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banque & économie.

Publié le 19/05/2013

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banque & économie. 1 PRÉSENTATION banque, établissement de crédit ayant pour objet de procurer des services financiers aux particuliers ainsi qu'aux entreprises, qu'elles soient privées ou publiques. Système bancaire © Microsoft Corporation. Tous droits réservés. L'activité de banque consiste à collecter des fonds qui, mobilisés sous des formes variables (par l'octroi d'un prêt par exemple), permettent le financement de l'activité économique. Ces services sont aujourd'hui fournis par un réseau d'institutions différentes telles que les banques à statut commercial, les banques d'affaires et les institutions financières spécialisées qui agissent sous le contrôle d'autorités de tutelle, parmi lesquelles figurent les banques centrales. 2 HISTOIRE DE LA BANQUE 2.1 La banque dans l'Antiquité On peut faire remonter l'origine de la banque à Babylone, où, dès le IIe millénaire av. J.-C., le prêt sur marchandises (particulièrement les grains) se pratiquait déjà dans l'enceinte des temples. Avec l'apparition de la monnaie, vers le VIIe siècle avant notre ère, les opérations de prêts et de dépôts ont pris un nouvel essor : après s'être exercées dans un cadre religieux, elles relèveront, à l'époque classique, de la compétence de personnages laïcs, les trapézites. Sous l'Empire romain, des banquiers privés, les argentarii, jouent un rôle semblable, mais ajoutant à leurs activités l'avance de fonds pour le compte de leurs clients, moyennant intérêt. Jusqu'au Moyen Âge, les activités de banque ne concerneront essentiellement que des opérations de caisse, le crédit restant rare. 2.2 Du Moyen Âge à la Renaissance Banque au Moyen Âge Les premières banques sont apparues au Moyen Âge, comme en témoigne cette peinture italienne du xiv e siècle.Miniature extraite du Traité des vices, fin du xiv e siècle. Hulton Deutsch L'époque médiévale marque l'avènement d'une remarquable expansion du commerce de banque à partir des croisades qui stimulent considérablement les échanges internationaux. À partir du XIe siècle, ce sont principalement les Italiens (la première banque a été créée à Venise en 1151, tandis que Florence devenait une place bancaire de première importance), mais également les Templiers et les Juifs, groupes fortement structurés fonctionnant en réseaux, qui donnent naissance à une activité de banque mieux ordonnée, assise sur la création de nouveaux instruments financiers permettant le développement du crédit et facilitant la circulation de la monnaie. Niccolò di Pietro Gerini, Activité bancaire à l'époque médiévale Cette fresque d'époque médiévale, extraite de l'Histoire de Saint Matthieu de Niccolò di Pietro Gerini, illustre les origines de l'activité bancaire.Niccolò di Pietro Gerini, Histoire de Saint Matthieu (détail), XIV e siècle. Couvent Saint-François, Prato. Gustavo Tomich/Corbis Dès le XIIe siècle, le développement du commerce permet l'apparition de nouvelles techniques bancaires : l'intensification des échanges entre les marchands, principalement italiens, et l'Orient, l'existence de circuits commerciaux reliant l'Europe du Nord -- notamment les villes hanséatiques -- avec les Flandres, l'Angleterre, la Toscane et la Lombardie, l'importance prise par les foires, entre autres celles qui se tiennent en Champagne et à Lyon, précipitent, pour des raisons de commodité et de sûreté, une profonde mutation des opérations de banque. Pour éviter de transporter des sommes en numéraire, on a recours à la dématérialisation en introduisant les premiers instruments négociables. Ainsi, on utilise la lettre de paiement, puis la lettre de change, plus souple, puisqu'elle se transmet entre créanciers par simple endos, et fonctionne comme un instrument de crédit : le changeur, qui ne réalisait jusqu'alors que des opérations de caisse, devient un véritable banquier. 2.3 De la Renaissance au XVIIIe siècle Jacob II Fugger Négociant et prêteur sur gage allemand du début du xvi e siècle, Jacob II Fugger, dit « le Riche «, est ici représenté aux côtés de son secrétaire qui rédige sous sa dictée. Enluminure illustrant un manuscrit allemand du xvi e siècle. Bibliothèque nationale de France, Paris. Keystone Pressedienst GmbH La Renaissance voit la poursuite de l'expansion et de la spécialisation des activités bancaires avec la création de véritables multinationales : les Fugger en Allemagne, les Médicis, les Alberti ou les Strozzi à Florence, ainsi que plusieurs grandes familles génoises, vénitiennes ou milanaises assoient leur puissance politique sur leurs activités financières, favorisées par des innovations telles que le chèque ou la comptabilité en partie double. Dans le même temps, des établissements bancaires comparables à ceux qui existent aujourd'hui, aptes à recevoir des dépôts et à pratiquer la tenue de comptes, font leur apparition, à l'image de la Banco di San Giorgio, à Gênes. La modernisation de l'économie se poursuit à partir du XVIIe siècle, principalement à partir des centres très actifs que sont devenus Londres et Amsterdam, qui font figure de places financières mondiales. À Londres, notamment, l'activité des orfèvres favorise une nouvelle modernisation des techniques bancaires : l'or mis en dépôt chez ces artisans doit, en principe, pouvoir être restitué à son propriétaire. Cependant, dans la mesure ou la quantité d'or retirée par les propriétaires ne correspond, en réalité, qu'à une fraction du dépôt total, les orfèvres sont en mesure de prêter, pour un temps du moins, une partie de cet or contre un billet à ordre. Par la suite, des certificats de papier remboursables en pièces d'or seront mis en circulation à la place de l'or...

