédits) engendrés par les échanges de marchandises et de services (exportations et importations). Alors que le commerce international ne représentait, en 1970, que 12 % environ du PIB mondial, il atteint 25 % en 2009, et cette augmentation de l'activité commerciale génère un accroissement des opérations de financement. D'autre part, avec l'essor des firmes transnationales et la déréglementation des mouvements de capitaux intervenus à partir d es années 1980, les investissements des entreprises hors de leur territoire d'origine ont atteint des montants considérabl es, à la fois sous la forme d'investissements directs à l'étranger (IDE) et d'investissements de portefeuille. Ces investissements peu vent prendre la forme de fusions-acquisitions d'entreprises existantes ou de créations d'entreprises nouvelles. o Un IDE, par convention, désigne un investissement dans une entreprise non résidente permettant de prendre le contrôle d'au moins 10 % du capital et des droits de vote, témoignant ainsi d'une volonté d'intervenir dans la gestion, contrairement aux investissements de portefeuille (moins de 10 %), qui obéissent plus à une logique de placement que de prise de contrôle. o La Cnuced évalue à 1 500 milliards de dollars le montant global des IDE dans le monde en 2011. Les flux d'IDE sont évidemment très sensibles à la conjoncture économique et financière mondiale : la crise financière de 2008-2009 a ainsi été marquée par une très forte contraction de ces flux. o Traditionnellement, les flux les plus importants (65 % du total mondial) s'établissent entre pays développés (Union européenne, États-Unis et Japon), mais cette part est en recul au fur et à mesure que les perspectives de croissance des économies émergentes confirment l'écart de dynamisme économique avec les pays du Nord. Les pays d'Asie du Sud -Est, en particulier la Chine, ont été, ces dernières années, des destinataires privilégiés des IDE, souvent sous la forme de projets associant des entreprises multinationales occidentales ou japonaises et des entreprises locales (joint -ventures). La plus grande partie des IDE est réalisée par des firmes originaires de l'Union européenne, des États -Unis ou du Japon. Il faut noter enfin que le continent africain et les pays de l'ouest de l'Amérique du Sud n'accueillent que de très faibles montants d'IDE. o Mais une part croissante des flux internationaux de capitaux n'est pas véritablement liée à des opérations concernant la production et la commercialisation de marchandises ou de services, ni même à des opérations d'investissement. La majorité de ces flux obéit à des logiques de spéculation. Ainsi, chaque jour, sur l'ensemble des marchés des devises (marché des changes) dans le monde, les transactions quotidiennes oscillent entre 3 000 et 4 000 milliards de dollars, ce qui est sans rapport avec les besoins de financement du commerce ou de l'investissement. Ces transactions correspondent à des opérations financières à court terme, sur des contrats au comptant ou à terme, pour profiter de différentiels avantageux en matière de taux d'intérêt, de variations des parités monétaires ou de variations des cours des valeurs mobilières sur les marchés boursiers. Certaines de ces transactions peuvent aussi être motivées par des situations d'instabilité politique ou sociale dans certains pays. Les volume s de ces opérations spéculatives ont...

« Les déterminants, jour après jour, de l'offre e t de la demande d'une monnaie font intervenir de nombreux éléments, certains de nature économique, d'autres de nature politique ou encore « psychologique » :  le premier élément concerne le montant des transactions commerciales de biens et services entre le pays et le reste du monde : si les exportations de ce pays sont supérieures à ses importations (balance commerciale excédentaire), la demande de cette monnaie est supérieure à son offre et, logiquement, le cours de cette monnaie s'apprécie sur le marché d es changes.

À l'inverse, un déficit commercial entraîne, normalement, une dépréciation de la monnaie nationale.

Ce mécanisme est d'ailleurs censé auto -équilibrer le système en cas de déficit extérieur, puisque la baisse de la valeur de la monnaie nationale fait baisser les prix internationaux des exportations qui doivent, en principe, en être dynamisées ;  d'autres éléments interviennent cependant dans la fixation des taux de change sur le marché des changes.

