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chômage & économie.

Publié le 19/05/2013

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chômage & économie. 1 PRÉSENTATION chômage, période d'inactivité forcée qui caractérise la situation de personnes capables, disponibles et désireuses de travailler, mais qui ne parviennent pas à trouver un emploi. L'importance du chômage, qui entraîne de graves conséquences humaines et économiques, justifie l'adoption de mesures d'indemnisation, d'aide et d'assistance aux chômeurs. 2 MESURES DU CHÔMAGE En France, le taux de chômage s'élevait, en août 2005, à 9,9 p. 100 de la population active, soit 2,4 millions de personnes sans emploi. Il était donc supérieur à celui de la zone euro (8,6 p. 100 en juillet 2005) et à celui des pays de l'OCDE (6,5 p. 100 également en juillet 2005), les États-Unis affichant notamment un taux de 5 p. 100 et le Japon un taux de 4,4 p. 100. 2.1 OIT La méthode de mesure du chômage la plus utilisée a été développée aux États-Unis dans les années 1930 ; elle est utilisée par de nombreux autres pays selon les recommandations de l'Organisation internationale du travail (OIT). À partir d'une enquête mensuelle menée sur un échantillon représentatif de la population active, des informations sont obtenues quant à l'activité de chaque personne en âge de travailler. Est chômeur, au sens de cette organisation, toute personne âgée de plus de 15 ans, sans travail, immédiatement disponible pour occuper un emploi, qui recherche activement du travail, c'est-à-dire qui a effectué au moins un acte positif de recherche. Pour calculer le taux de chômage, on établit le rapport entre les chômeurs et la population active occupée, l'ensemble formant ce que l'on appelle la population active. 2.2 Insee, BIT et ANPE En France, le chômage est calculé à partir de l'enquête sur l'emploi de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), réalisée chaque année au mois de mars et qui retient les critères définis par le Bureau international du travail. Le ministère du Travail dispose d'un indicateur différent, fondé sur les demandes d'emploi en fin de mois, qui recense les seules personnes inscrites à l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) à la fin d'un mois donné, recherchant un emploi à temps plein et à durée indéterminée. 3 TYPOLOGIE ET FORMES DU CHÔMAGE Les économistes établissent des typologies quant aux formes du chômage en fonction de ses manifestations et de ses caractéristiques. 3.1 Chômage frictionnel Le chômage dit frictionnel correspond au temps nécessaire qui sépare la cessation volontaire d'une activité et la reprise d'une autre activité professionnelle. Ce type de chômage résiduel est en réalité -- et au-delà de la contradiction -- un chômage de plein-emp...

« sophistiquées entraîne le recours toujours moins important à la main-d’œuvre.

En cela, le chômage actuel revêt une spécificité historique : c’est la crise et le dépassementdu modèle fordiste de production qui, en opérant une mutation dans l’organisation du système productif, engendre le chômage. 4.2 « Rigidités » du marché du travail Autre argument avancé afin d’expliquer la persistance d’un chômage important, les « rigidités du marché du travail », souvent évoquées par les théoriciens de tendancelibérale : les charges sociales supportées par les entreprises qui embauchent seraient trop lourdes, et auraient un effet dissuasif sur la création d’emplois ; d’autre part,l’existence d’un salaire minimum, en deçà duquel l’entreprise ne peut embaucher, associée au poids relatif des charges qui pèsent sur les salaires, empêcheraient égalementla création de nouveaux emplois. Il s’agirait alors, pour soutenir l’emploi, de rendre le marché du travail plus flexible ; cette flexibilité exigerait, par exemple, de réduire les salaires, au motif que l’entreprise, en réduisant ses coûts salariaux unitaires, pourrait utiliser cette marge de manœuvre afin de créer davantage d’emplois.

Il s’agirait en clair de payer moins pour payer plusde monde.

Cette notion de flexibilité a servi, et sert encore, de critère aux politiques de l’emploi visant à lutter contre le chômage. 5 POLITIQUES DE LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE, POLITIQUES DE L’EMPLOI 5.1 Traitement économique du chômage Les politiques de lutte contre le chômage conduites en France dans le but de remédier aux dysfonctionnements du marché du travail en agissant sur l’environnement del’entreprise participent du traitement économique du chômage. 5.1. 1 Allègement des cotisations sociales patronales La généralisation des subventions à l’emploi s’est fortement développée dès le début des années 1990.

