COMMENT CRÉE-T-ON DES RICHESSES ET COMMENT LES MESURE-T-ON ?
Publié le 02/11/2023
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«
Question 2 : COMMENT CRÉE-T-ON DES RICHESSES ET COMMENT LES MESURE-T-ON ?
La distinction entre la production marchande et non marchande.
I-
La création de richesses ou production au sens économique est définie par l’Institut National de la
Statistique et des Études Économiques (INSEE).
Elle désigne « une activité exercée sous le contrôle et
la responsabilité d’une unité institutionnelle qui combine des ressources en main-d’œuvre et capital
pour fabriquer des biens ou fournir des services ».
Il s’agit aussi du « résultat de cette activité ».
Les
biens et services sont vendus sur le marché et/ou obtenus à partir de facteurs de production
rémunérés.
Des activités, telles que les activités domestiques et le bénévolat ne sont donc pas
considérées comme une création de richesses au sens de l’INSEE ou comme une production au sens
économique.
Les processus purement naturels sans intervention ou contrôle humain ne font pas non
plus partie de la production.
La production peut être marchande ou non marchande.
La production non marchande est « la
production écoulée ou destinée à être écoulée sur le marché.
Elle présente un but lucratif : ma
réalisation de profits.
Elle comprend notamment les produits vendus à un prix économiquement
significatif, c’est-à-dire à un prix supérieur aux coûts de production (au sens strict de l’INSEE, il est
supérieur à 50% des coûts de production).
Les services sont non marchands lorsqu’ils sont fournis
gratuitement ou à des prix qui ne sont pas économiquement significatifs : le prix est nul ou inférieur
à 50% des coûts de production.
Ces activités de services se rencontrent dans les domaines de
l’éducation, de la santé, de l’action sociale et de l’administration.
Dans les pays développés, la production marchande occupe une place dominante.
II-
La diversité des producteurs
1) Les entreprises
Selon l’INSEE, « l’entreprise constitue une unité organisationnelle de production de biens et de
services ».
La majorité des entreprises a pour objectif commun de produire des biens et services
marchands, afin de réaliser un bénéfice.
Il s’agit d’organisations de dimension économique, mais
aussi sociale et juridique.
Elles constituent un ensemble varié au sein duquel il est possible d’effectuer des regroupements.
Les
critères les plus utilisés pour opérer des classifications sont la taille, la nature de l’activité et le statut
juridique.
La classification selon la taille est effectuée à partir de plusieurs indicateurs explicités par
l’INSEE comme le nombre de salariés, le chiffre d’affaires et le total du bilan.
Le chiffre d'affaires (abrégé « CA ») est la somme des montants des ventes de produits
CA = quantité vendue x prix unitaire
Quatre catégories d’entreprises sont alors distinguées : les microentreprises, les petites et
moyennes entreprises, les entreprises de taille intermédiaire et les grandes entreprises.
Quelles sont les différentes tailles d’une entreprise ?
1.
TPE ou microentreprises : moins de 10 salariés
2.
PME : de 10 à 250 salariés
3.
ETI : de 50 à 5000 salariés
4.
GE : plus de 5000 salariés
On peut aussi classer les entreprises selon leur secteur d’activité.
Un secteur d’activité
regroupe l’ensemble des entreprises qui ont la même activité principale.
On distingue
traditionnellement trois secteurs d’activité.
Le secteur primaire regroupe l’ensemble des entreprises qui ont comme activité
principale la production de ressources naturelles (agriculture, pêche, forêts et
mines).
Le secteur secondaire regroupe l’ensemble des entreprises qui ont comme activité
principale la transformation des ressources naturelles en produits manufacturés.
Le secteur tertiaire regroupe l’ensemble des entreprises qui ont comme activité
principale la production de services.
Le critère juridique concerne les règles de droit présidant à l’organisation de la propriété, à
l’exercice du pouvoir des propriétaires ainsi qu’à la détermination des risques qu’ils
prennent.
L'entreprise individuelle est créée par une seule personne, il en résulte une grande
liberté d'action, le chef d'entreprise est seul pour prendre ses décisions.
Le
patrimoine de l'entreprise et le patrimoine personnel du chef d'entreprise sont
confondus.