« Gustavo Tomich/Corbis Dès le XIIe siècle, le développement du commerce permet l’apparition de nouvelles techniques bancaires : l’intensification des échanges entre les marchands, principalement italiens, et l’Orient, l’existence de circuits commerciaux reliant l’Europe du Nord — notamment les villes hanséatiques — avec les Flandres, l’Angleterre, laToscane et la Lombardie, l’importance prise par les foires, entre autres celles qui se tiennent en Champagne et à Lyon, précipitent, pour des raisons de commodité et desûreté, une profonde mutation des opérations de banque.

Pour éviter de transporter des sommes en numéraire, on a recours à la dématérialisation en introduisant lespremiers instruments négociables.

Ainsi, on utilise la lettre de paiement, puis la lettre de change, plus souple, puisqu’elle se transmet entre créanciers par simple endos, etfonctionne comme un instrument de crédit : le changeur, qui ne réalisait jusqu’alors que des opérations de caisse, devient un véritable banquier. 2.3 De la Renaissance au XVIII e siècle Jacob II FuggerNégociant et prêteur sur gage allemand du début du xvi e siècle, Jacob II Fugger, dit « le Riche », est ici représenté aux côtés de sonsecrétaire qui rédige sous sa dictée.

Enluminure illustrant un manuscrit allemand du xvi e siècle.

Bibliothèque nationale de France,Paris.Keystone Pressedienst GmbH La Renaissance voit la poursuite de l’expansion et de la spécialisation des activités bancaires avec la création de véritables multinationales : les Fugger en Allemagne, lesMédicis, les Alberti ou les Strozzi à Florence, ainsi que plusieurs grandes familles génoises, vénitiennes ou milanaises assoient leur puissance politique sur leurs activitésfinancières, favorisées par des innovations telles que le chèque ou la comptabilité en partie double.

Dans le même temps, des établissements bancaires comparables à ceuxqui existent aujourd’hui, aptes à recevoir des dépôts et à pratiquer la tenue de comptes, font leur apparition, à l’image de la Banco di San Giorgio, à Gênes. La modernisation de l’économie se poursuit à partir du XVII e siècle, principalement à partir des centres très actifs que sont devenus Londres et Amsterdam, qui font figure de places financières mondiales. À Londres, notamment, l’activité des orfèvres favorise une nouvelle modernisation des techniques bancaires : l’or mis en dépôt chez ces artisans doit, en principe, pouvoirêtre restitué à son propriétaire.

Cependant, dans la mesure ou la quantité d’or retirée par les propriétaires ne correspond, en réalité, qu’à une fraction du dépôt total, lesorfèvres sont en mesure de prêter, pour un temps du moins, une partie de cet or contre un billet à ordre. Par la suite, des certificats de papier remboursables en pièces d’or seront mis en circulation à la place de l’or, la création monétaire devenant ainsi liée au développementéconomique et non plus au volume de métal précieux disponible.

Progressivement, la valeur totale de ces billets de banque excédera la valeur de l’or contre lequel ils sontéchangeables.

Ce système de réserves fractionnaires est resté depuis à la base des systèmes bancaires actuels. 2.4 La banque moderne Banque d'Angleterre vers 1860Gravure de 1860 environ montrant la salle des comptes de la Banque d'Angleterre, véritable cœur financier de l'Empire britanniquedurant l'ère victorienne.Corbis À partir de la fin du XVIII e siècle, mais surtout au XIXe siècle — durant lequel se produit la révolution industrielle —, l’essor des banques est favorisé par trois facteurs : le développement de la monnaie fiduciaire (c’est-à-dire les billets), puis de la monnaie scripturale (en compte), ainsi que le développement du financement des entreprisesindustrielles et commerciales par le biais d’émission de titres, ancêtres des valeurs mobilières. Cette période correspond également à la concentration du système bancaire, avec l’apparition de grands établissements (tels la Société générale et le Crédit Lyonnais enFrance, la Deutsche Bank en Allemagne, la Barclays Bank en Grande-Bretagne) et, dans tous les pays, les premières tentatives de l’État pour organiser une véritable tutelledu secteur. Au XXe siècle, ce mouvement ne se dément pas, notamment dans le contexte de la crise économique de 1929.

En effet, cette dernière impose l’idée que la profession doit. »

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