banque & économie.
Publié le 19/05/2013
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Gustavo Tomich/Corbis
Dès le XIIe siècle, le développement du commerce permet l’apparition de nouvelles techniques bancaires : l’intensification des échanges entre les marchands, principalement italiens, et l’Orient, l’existence de circuits commerciaux reliant l’Europe du Nord — notamment les villes hanséatiques — avec les Flandres, l’Angleterre, laToscane et la Lombardie, l’importance prise par les foires, entre autres celles qui se tiennent en Champagne et à Lyon, précipitent, pour des raisons de commodité et desûreté, une profonde mutation des opérations de banque.
Pour éviter de transporter des sommes en numéraire, on a recours à la dématérialisation en introduisant lespremiers instruments négociables.
Ainsi, on utilise la lettre de paiement, puis la lettre de change, plus souple, puisqu’elle se transmet entre créanciers par simple endos, etfonctionne comme un instrument de crédit : le changeur, qui ne réalisait jusqu’alors que des opérations de caisse, devient un véritable banquier.
2.3 De la Renaissance au XVIII e siècle
Jacob II FuggerNégociant et prêteur sur gage allemand du début du xvi e siècle, Jacob II Fugger, dit « le Riche », est ici représenté aux côtés de sonsecrétaire qui rédige sous sa dictée.
Enluminure illustrant un manuscrit allemand du xvi e siècle.
Bibliothèque nationale de France,Paris.Keystone Pressedienst GmbH
La Renaissance voit la poursuite de l’expansion et de la spécialisation des activités bancaires avec la création de véritables multinationales : les Fugger en Allemagne, lesMédicis, les Alberti ou les Strozzi à Florence, ainsi que plusieurs grandes familles génoises, vénitiennes ou milanaises assoient leur puissance politique sur leurs activitésfinancières, favorisées par des innovations telles que le chèque ou la comptabilité en partie double.
Dans le même temps, des établissements bancaires comparables à ceuxqui existent aujourd’hui, aptes à recevoir des dépôts et à pratiquer la tenue de comptes, font leur apparition, à l’image de la Banco di San Giorgio, à Gênes.
La modernisation de l’économie se poursuit à partir du XVII e siècle, principalement à partir des centres très actifs que sont devenus Londres et Amsterdam, qui font figure de places financières mondiales.
À Londres, notamment, l’activité des orfèvres favorise une nouvelle modernisation des techniques bancaires : l’or mis en dépôt chez ces artisans doit, en principe, pouvoirêtre restitué à son propriétaire.
Cependant, dans la mesure ou la quantité d’or retirée par les propriétaires ne correspond, en réalité, qu’à une fraction du dépôt total, lesorfèvres sont en mesure de prêter, pour un temps du moins, une partie de cet or contre un billet à ordre.
Par la suite, des certificats de papier remboursables en pièces d’or seront mis en circulation à la place de l’or, la création monétaire devenant ainsi liée au développementéconomique et non plus au volume de métal précieux disponible.
Progressivement, la valeur totale de ces billets de banque excédera la valeur de l’or contre lequel ils sontéchangeables.
Ce système de réserves fractionnaires est resté depuis à la base des systèmes bancaires actuels.
2.4 La banque moderne
Banque d'Angleterre vers 1860Gravure de 1860 environ montrant la salle des comptes de la Banque d'Angleterre, véritable cœur financier de l'Empire britanniquedurant l'ère victorienne.Corbis
À partir de la fin du XVIII e siècle, mais surtout au XIXe siècle — durant lequel se produit la révolution industrielle —, l’essor des banques est favorisé par trois facteurs : le développement de la monnaie fiduciaire (c’est-à-dire les billets), puis de la monnaie scripturale (en compte), ainsi que le développement du financement des entreprisesindustrielles et commerciales par le biais d’émission de titres, ancêtres des valeurs mobilières.
Cette période correspond également à la concentration du système bancaire, avec l’apparition de grands établissements (tels la Société générale et le Crédit Lyonnais enFrance, la Deutsche Bank en Allemagne, la Barclays Bank en Grande-Bretagne) et, dans tous les pays, les premières tentatives de l’État pour organiser une véritable tutelledu secteur.
Au XXe siècle, ce mouvement ne se dément pas, notamment dans le contexte de la crise économique de 1929.
En effet, cette dernière impose l’idée que la profession doit.
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