Le chef d'entreprise est donc indéfiniment responsable de l'intégralité
des dettes de son entreprise sur son patrimoine privé.
Une société est une entreprise qui appartient à plusieurs propriétaires : les associés.
Créer une société revient à donner naissance à une nouvelle personne qui dispose de
son propre patrimoine (distinction patrimoine de la société de celui des associés) qui
a un nom (dénomination sociale), un domicile (siège social), … Le dirigeant doit
régulièrement rendre des comptes sur la gestion aux autres associés.
Les principales
formes juridiques en sont la SARL (Société à responsabilité limitée) et la SA (Société
Anonyme)
2) Les administrations publiques
Les administrations publiques produisent des services non marchands, financés par les prélèvements
obligatoires.
Les principales administrations publiques sont les administrations d’État, les
administrations locales et les administrations de sécurité sociale.
Elles servent l’intérêt général de la
population et assurent donc des missions de service public.
3) L’ Économie Sociale et Solidaire (ESS)
Le concept d’Économie Sociale et Solidaire (ESS) désigne « un ensemble d’entreprises organisées
sous forme de coopératives, mutuelles, associations, ou fondations, dont le fonctionnement interne
et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d’utilité sociale.
Ces entreprises adoptent
des modes de gestion démocratiques et participatifs.
Elles encadrent strictement l’utilisation des
bénéfices qu’elles réalisent : le profit individuel est proscrit et les résultats sont réinvestis.
Leurs
ressources financières sont généralement en partie publiques ».
L’Économie Sociale et Solidaire s’est
constituée au cours de la Révolution Industrielle avec l’émergence des mouvements mutualistes,
coopératifs, syndicalistes et associatifs luttant pour plus de justice, de démocratie et de sécurité.
Elle
s’est développée au XXème siècle dans tous les secteurs d’activités.
L’ESS est composée
d’organisations qui relèvent du secteur privé mais qui ont des caractéristiques qui les rapprochent du
secteur public.
Ces organisations productives ont pour objectif la solidarité, la démocratie et l’équité.
III- La combinaison productive
La production nécessite différents facteurs de production :
• le travail correspond aux actifs occupés et donc à la main-d’œuvre ;
• le capital désigne les ressources destinées à la production d’autres biens.
Le capital technique,
qualifié de capital fixe dans le cadre de la Comptabilité Nationale, comprend l’ensemble des moyens
de production durables qui participent à plusieurs cycles de production.
Ils sont utilisés pendant au
moins un an ;
• pour produire, il faut également des biens qui sont incorporés, transformés ou détruits au cours du
processus de production.
Il s’agit de capital circulant ou de consommations intermédiaires, telles que
les produits semi-finis, les matières premières, les ressources naturelles ;
• l’incorporation de la technologie, d’innovations constitue aussi un déterminant fondamental.
L’activité productive consiste à combiner ces différents facteurs (complémentaires ou substituables)
en choisissant la combinaison productive la plus efficace et la moins coûteuse possible.
IV-
Les principaux indicateurs de création de richesses de l’entreprise
La mesure des richesses créées et donc de la production résulte, comme tout autre mesure, de
conventions ; elle dépend en particulier de la définition de la production mentionnée préalablement.
La mesure de la production peut être effectuée à partir de la quantité produite et donc en comptant
le nombre de produits fabriqués.
Mais, cette mesure ne permet pas d’avoir une vision globale,
synthétique.
Il faut donc utiliser des instruments de mesure de la production en valeur.
On peut
calculer la production d’une entreprise à partir du chiffre d’affaires ou de la recette totale : il est
obtenu en multipliant les quantités produites par leur prix de vente, au cours de la période.
Cependant, pour produire, l’entreprise a dû acheter des biens et des services à d’autres entreprises
qu’elle a ensuite transformés au cours du processus de production.
Il faut donc les déduire en
utilisant un second instrument de mesure : la valeur ajoutée.
Pour calculer la contribution réelle de
l’entreprise à l’activité productive, il convient de déduire du chiffre d’affaires le montant des
consommations intermédiaires qui correspond à des richesses créées par d’autres entreprises,
situées en amont dans le....
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