En particulier, les mouvements de capitaux spécul atifs sur les monnaies peuvent être motivés par la recherche d'un taux d'intérêt plus élevé dans un pays ou de perspectives de plus -values sur des valeurs mobilières.

Cela peut déclencher des mouvements d'achat et de vente de monnaies sans rapport avec la situation de la balance commerciale.

De même, dans une situation de crise économique ou politique, des comportements de précaution peuvent amener des capitaux à fuir une monnaie pour en rechercher une autre comme valeur refuge. 3.

La balance des paiements : construction et lecture La balance des paiements est le document comptable qui, pour chaq ue pays, traduit sa position économique, financière et monétaire vis -à-vis du reste du monde.

Elle enregistre, en positif, les opérations donnant lieu à une entrée de devises et, en négatif, les opérations donnant lieu à une sortie de devises.

La balance d es paiements est constituée d'une série de balances partielles qui s'encastrent les unes dans les autres ou se complètent :  le compte des transactions courantes (ou balance des transactions courantes) regroupe lui -même trois postes : la balance commerciale (exportations et importations de biens), la balance des services (exportations et importations de services), les transferts unilatéraux (dons et revenus du travail et du capital) ;  le compte de capital recense les transferts de patrimoine des personnes migrantes, les remises de dettes et les acquisitions ou cessions d'actifs immatériels non financiers (brevets, marques, licences, etc.) ;  le compte financier (balance des opérations fi nancières) comptabilise les investissements directs, les investissements de portefeuille, les opérations de crédit et les opérations monétaires ;  un poste « erreurs et omissions » est ajouté par convention comptable pour faire apparaître le document comme équilibré. La lecture des différents soldes permet d'éclairer certains aspects de la situation du pays vis -à-vis de l'extérieur :  la balance des biens et services (équilibrée, déficitaire ou excédentaire) révèle la capacité ou les difficultés du pays à imp oser ses productions sur les marchés internationaux, donc sa compétitivité (par exemple, en 2011 pour la France, les échanges de biens et services étaient déficitaires de 72 milliards d'euros, les échanges de services excédentaires de 15,5 milliards d'euro s) ;  le compte financier compare les flux entrants et sortants de capitaux.

Par exemple, en 2011, le solde des IDE étaient de − 46,5 milliards d'euros (les entreprises françaises investissent plus à l'étranger que les entreprises étrangères n'investissent en France).

Par contre la situation était inverse pour les investissements en portefeuille (+ 237,7 milliards d'euros) ;  Enfin, la ligne du compte financier intitulé « avoirs de réserve » révèle la position monétaire du pays, résultat de l'ensemble des aut res flux et comptabilise les disponibilités en devises détenues par la Banque centrale. 4.

Conclusion Les variations du taux de change d'une monnaie sont à la fois une traduction du j ugement que le marché des changes porte sur la solidité de cette monnaie et de l'économie qui en est le support, mais aussi un instrument qui peut être manipulé pour obt enir, sur le marché des biens et services, un avantage de compétitivité -prix particuliè rement efficace.

Ces dernières années, par exemple, la sous -évaluation du yuan chinois, largement orchestrée par la Chine, a permis à ce pays de conquérir, sur de nombreux créneaux, des parts de marché croissantes, au détriment notamment des pays développé s.

À l'inverse, la surévaluation de l'euro par rapport au dollar (et donc aussi par rapport au yuan, puisque ces deux monnaies sont liées l'une à l'autre) est un des éléments d'explication de la perte de compétitivité de certaines productions européennes. Notions clés  Flux internationaux de capitaux.  Balance des paiements.  Marché des changes.  Investissements directs à l'étranger  Investissements de portefeuille.  Système monétaire international.  Changes fixes/ changes flottants.. »

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