La mesure la plus significative prise lors de cette période est la miseen œuvre, en 1993, d’un dispositif général d’abaissement du coût du travail par le biais d’un allègement des cotisations sociales patronales pesant sur les salaires allant de1,2 à 1,6 fois le montant du SMIC ; cette mesure est étendue en 1996 sous la forme d’une réduction dégressive des cotisations sociales employeurs d’un montant maximaléquivalent au montant du SMIC, qui favorise fortement le travail à temps partiel. 5.1. 2 Réduction du temps de travail À partir de 1997, si le principe de réduction des charges n’est pas remis en cause, cette politique est associée à une nouvelle politique de l’emploi axée sur la réduction dutemps de travail.

Les lois de juin 1998 et de janvier 2000 connues sous le nom de « lois Aubry I et II » (du nom de la ministre de l’Emploi et de la Solidarité de l’époque,Martine Aubry) associent allègement des charges en faveur des entreprises et réduction du temps de travail ( voir durée du travail). 5.2 Traitement social du chômage Parallèlement au traitement économique du chômage, un second axe d’intervention des politiques de relance de l’emploi a été développé par les pouvoirs publics, qui ontconsenti un effort financier dirigé vers des catégories de chômeurs présentées comme les plus vulnérables face au risque d’inactivité.

Ce traitement social du chômage concerne principalement les jeunes, les personnes de plus de cinquante ans, ainsi que les chômeurs de longue durée. 5.2. 1 Chômage des jeunes En faveur des jeunes chômeurs, on recense en France depuis les années 1980 un ensemble varié de mesures qui ont pour objet de faciliter l’insertion sur le marché dutravail : contrats emploi-formation (1975-1983), pactes pour l’emploi (1977-1982), plans avenir-jeunes (1981-1982), travaux d’utilité collective (TUC, 1984), contratsemploi-solidarité (1990), emplois jeunes (1997, remplacés par les contrats d’insertion dans la vie sociale, ou CIVIS). 5.2. 2 Chômage des plus de cinquante ans En faveur des chômeurs de plus de cinquante ans, l’intervention des pouvoirs publics consiste principalement en une incitation aux départs en préretraite.

Cette politiquerepose sur l’idée que le départ d’un salarié expérimenté, bénéficiant par définition d’une rémunération qui peut être conséquente à raison de l’ancienneté de sa présencedans l’entreprise, peut permettre l’embauche d’un ou plusieurs jeunes pour un coût identique, sinon plus faible par le jeu des allègements de charges. 5.2. 3 Chômage de longue durée Enfin, la politique de l’emploi s’oriente vers l’insertion des chômeurs de longue durée : stages d’accès à l’emploi, crédit-formation ou encore contrats de retour à l’emploi. 5.3 Le PARE, un dispositif nouveau destiné à favoriser le retour à l’emploi En janvier 2001, une convention signée entre les partenaires sociaux concernant le régime d’assurance chômage met en place le Plan d’aide de retour à l’emploi (PARE),dont l’objectif est d’« activer les dépenses passives en faveur de l’emploi ».

Autrement dit, il est préférable et moins coûteux de consacrer les ressources à la réinsertionprofessionnelle des chômeurs plutôt qu’au simple maintien de leur revenu de remplacement. Concrètement, le PARE consiste en une série de mesures de suivi individuel de chaque demandeur d’emploi, grâce à la mise en place de nouveaux dispositifs d’aide àl’emploi et d’un droit à une formation financés par l’Unedic et l’ANPE.

Dans l’hypothèse où la personne en situation de chômage retrouve un emploi sous la forme d’uncontrat à durée indéterminée, l’entreprise bénéficie d’une aide dégressive étalée sur trois années, l’Assedic prenant à sa charge 40 p.

100 du montant du salaire la premièreannée, 30 p.

100 la deuxième et 20 p.

100 la dernière année.

L’adhésion à ce système de suivi individualisé permet, au cours de la période correspondant à la recherched’un emploi, de percevoir l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), qui s’est substituée à l’ancienne allocation unique dégressive (AUD). 6 LE MARCHÉ DU TRAVAIL AUJOURD’HUI 6.1 Segmentation, précarité et exclusion La persistance d’un chômage massif et durable a profondément modifié la structure du marché du travail, caractérisé aujourd’hui par sa segmentation.

Au côté d’un marchédit primaire, qui regroupe l’ensemble de ceux qui disposent d’un emploi à temps plein et à durée indéterminée, s’est développé un marché secondaire du travail.

Celui-ciregroupe l’ensemble des situations précaires d’activité : contrats à durée déterminée, contrats à temps partiel, contrats d’insertion ou de réinsertion rémunérés en deçà duSMIC, dont les titulaires alternent périodes d’activité et périodes de chômage. Le marché du travail fonctionne également comme un marché d’exclusion des chômeurs de longue durée, des jeunes dépourvus d’expérience professionnelle, des femmes. »

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