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Comment l'industrie française a-t-elle fait face à la crise jusqu'au début des années 80 ?

Publié le 23/09/2013

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Ce qui se manifeste, c'est le phénomène du transfert

inverse de technologie : désespérant de voir une amélioration

durable (matérielle, culturelle et politique), l'élite du secteur

moderne de nombreux pays du tiers-monde émigre vers les

pays du centre industrialisé, qu'elle vient renforcer. Ce

manque à gagner, qui a profité aux pays industrialisés, a

été estimé par la CNUCED à 60 milliards de dollars pour

la période 1961-1972, alors que l'aide au développement

nette des pays industrialisés ne s'est élevée qu'à 46,3

milliards de dollars pour la même période.

La position de monopole absolu, acquise par quelques

dizaines de firmes multinationales pour être le véhicule du

transfert de technologie dans le tiers-monde, a permis des

hausses vertigineuses des prix facturés pour les équipements

vendus au tiers-monde par les multinationales.

« Maroc 137 l'aisance financière qui leur manquait pour investir.

Là était l'essentiel du plan Barre, tout le reste en découlait : liberté des prix, cadeaux fiscaux faits à l'épargne privée pour développer le marché des obligations, autorisation de licencier dans la sidérurgie et, d'une façon générale, dans les firmes -nombreuses -qui disposaient d'une main­ d'œuvre excédentaire, soutien de la conjoncture par des commandes publiques pour améliorer la productivité des fabricants, allégement -relatif d'ailleurs -des charges de sécurité sociale pesant sur les entreprises.

L'autofinancement des entreprises (épargne brute rappor­ tée à leurs investissements.) 1972 73,6 1973 67,9 1974 56,3 1975 61,9 1976 61,2 1977 62,4 1978 '72,1 1979 76,8 « Le Monde », 27 mai 1980.

II Renault et Peugeot se sont mis d'accord pour rapprocher leurs branches poids lourds.

Sous réserve des consultations d'usage, un accord devrait être annoncé dans les jours à venir, aux termes duquel Renault-Véhicules industriels achètera 50 % du capital de Dodge Trucks Europe, division poids lourds de Talbot, acquise en août 1978 avec les filiales européennes de Chrysler.

D'une taille réduite (4 400 salariés, 2 milliards de francs de chiffre d'affaires, 12 000 camions produits en 1980), Dodge, implanté seulement en Espagne et en Grande­ Bretagne, ne pouvait durablement résister à la crise qui touche depuis plus de quatre ans le marché européen du poids lourd, face à des concurrents aussi puissants que Mercédès ou Iveco, et dans un domaine où le groupe Peugeot manquait d'expérience.

L'association prévue permet à Renault-Véhicules indus­ triels, également touché par la crise, de se placer sur deux marchés, l'Espagne et la Grande-Bretagne, où il ne détenait jusqu'ici que des parts symboliques.

« Le Monde », 13 avril 1981.. »

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